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Critique de gill


Philippe Sollers est une de ces grandes figures de la littérature qui m'a porté vers celle-ci, sans pourtant que jamais je n'ouvre un de ses livres.
C'est qu'à l'heure de mon apprentissage du métier de lecteur, il était de ceux que j'aimais écouter à longueur d'Apostrophes, sans bien toujours saisir d'ailleurs ni le contexte, ni les nuances de ces passionnantes conversations.
Croisé par hasard chez mon libraire, "Légende" s'est donc imposé à mon esprit comme une évidence.
Annoncé comme un roman sur sa couverture, "Légende" ne l'est pas, ou peu, malgré un fil conducteur porté par le souvenir d'un amour de jeunesse.
Ce livre, assez court, est plutôt un billet d'humeur bondissant où la philosophie japonaise du XIIIème siècle voisine avec le fait divers sordide d'aujourd'hui, où le proverbe chinois côtoie Victor Hugo.
Il y a le talent dans la plume.
Il y a la culture qui dégouline du propos, pas toujours à bon escient, ni bien amenée d'ailleurs dans celui-ci.
Mais enfin tout cela pour ça !
Une bibliographie impressionnante, une vie vouée à la réflexion pour en arriver à ce petit bouquin un peu vain.
Daphné aurait dû se méfier du temps passé et ne pas ouvrir ce livre tant il est plein de verbiage idéologique.
Cet ouvrage aurait pu s'intituler "fragments chaotiques et décadents d'un monde en paradoxe".
Car l'auteur y affiche une certaine décadence, mondaine et sûre d'elle, il faut dire ; un certain cynisme et quelques petites obsessions aussi.
Un petit passage du livre, quelques pages de celui-ci m'ont sorti de l'ennui de ma lecture : celles consacrées à Victor Hugo, qui échappent à la médiocrité du reste du livre.
Car le style ici tente de masquer la pauvreté du fond.
Et, pour y parvenir la plume emprunte des méandres tortueux et des circonvolutions un peu floues.
Ce livre est finalement très égocentré sur un complexe de mâle dominant et un mysticisme torturé.
Au final, Philippe Sollers nous fait un leg, celui d'un dieu mort et d'une vieille littérature destituée.
Merci d'avance !
Et, comme il le propose en dernière ligne puisque les masques sont tombés : à vous de juger.
Me concernant, c'est chose faite ...
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