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Critique de hamzamhilmi


Connaissant Slimani de réputation comme une écrivaine convenue, pour ne pas dire facile, j'ai voulu me faire moi-même un avis personnel. Assez rapidement, je me suis rendu compte que le livre que je tenais était tout sauf un livre de grande littérature, pourtant goncourisé.

Mais là aussi, après tout, je me suis accroché à la lecture du livre, car je voulais, sans désir ardent, connaître le fin mot de ce court roman. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je me demandais, sérieusement, comment on a pu passer de lauréats du prix Goncourt comme Julien Gracq, Malraux, ou Proust, pour ne citer que ceux-là, à Slimani ? Oui, la littérature de nos jours, n'est pas comme elle a toujours été, auparavant. J'en conçois. Même s'il existe toujours, des écrivains et écrivaines, qui construisent, oubliés des radars médiatiques, une oeuvre de qualité. Mais là, on chute dans un livre qui ne brille ni par ses personnages insipides, ni par le style (ou plutôt le non-style) du livre, encore moins à travers des envolées réflexives. le néant du néant.

Pourtant il y a juste deux ans environ paraissait La plus secrète mémoire des hommes, de Sarr, envers lequel on a étiqueté de sots sobriquets pour la difficulté, volontaire d'ailleurs, de son excellent roman. Car ce que beaucoup ignorent, c'est que le narrateur, se livre à un jeu d'émulation, pour l'écrivain fictif Elimane, pour qui il a une vénération sans bornes. Et que la seconde moitié du livre, est écrite différemment de la première, dans le cadre d'une volonté narrative. Une fois qu'un écrivain souhaite écrire avec une style, peu conventionnel, recherché sans être pédant, on jette un voile sur lui. Pourtant, au-delà du style, La plus secrète mémoire des hommes est un livre qui propose une myriades de réflexions intéressantes sur l'écriture, le rôle de l'auteur etc.

Chanson douce est creux, et ne propose rien d'intéressant. Même dans la plus impartiale des positions, je ne lui trouve rien de passionnant. Je n'ai pas lu les autres ouvrages de Leila Slimani. Mais honnêtement, cela ne donne pas beaucoup envie… Autant le prix Pulitzer accorde une sacralité à la littérature et de l'importance, le prix Goncourt, lui, a perdu de son prestige. Je me demande, comment les deux frères Goncourt, auraient réagi face à pareille petitesse. Mais cela, malheureusement, on ne le saura jamais.
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