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Critique de sabine59


10, villa Gagliardini
Retrouver la petite fille
Sensible et solitaire
Bien avant l'heure mûrie
Les ramages gris -bleu l'appellent
le si petit appartement
chéri mais ensuite étouffant
Et l'amour voué à sa mère
Tremble fort dans ses souvenirs
Joie et nostalgie qui déchirent...

Dans " Éclats d'enfance", Marie Sizun avait déjà évoqué le quartier du passé, mais en parlant très peu de cet appartement où elle a vécu de sa naissance à ses seize ans . C'est lui qui est au centre de ce récit ( il est bien précisé que c'en est un et non un roman) émouvant, intimiste, qui permet de mieux comprendre les thèmes récurrents de ses oeuvres, car puisés dans sa propre vie, évidemment modifiés ensuite dans l'imaginaire de la création: une enfant solitaire et livrée un peu à elle-même, une mère psychiquement fragile, un père parti à la guerre, qu'elle considère comme un inconnu à son retour. Une vie précaire, où l'on doit compter le moindre sou. Une attirance déjà pour la peinture et l'écriture. Et cet attachement à certains lieux.

Je l'ai suivie avec grand intérêt dans les rues de l'enfance, je suis montée avec elle au deuxième étage de la Villa Gagliardini. Elle m'a confié sa jeune colère contre les soucis matériels , le regard méprisant ou compatissant des autres envers sa famille, son attention maternelle envers son petit frère, sa petite soeur.Son parcours scolaire compliqué ( ce qui ne l'empêchera pas de devenir institutrice...) . Et surtout son amour fusionnel avec sa mère si jolie, courageuse et au bord du gouffre à la fois.

Bonheur et douleur de l'enfance... L'écriture limpide et délicate de l'auteur les transcrit parfaitement.
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