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J'ai découvert Somtow il y a de très nombreuses années avec Mallworld Graffiti (Denël, coll. Présence du futur n° 366) puis les deux premiers tomes de sa trilogie des chroniques de l'inquisition. le troisième volet de cette trilogie m'avait un peu dégoûté de l'oeuvre de ce touche à tout de génie.

Thaïlandais et non citoyen des États-Unis d'Amérique. Chef d'orchestre, Compositeur... et écrivain. Il est connu sous deux nom de plume : S. P. Somtow et Somtow Suckaritkul.

Quand l'occasion s'est présentée de recevoir les larmes du Bouddha de pierre en Service-Presse, je ne pouvais que tenter ma chance de découvrir une autre facette e cet écrivain. En effet, un cours roman (136 pages) à classer littérature générale allait me changer de la SF, du fantastique et du polar.

Et me voilà avec ce petit volume entre les mains. Il faut l'avouer, il me donne fortement envie de reprendre mes lectures de cet auteur... mais pas le Vent des Ténèbres, le troisième volet de l'inquisition. Il y a des limites à tout ;-)

Maintenant le roman ! Je n'ai relevé qu'une seule coquille : l'un des principaux protagonistes voit son nom passer (une fois) de Nen à Nem... la traductrice devait avoir un petit creux à cet instant ! ( Bah ! Euh ! suite à une question de l'éditeur, j'ai tenté de la retrouver... En fait, c'est peut-être moi qui avait un petit creux ;-) )

Inspiré, et non tiré, d'un fait réel (1991), ce texte raconte la rencontre improbable de deux enfants que tout oppose. L'un est pauvre, vit dans un bidon-ville en faisant la manche sous la houlette d'un adulte malveillant. L'autre est fils d'homme politique riche à millions.

Les aléas de la vie les font se rencontrer et ils décident de tenter de changer le monde. enfin ! Bangkok. Et ils y arrivent !

Quoi dire d'autre sur ce roman ? Il a été écrit en 2007 pour répondre un projet éditorial qui n'a jamais vu le jour. En 2012, Somtow trouve enfin le moyen de l'éditer. le contraire aurait été dommage.

En bref : Lisez-le ! Je ne peux rien de plus. Il vous fait découvrir une facette de la vie à Bangkok. Il est moral. Mais surtout, il est bien écrit, bien traduit et très plaisant à lire.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Une amitié qui change le monde !

Boy, jeune garçon qui doit mendier pour survivre rencontre par hasard Lek, moine novice et fils d'un homme politique important. Les élections approchent, le père de Lek a fait jaillir de terre un mur immense dans le but de cacher la misère du bidonville pour la venue d'officiels étrangers. Pour Boy pour qui ce bidonville est sa maison, ce mur rend sa vie encore plus difficile.

Dans cette Thaïlande corrompue jusqu'au bout, les écarts sociaux ne font que s'agrandir, la police met à mal les mendiants et autres laissés pour compte. La rencontre de Boy et Lek va tout changer. Ces deux jeunes adolescents que tout séparent vont se rapprocher et se comprendre. Lek, loin d'être ignorant, se sait utiliser par son père pour gagner des voix électoral et se rend bien compte de l'injustice du monde dans lequel il évolue et de ses privilèges. Il cite d'ailleurs plusieurs fois son père, ironiquement, indiquant que celui-ci lui bien appris "que quelles que soient les règles, il existe toujours une manière de les contourner..."

Les deux amis mettent au point un plan pour tenter de changer le monde, ou au moins, de faire bouger les choses...Dans un style très fluide, à la fois lucide, touchant et ironique, l'auteur exprime très bien les liens qui se tissent, l'amitié qui éclot, la volonté de rendre justice à ceux qui en sont privées. . La relation des deux protagonistes m'a beaucoup touchée. La perspicacité qu'ils ont du monde malgré leur jeune âge et leur différence de classe sociale étaient très agréable, ils étaient très juste l'un envers l'autre. de plus ce texte se base sur un mur qui a réellement été érigé pour cacher un bidonville dans les années 90, ce qui peut donner une idée concrète de la situation en Thaïlande, tout en conservant l'espoir d'un changement possible.

Un roman court, pour les ados mais pas que, qui offre de belles réflexions et de l'espoir !
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Une histoire qui se base sur une réalité historique, la construction d'un mur pour cacher une classe de la société à des hauts dirigeants et qui nous montre la réalité d'un pays : la Thaïlande. Pas de plages paradisiaques ni d'hôtels 4 étoiles, juste un jeune garçon vivant dans un bidonville,q essaie de s'en sortir. Il va avoir la chance de rencontrer un jeune garçon d'un autre monde, qui deviendra son ami et ensemble essaieront de lutter contre ces gens qui veulent cacher la vérité, cacher qu'il y a aussi des pauvres qui vivent dans des conditions déplorables.

Un bon roman jeunesse, autant pour des ados que des adultes.
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Pour ceux qui ne connaissent la Thaïlande que par ses plages et ses immenses centres commerciaux la lecture de ce petit roman sera un choc. Bangkok sert de cadre à ce récit mais le Bangkok des bidonvilles et des monastères plus que celui des touristes et là nous découvrons deux gamins que tout oppose. Tandis que Nen Lek jeune moine novice mendie une nourriture qu'il n'a pas vraiment besoin même si la tradition bouddhique veut que les moines ne possèdent rien et mendient leur nourriture l'autre dont le seul nom sera Boy a fait sans le vouloir vraiment de la mendicité son métier et ce sous les coups et la privation.
Ils vont apprendre à se connaitre et découvrir le monde de l'autre. Au départ d'une réalité historique, celle de la construction d'un mur afin de cacher un bidonville aux yeux des délégués du FMI venu inaugurer un énième centre commercial Somtow va ainsi bâtir un récit empli d'espoir en un monde meilleur. Certes il s'agit d'un livre dur, sans complaisance envers les "élites" et les nantis et qui en mots simples dépeint une réalité thaïlandaise bien loin des clichés habituels mais également un récit empli d'une tendresse et d'une foi immense en l'espérance de jours meilleurs pour tous et ce quelque soit le rang social avec un final optimiste et surprenant même si on ne saura jamais le nom de Boy.
C'est un récit assez court ( 130 pages ) qui se lit rapidement. L'écriture est fluide et les mots et expressions en thaïlandais que l'on trouve ici et là sont toujours expliquées ce qui fait qu'il n'est pas nécessaire d'être un expert es Thaïlande pour l'apprécier. Petit détail dans le texte Nen Lek tutoie Boy tandis que celui-ci le vouvoiera tout le temps, reflet d'une société thaïlandaise fortement hiérarchisée. Un très bon moment de lecture que nous offrent les Editions Gope spécialisée dans la littérature asiatique et qui compte déjà quelques très belles réussites à son palmarès .
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Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique sur le roman Les larmes du bouddha de pierre écrit par S.P. Somtow. Je remercie du fond du coeur les éditions Gope pour ce très bel envoi qui s'est révélé aussi instructif qu'émouvant, même si... Oui, oui, je garde une petite part de suspens, soyez patients mes agneaux !

Pour avoir déjà lu l'une des titres issus de la bibliographie de S.P. Somtow, à savoir Galant de nuit (voir ma chronique ici), je dirais que Les larmes du bouddha de pierre complète à merveille ce dernier, dans le sens où, si l'auteur a préféré s'attarder sur l'occidentalisation croissante de la Thaïlande, et plus particulièrement de sa capitale Bangkok, dans les années 60 en opposition au mysticisme ancestral de cette dernière et à la beauté brute et majestueuse de son exceptionnelle faune et flore, dans Les larmes du bouddha de pierre, c'est un autre visage de Bangkok que l'on nous présente, justement celui d'un bouddha de pierre ruisselant de larmes, sanglots silencieux et irrépressibles de toute une partie de la population thaïlandaise et immigrée meurtrie par l'existence souvent clandestine qu'elle mène dans des bidonvilles insalubres et tout bonnement immondes (je n'aime pas utiliser cet adjectif-là car il s'agit de l'unique lieu de vie, foyer de nombreuses personnes) pour quiconque se soucie un tant soit peu du respect des droits de l'Homme et de l'humanité qui est censée caractériser chacun d'entre nous.

S.P Somtow explore donc ici un peu plus la dimension sociale de son oeuvre phare Galant de nuit, aussi appelée L'année du caméléon dans les premières traductions françaises, en la liant intrinsèquement aux croyances spirituelles bouddhistes profondément ancrées en Thaïlande mais qui, et je l'ai constaté avec un grand désarroi dans les deux publications alors que plus de trente ans séparent leur parution respective et à peu près une cinquantaine d'années le cadre temporel de leurs intrigues, tendent à être purement et simplement relayées aux oubliettes au profit d'une bienséance d'une hypocrisie sans nom visant à asseoir d'autant plus l'individualisme et le capitalisme de notre société mondiale. La leçon que nous donne S.P. Somtow avec Les larmes du bouddha de pierre en particulier m'a frappée de plein fouet tant elle est à la fois claire comme de l'eau de roche, criante de vérité et de simplicité, et malgré cela ignorée de tous (ou presque) : quelque soit l'endroit d'où nous tenons nos racines ou notre religion, nous avons tous sans exception aucune une voix intérieure que l'on appelle conscience qui nous encourage à agir, à ne plus se laisser faire, à ne plus contempler passivement le cours des choses se dérouler sans rien en changer, sinon il ne nous restera que nos yeux scandalisés, et ce à raison, pour pleurer.

Je peux vous assurer que Les larmes du bouddha de pierre m'a véritablement ébranlée. Ce roman m'a permis grâce aux informations qu'il a su m'apporter sur l'état de la Thaïlande actuelle combinées aux enseignements que j'avais retenus de Galant de nuit de me dresser mentalement un portrait global d'une nation qui, comme beaucoup d'autres dans le monde, n'est considérée que dans son intérêt purement touristique, économique, superbe et grandiose sans que l'on ait au fond cure de la perversion de son âme dans ce procédé qui dure dans le cas présent depuis près de soixante ans (point de départ de Galant de nuit justement, voyez comme les deux titres, sans le vouloir j'imagine, s'imbriquent parfaitement l'un avec l'autre, je ne le répéterai jamais assez) ni de la survie (pas du bien-être, attention), ne serait-ce que de la simple survie, de son peuple muré dans les sentiments de honte et d'impuissance suscités par la pauvreté. Pour une contrée plus connue sous les appellations « Pays du sourire » et « Pays des hommes libres », n'est-ce pas là le comble des combles ?

Très sincèrement, mon coeur a hurlé de souffrance face au niveau de vie et aux choix pitoyables qui s'offrent à Boy, un jeune garçon qui n'a même pas eu la chance de se voir donner en cadeau un malheureux prénom, éternel serviteur d'un monde pétri d'injustice et de crasse qui ne cesse de vouloir l'écraser de tout le poids de son ignominie et de sa cruauté et j'ai également partagé l'intense culpabilité et l'immense dégoût ressenti par le personnage bien né de Lek, qui ne supporte plus ce système résolument dysfonctionnel et abjecte. Leur relation à eux deux m'a émue au-delà des mots et par ailleurs, si j'ai au départ été extrêmement étonnée par la petite taille de ce récit (Galant de nuit fait office d'authentique roman-fleuve à côté), je me suis ensuite rendue compte au fur et mesure que les pages se tournaient qu'il n'en fallait in fine pas plus pour comprendre les motivations et les sentiments qui animent les différents personnages ainsi que pour assimiler tout ce qu'ils ont vécu.

Mais alors, qu'est-ce qui cloche avec ce bouquin au fond (bravo si vous vous êtes souvenus du « même si... » du paragraphe d'introduction de cet article et que vous avez ainsi patiemment attendu jusque là, vous obtenez un bon point) ? Je ne saurais mettre le doigt dessus mais je dirais qu'avant toute chose, c'est avec la fin que ça coince... parce qu'elle m'a justement laissée sur ma faim ! Je ne déblatérerais pas plus à ce propos si ce n'est qu'en déclarant la chose suivante : en refermant ce livre, je me suis exclamée (véridique) « MAIS C'EST QUOI CETTE FIN ?? » Fin de citation, no comment, sur ce, je vais aller me noyer dans ma gigantesque frustration qui ne semble pas être prête à s'assagir.

Pour conclure, je dirais que Les larmes du bouddha de pierre est un roman limpide, d'une grande sagesse et d'un réalisme aussi saisissant qu'effarant. Je vous recommande chaudement de lire ce roman après avoir découvert Galant de nuit du même auteur, vous ne le regretterez pas et en sortirez d'autant plus grandi et instruit sur les atrocités économiques et sociales (les unes ne vont pas sans les autres) de notre monde mais aussi sur la beauté de notre foi à tout un chacun qui, loin d'être une source de division majeure tel qu'on a tendance à la décrire, cherche au contraire à nous rassembler dans ce que nous avons de meilleur et à réveiller l'être humain véritable qui sommeille en nous. J'escomptais certes un autre dénouement à cette histoire-ci (le concept de fin ouverte ne m'a absolument pas satisfaite pour le coup) ; ma lecture s'en est retrouvée un tant soit peu gâchée et ternie mais je ne regrette rien car ce roman m'a appris des choses, m'a donné envie de me regarder dans le miroir et à voir au-delà des apparences, à transcender ces dernières pour mieux renouer avec l'essentiel, j'ai nommé notre être intérieur, et c'est là tout ce qui compte.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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J'ai eu la chance de recevoir ce livre de la part des éditions Gope dans le cadre de la Masse Critique du mois de janvier, et je les remercie fortement. Je ne connaissais pas cette maison, je vais me renseigner un peu plus sur eux !

En lisant le résumé, j'ai été happée directement, et j'ai su que je voulais lire ce livre. Pourtant, je ne connais que peu de choses de la Thaïlande, pour moi c'est synonyme de vacances et palmiers, mais en vrai, je ne sais rien ou presque sur ce pays.

Je l'ai donc découvert un peu plus avec ces deux enfants, ces deux vies qui se croisent alors que rien ne les y prédestinaient. On ne découvre pas la Thaïlande cliché, mais celle de tous les jours. Celle dans laquelle vivent (ou survivent) des gens variés, dans des conditions profondément difficiles.

Je ne dévoilerai rien de l'intrigue, car le résumé se suffit à lui-même, et qu'il faut que le lecteur ait le plaisir de la découverte.
Le style de l'auteur est vraiment fluide, simple et agréable. Une narration efficace, qui nous entraîne en douceur malgré toutes les difficultés, sans jugement ni pathos.

Un bon moment de lecture, pour ados (vers 13-14 ans) et adultes.
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La magie des contes et des romans initiatiques réside dans leurs multiples niveaux de lecture. Les larmes du bouddha de pierre de S.P. Somtow en est le parfait exemple. Dès 11 ou 12 ans, il est possible de dévorer ce court roman de 130 pages. L'épaisseur est parfaite pour ne pas effrayer l'enfant qui rentrera immédiatement dans cette aventure partagée avec Boy et Lek, deux gamins thaïlandais aux origines diamétralement opposées. A eux deux, ils devront défaire un plan machiavélique qui les touchent directement. le rythme soutenu des évènements rendra l'avancée du roman passionnant pour les jeunes lecteurs. Arrivée aux termes de cette quête, ils auront découvert un monde très différent de notre occident, avec néanmoins des points communs forts, universels.
L'auteur a écrit ce livre dans le cadre d'un projet plus global. Un projet qui avait pour but d'éditer des romans jeunesses de multiples pays afin de faire découvrir le quotidien de gamins du monde entier. L'idée n'aboutira pas mais Les larmes du Bouddha de pierre est né de cette idée originelle.
En tant qu'adulte, la lecture de ce roman est un doux plaisir comme une rechute salutaire dans le monde l'enfance. Tel un Peter Pan nous reconnectant à certaines valeurs trop facilement oubliées. Boy et Lek, à travers leur objectif, nous poussent à courir à leurs côtés, à nous montrer la puissance de la solidarité et de la quête de sens dans nos vies. Tout comme pour les jeunes lecteurs, la plongée dans les rues de Bangkok fera découvrir une autre Thaïlande que celle décrite dans les brochures touristiques. le lien aux faits religieux montre une société très différente de la notre dans son quotidien. Sa lecture est bien sûre rapide mais on en ressort avec une boule d'énergie positive. L'espoir que tout n'est pas foutu. Si deux gamins si différents arrivent ensemble à bousculer une sordide machination, l'humanité peut encore rêver de lendemains meilleurs.
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