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Critique de micky05


L'objet de la Toungouska est tombé le 30 juin 1908, à 7h 17mn 11s heure locale à 60 km de la petite ville de Vanavara. le cataclysme est survenu précisément dans la région de la Toungouska Pierreuse, en Sibérie centrale, à 800 km au nord-ouest du lac Baïkal.
Les habitants de la région ont raconté que, juste avant l'explosion, ils ont vu une boule de feu fendre l'air, et, à Kirensk, à environ 400 km de là, des témoins ont parlé d'une « colonne de feu ».
Les ondes de choc sont si violentes qu'un cheminot du Transsibérien crut que sa locomotive avait explosé. Il se trouvait pourtant à 560 km du point d'impact.
60 millions d'arbres sont brutalement couchés sur le sol et brûlés. A moins de 20 km de l'épicentre de Toungouska, environ 700 rennes et tous les chiens sont brûlés vifs. Tentes, nourriture et stock de bois des nomades partent également en fumée.
Les incendies brûlent pendant deux semaines et l'on peut voir une énorme colonne de flammes à plusieurs centaines de kilomètres de distance. Poussières et débris sont projetés dans l'atmosphère.
Les témoins rapportent également que juste après l'effroyable bruit qui suivit l'explosion, le sol se crevassa. Au même moment, le sismographe de l'Observatoire d'Irkoutsk enregistre un séisme de magnitude 5 qui durera 51 minutes.
Des perturbations magnétiques ont été enregistrées suite à l'explosion. La perturbation a duré plus de 6 heures. La tempête magnétique fut si intense que les boussoles de l'Observatoire d'Irkoutsk furent inutilisables à 977 Km de l'épicentre.
Les autorités impériales russes passent l'événement sous silence. Aucune allusion n'est donc faite dans la presse internationale.
Ce n'est qu'après la révolution que le gouvernement soviétique charge un scientifique, Leonid Kulik, d'enquêter sur l'explosion.

Vladimir Sorokine s'empare d'une des hypothèses de cet événement, la chute d'une comète, pour y placer la glace au centre de son livre. Nous trouvons alors dans un conte fantastique dans lequel les hommes cherchent à écouter leurs coeurs. Mais tout se passe comme si il fallait nécessairement recourir à la violence pour y parvenir. Les idéologies y sont fortement présentes. Au coeur du livre nous trouvons l'URSS envahie par l'Allemagne nazie.
La première partie du livre nous mène dans une période plus indéterminée de la Russie moderne alors que la fin nous conduit jusqu'aux années de la perestroïka et une autre invasion, celle de la société de consommation, d'Internet et de ses forums de discussion. La glace comme le coeur des hommes fondra au soleil de la société libérale. Cette partie est plutôt conduite comme un polar fantastique. L'ensemble du livre d'ailleurs nous y plonge, il s'agit d'un conte.
La deuxième partie m'a semblé plus ennuyeuse. C'est un long récapitulatif de l'histoire De Mer, matrice comme il se doit de ce conte fantastique.
La troisième se veut plus objective, plus réaliste, comme si l'auteur voulait ici nous faire perdre nos illusions d'enfants. La fin en est d'ailleurs une parfaite illustration.
L'ensemble du livre m'a donc paru un peu inégal.
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