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Critique de Romileon


Nika fait de l'auto-stop quand elle se fait embarquer par deux ordures qui, après avoir passé un peu de « bon temps » avec elle, comptent la livrer à un réseau de proxénètes. Elle s'échappe et porte plainte. Grave erreur !
Je ne connais rien à la Slovaquie.
Est-ce pour cela que j'ai eu du mal à suivre ce récit ?
Du haut en bas de la société slovaque, tout le monde est pourri.
Est-ce ça qui m'a un peu perdue dans les méandres de ce roman noir ? Comment s'y retrouver quand il n'y a aucune moralité ? Les mafieux. Bon, on sait ce qui les motive, de quelles actions ils sont capables. Mais quand les responsables politiques, les juges, les flics, les membres des services secrets, tous, tous sont des ordures. Tous ne pensent qu'à prendre du fric, qu'à détourner de l'oseille, qu'à se servir, à faire pression, à menacer… Même ceux qui aident ont une moralité discutable.
Est-ce le style qui m'a égaré ? Non, c'est bien écrit, bien traduit. C'est sec, dur et rythmé.
Je crois que c'est la structure qui m'a embarrassée au point que par moment je ne savais plus de qui on parlait. L'auteur fait le va et vient entre deux périodes, celle des évènements résumés plus haut et « un aujourd'hui ». C'est assez clair. Chaque chapitre est titré de la fonction du principal protagoniste. Là aussi, ça devrait aller. Et pourtant… A l'intérieur des chapitres, l'auteur passe d'un personnage à l'autre, sans transition, sans saut de lignes, d'un moment à un autre… Je ne compte plus les fois où j'ai dû revenir en arrière pour suivre, juste suivre.
C'est bête, il aurait suffi de pas grand-chose pour aider le lecteur à s'y retrouver d'autant que les personnages sont nombreux, liés les uns aux autres par tout un tas de magouilles évoquées par allusion…
C'est pourtant un bon roman qui met en lumière les dysfonctionnements de la Slovaquie certes mais aussi de ses voisins, de l'Europe. J'ai découvert une petite partie des arnaques aux subventions : les migrations pendulaires de taxis qui emmènent des villages entiers de Roms en Belgique pour toucher les allocs puis les ramènent mois après mois, les Roms ne récupérant que des clopinettes dans cette histoire, l'argent étant aussitôt redistribué plutôt en haut qu'en bas de la société. Trafic d'êtres humains, de clops…
J'ai découvert le plus grand ghetto de Roms d'Europe : Lunik IX. Jetez un oeil sur le net. Une horreur ! Quelques immeubles surpeuplés, dégradés, sales. 99% de chômage. Alcool, drogues, violences.
Je pense quand même lire l'autre roman d'Arpad Soltesz « le bal des porcs », tout un programme.


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