Árpád Soltész - Le bal des porcs
En Slovaquie, les filles étaient jolies,la gnôle forte,les policiers faibles, les politiciens bon marché et les services secrets aveugles.
Celui qui veut te faire du ma ne prévient pas.S'il a le pouvoir de blesser, il ne fait pas de menaces. Quand tu mets quelqu'un en danger et qu'il ne se met pas en rogne, c'est là que ça devient inquiétant. (page 74)
Si tu veux être saint, il faut mourir en martyr pour ta foi (page 178)
Miko regarde autour de lui, plein de confusion. Il est tout habillé. Dans un lit. Le sien. Çà c’est bien. Mieux que tout nu dans un lit étranger. Il y a beaucoup de lits au monde plus propres que le sien. Moins en vrac. Qui ne grincent pas tant. Mais celui-ci, c’est le sien.
Le métier de passeur n'est pas le gagne-pain local des bouseux d'ici mais une industrie surpanationale gérée de manière très pointue. Les professionnels du tourisme devraient prendre des leçons chez les passeurs.
Une partie de cette histoire s’est vraiment produite, mais d’une autre manière. Les personnages sont fictifs. Si vous vous êtes tout de même reconnu dans l’un d’eux, soyez raisonnable et ne l’avouez pas. Les gens n’ont pas à savoir quel salopard vous êtes.
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EST CE BIEN DIFFERENT AU FLORE OU LA CLOSERIE DES LILAS ?
" Le Slovan est un territoire neutre. Le meilleur établissement de la ville. Tout le monde le fréquente – mafieux, agents du SIS, juges, journalistes, policiers, hommes d’affaires, politiciens, avocats et escrocs financiers.
Ils peuvent s’ignorer entre eux, ou se saluer d’un discret signe de tête. Partager un café. Régler d’anciennes querelles ou en commencer de nouvelles. Se livrer à une arnaque ou en inventer une. "
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Plus d’un pedzouille demeuré a écopé de dix ans sans même savoir pourquoi. Littéralement. Non seulement il n’avait rien fait, mais il n’était même pas capable de comprendre correctement de quoi on l’accusait. La plupart n’essayaient même pas. Pour eux, cela faisait partie du cours normal des choses : les pandores débarquaient quelquefois dans le village, ils pinçaient quelqu’un et le coffraient.
Certains n’arrivaient même pas à comprendre ce que cela signifiait, dix ans. Ils vivaient dans un temps tout à fait différent. Ils ne connaissaient que le jour, la nuit et les saisons. Des mots comme « lundi », ou « septembre » ou « année » n’avaient pour eux aucun sens. Ils les connaissaient, sans pouvoir les relier à une idée concrète. Ils savaient qu’is allaient partir et qu’à leur retour les enfants seraient déjà grands. La chose ne leur faisait pas plaisir, pas plus qu’un hiver rigoureux, une inondation ou une congestion cérébrale. La taule, ce n’était qu’une mauvaise chose de plus apportée par la vie et il fallait tenir le coup ou crever là-dedans.
Allah avait béni le Joli Petit Pays sous la Minuscule Chaîne de Hautes Montagnes. La vie y était belle. Chaque village était pourvu d'une route et de courant électrique. Même les hameaux roms. Ils avaient tous de quoi bouffer et c'est avec de l'eau potable qu'ils tiraient la chasse sur leurs merdes. Les gens du cru ne s'entretuaient pas. Du moins pas sans raison. Avec de l'argent, on pouvait tout acheter.
Celui qui ose affirmer que les actrices du porno ne sont pas des actrices n'a qu'à venir essayer.