Pour la première fois, elle a peur de la forêt. Peur d’aller courir toute seule. Peur de ce que les ombres cachent.
Son pied glisse une fois de trop.
Sa cheville se tord, une explosion de douleur remonte jusque dans sa hanche. et elle sait déjà que tout est perdu.
Elle s'écroule en travers de la voie ferrée.
Il ne pouvait s'agir d'un règlement de comptes ordinaire. C'était de l'acharnement. Une explosion de rage, d'une violence inouïe. Le meurtrier était un volcan de haine. Il n'avait pas simplement assassiné sa victime. Il l'avait pulvérisée, réduite en un tas de chair, sans pouvoir s'arrêter de la mutiler.
A moins que ce ne soit de la panique .Il la sent , tel un poison , se répandre dans ses veines.
Les garçons ont tendance à… disons, devenir moins fiables, quand ils se trouvent face à une personne du sexe opposé.
Ma mère m’a dit que les diables existent vraiment. Ils vivent parmi les hommes, Thomas. Personne ne s’en rend compte parce que les diables sont invisibles. Mais ils peuvent entrer en nous et nous posséder. Et tu sais comment ? Par nos yeux. C’est par là qu’ils entrent, au moment où on s’y attend le moins, et on n’y peut rien. On ne peut rien faire contre les diables invisibles. Ce n’est la faute de personne.
La vision n'avait rien à voir avec ses cauchemars décousus. Son inconscient n'aurait pas pu inventer des détails aussi précis. Cela s'est vraiment produit.
Elle court jusqu'à sa voiture.
Alors qu'elle ouvre la portière, ses joues sont striées de larmes acides.
Croire en une chose et la vivre , ce n'est pas pareil souligne la jeune femme . On vit tous des choses auxquelles on ne croit pas .
Croire à une chose et la vivre, ce n’est pas pareil. On vit tous des choses auxquelles on ne croit pas.