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Critique de belette2911


L'inconvénient de ce livre, c'est tout d'abord son titre ! D'emblée, même sans être trop malin, on a tout compris. Et je ne vous parlerai même pas du résumé qui est bien trop bavard à mon goût.

Avantage ? On retrouve Holmes dans une enquête, même si c'est un roman apocryphe.

Oui, mais...

Sans un concours de circonstance et des pistes aussi grosses que la tour Eiffel et Big Ben réunis, Holmes n'aurait pas réussi grand-chose ! Il a déjà failli rater le départ (ok, ce n'est pas nouveau qu'il juge une histoire inintéressante avant de se rétracter)...

De prime abord, nous avons l'arrivée d'Arthur Titchburn qui s'en revient de l'Amérique après neuf ans d'absence. Papa avec qui il avait une grosse dispute est mort et fiston hérite de la banque ! Il est des retour moins réjouissant, non ?

Pourtant, il se passe une chose importante qui m'a mis un troupeau de puces à l'oreille. En fait, c'est comme "L'incident curieux du chien pendant cette nuit-là" dans l'aventure "Silver Blaze".
- le chien n'a rien fait cette nuit-là !
- C'est justement là que c'est curieux".

Je vous en reparlerai plus bas...

L'histoire aurait pu être meilleure sans toutes ces grosses ficelles qui pendaient un peu partout.

Exemple ?

Chapitre suivant, nous avons miss Nelly, la jeune et jolie secrétaire de Holmes (oh, calmez-vous) qui, alors qu'elle tape sous la dictée de Holmes, à l'air toute triste.

Holmes lui tire les vers hors du nez et elle lui explique que son fiancé, Arthur Titchburn (tiens donc !), qui après une dispute avec son père avait dû partir en Amérique pour faire fortune afin de pouvoir l'épouser, est revenu. Nous précisons que miss Nelly, à l'époque, était la fille du jardinier du père d'Arthur.

Nelly l'a croisé, l'a appelé et le bougre ne la pas vue ! C'est comme si elle était invisible. Que voilà donc un curieux incident...comme le chien dans "Silver Blaze" qui n'avait rien fait dont je vous parlais plus haut.

Holmes met tout sur le compte de la passion qui est partie alors que moi, j'avais déjà tout compris. La raillerie de Holmes sur les sentiments amoureux le perd, sur ce coup là !

Ensuite, c'est une femme qui vient signaler à Holmes que le responsable de la faillite et de la mort de son mari (ainsi que de sa déchéance à elle) est de retour à Londres, qu'une connaissance à elle l'a reconnu à la gare de Liverpool grâce à un petit détail physique...

Attendez, j'ai déjà tout capté moi et Holmes pas encore ! C'est là que le bât blesse : Holmes a l'air un peu "à côté de ses pompes" niveau enquête.

Ensuite, il se reprend, additionne deux et deux et comprend lui aussi...

Heureusement parce que chapitre suivant, c'est l'Arthur qui vient trouver Holmes pour le charger de retrouver son ancienne fiancée, miss Nelly, afin qu'il puisse lui donner une somme d'argent dans le but de lui signifier que tout est terminé entre eux deux. Vous comprenez, ce n'était qu'une passade.

Heureusement que Holmes s'était réveillé et qu'il a pu jouer un joli tour à Arthur, prouvant par là qu'il n'était peut-être pas celui qu'il disait être...

Même plus de suspense pour le lecteur qui a déjà tout compris depuis le titre.

De plus, niveau grosses ficelles, on a encore mieux : quelle chance de se trouver dans la même pièce que les bandits quand ceux-ci exposent TOUT leur plan... Un peu gros.

Pas de Watson dans le livre, mais Harry Taxon, son jeune assistant. S'il avait été un peu plus étoffé, cela aurait été dû plus bel effet ce jeune assistant du détective qui est presque un fils pour lui. Là, il manque d'épaisseur.

C'est parce que au début du vingtième siècle, le succès de Sherlock Holmes était tellement grand (n'en déplaise à son créateur, Conan Doyle) qu'un éditeur allemand s'était décidé à s'emparer du détective pour en faire le héros d'une série de fascicules, écrits sous la plume d'obscurs écrivains.

Le livre est assez court, ce qui évite de traîner en longueur et, de plus, vu que c'est la réédition d'un livre publié début du 20ème siècle (1907), le langage du détective est presque contemporain de son époque.

A réserver aux holmésiens ou aux collectionneur de tout poils dans mon genre. C'est pas un mauvais livre, mais on pouvait mieux faire. Je verrai si les autres que je possède volent plus haut.

De plus, vu leur rareté (10.000 exemplaires) cela nous donne la vieille règle économique "un bien rare est cher". Et la collection en compte 9.
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