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Critique de Balaenanun


Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique

Je suis très heureuse d'avoir pu recevoir cet ouvrage de P. Sloterdijk. Je ne suis en aucun cas une spécialiste de la philosophie ni une intellectuelle. Cela ne m'avait pas empêché d'apprécier énormément les trois tomes de la trilogie « Sphères », du même auteur.

Dans « Après nous le déluge », il m'impressionne à nouveau par sa culture très étendue et sa pensée qui me semble traverser les domaines et les époques pour nous livrer une vision sans oeillères. C'est une analyse de la modernité, du point de vue de l'histoire, de l'histoire des idées, de l'économie et même de l'art… Son point de départ est la Révolution française. L'idée est que la modernité est un abandon de tous les repères (notamment moraux), un abandon de la filiation, et donc de la légitimité, où chaque génération remet tout à plat, où tout est fuite (ou chute) en avant.

C'est vrai, le résultat n'est pas du tout réjouissant, même si le texte ne manque pas d'humour grinçant. Pour moi, il a le mérite de revenir et de s'attarder sur les choses que l'on préfère oublier, comme les nombreuses guerres et autres massacres.

J'ai été surprise de son approche de l'histoire décortiquant les ambitions des grands personnages (Napoléon, etc.). Mais finalement, leurs ambitions démesurées, pour ne pas dire leur folie et leur cruauté, se combinent à l' « esprit du temps » pour donner les catastrophes impardonnables que l'on sait. J'ai quelques doutes sur le fait qu'une analyse si centrée sur l'Europe (en tout cas au début) puisse être représentative. En même temps, le mouvement de modernité correspond à la mondialisation et se confond avec au bout d'un moment.

Il faut avouer que « Après nous le déluge » est dur à lire (je n'ose imaginer ce que cela a représenté de le traduire… !) et je suis obligée de rendre cette critique après seulement 195 pages. J'espère pouvoir compléter plus tard ce modeste avis.
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