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Critique de JessicAlister


Quelle claque. Il y a peu de livres qui marquent de façon indélébile un lecteur, eh bien, je pressens que celui-ci est un de ceux-là pour moi. Il m'a déjà beaucoup touché. À peine cet essai refermé qu'il me manque déjà, et je sais qu'il me faudra attendre encore longtemps avant de recroiser une lecture aussi forte.

Le livre est comme son nom l'indique un essai sur la photographie, écrit par Susan Sontag dans les années 1970. Pourtant court, le texte offre une étude très complète de la photographie principalement américaine, ainsi qu'une analyse des comportements sociaux induits par la photographie : à la fois le comportement du photographe et celui des sujets est analysé. Elle évoque l'omniprésence (déjà donc dans les années 70') des photographies et l'impact qu'elle imagine que ce phénomène peut avoir sur les populations occidentalisées. En effet, au moment où est écrit l'ouvrage, l'appareil photo n'est pas encore démocratisé partout autour du globe, et cela donne d'ailleurs des réflexions très intéressantes sur les sujets qui sont habitués au fait de passer sous l'objectif et ceux qui ne le sont pas.

La photo m'obsède. Je ne suis pas photographe professionnel, pour autant, j'en fais tout le temps, je ne vais nulle part sans mon appareil photo, je photographie tout : principalement de l'urbex, mais aussi des portraits, des mariages, des combats de boxe. Entre autres. Et tout le quotidien que j'ai envie d'embellir. Avec la lecture de cet essai, j'ai eu l'impression à la fois d'apprendre beaucoup de choses sur l'histoire de la photo, de mieux comprendre les ressorts qui animent à la fois les sujets photographiés et les photographes, mais, quelque part aussi, de faire une petite psychanalyse.

Madame Susan Sontag n'est plus de ce monde depuis le début des années 2000, et je suis profondément attristée qu'elle ne puisse plus poser son regard aiguisé sur la place de la photo au vingt-et-unième siècle. Sûrement que d'autres analystes feront du très bon travail à ce sujet, mais je regrette déjà la sensibilité et la clairvoyance de cet auteur.

Je remercie les éditions Christian Bourgois et mon cher Babelio pour l'envoi de ce livre. Quelle découverte. Merci.
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