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Citations sur La tourmente (11)

Surmonter les obstacles,trouver sa voie et la suivre inexorablement...songeait-il avec délectation,s'abandonnant à la beauté du monde environnant:Tout le monde naît à seule fin de trouver sa voix.
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--- Et tu livres le pain ?
--- Ben oui.
--- Ça ne t’ennuie pas de le faire seul ?
--- Non. On est ben mieux, tout seul , barine ! Les vieux porteurs, ils l’disaient : «Tu cours la route seul, t’as un ange sur chaque épaule. Tu la cours à deux, t’as pus qu’un ange pour toi, et à trois, c’est l’diab’ dans la charrette !» p 27
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"J'm'envaperais ben la goule avec un peu d'thé,mais on n'a point l'temps.T'as-ty vu comment qu'il s'est mis à brailler?Une é-pi-dé-mie!!! D'où c'est qu'il vient,c'docteur?
-D'Repichnaïa, j'crois ben.Le Vassiatka se frotta les yeux de son poing:Avec la poste.L'postillon s'est tout d'suite couché.
-Ont ben l'droit d'dormir, c'te postillons..."
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Il menait l'attelage, jetant, çà et là, des coups d'oeil au nez réchauffé du médecin.
Ce grand nez qui, peu auparavant, semblait perdu-transi, qui avait bleui et gouttait, qui se cachait, peureux, dans le col en mouton doré, distillait à présent tant de certitude et d'énergie, fendant victorieusement, telle la quille d'un navire, l'espace tourbillonnant, que le guide se sentit soudain empli d'une joie espiègle. p 116
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Le ciel nocturne, purifié, planait au-dessus de l’immense plaine neigeuse. La lune régnait sans partage, elle rayonnait, scintillait dans les myriades de flocons qui venaient de tomber, argentait la natte sur la caisse, la moufle du cocher serrant le bradillon, la toque de renard, le pince-nez et la houppelande du médecin. Les étoiles hautes jetaient leur impérial éclat en semis de diamants. Le vent glacial, pas trop fort, lançait ses assauts sur la droite, apportant les senteurs de la nuit profonde, de la poudreuse et d’une lointaine présence humaine
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Epigraphe
Et s'étend le défunt pour sommeiller
Sur la couche blanche,
A la fenêtre, s'en vient tourbillonner,
Paisible, la tourmente.
Alexandre Blok
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-Et tu livres du pain?
-Ben oui.
-Ca ne t'ennuie pas de le faire seul?
-Non. On est ben mieux, tout seul, barine!Les vieux porteurs, ils l'disaient:"Tu cours la route seul,t'as un ange sur chaque épaule.Tu la cours à deux,t'as pus qu'un ange pour toi,et à trois,c'est l'diab' dans la charrette!
-Sage pensée! approuva le docteur en riant.
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— À la bonne heure ! approuva le docteur le plus sérieusement du monde : Tu n'aimes pas les gens mauvais ?
— Non, barine. Quand qu'j'en vois un, d'mauvais, j'fais un détour d'une verste. D'rencontrer un teigneux, ça m'rend malade, qu'on dirait ! J'ai envie d'dégobiller, comme si qu'j'm'étais bourré d'charogne. Tiens, l'meunier, là... Suffit qu'j'l'aperçoive, qu'j'l'entende, et j'ai l'estomac qui m'remonte, pas b'soin d'me fourrer deux doigts dans la bouche ! J'saisis pas, barine, pourquoi qu'les gens veulent du mal aux aut'...
— Il n'y a pas de gens mauvais. L'homme est bon par nature, puisqu'il a été créé à l'image de Dieu et à Sa ressemblance. Le mal est une faute humaine.
— Une faute ? J'trouve qu'y en a ben beaucoup de c'te faute ! Tiens, quand qu'j'étais gamin, j'pouvais pas voir qu'on fouette quéqu'un ! Qu'on m'fouette, moi, bah ! J'chouinais un peu et ça passait. Mais suffisait qu'on en mette un aut' à plat vent' sur l'banc, et v'là que j'me sentais pas bien, à en dégringoler par terre ! Pis, pus grand, dès qu'y avait une bagarre, ça allait pas non pus, c'était comme si qu'j'remuais des rondins à l'intérieur. C'te faute-là, barine, drôlement lourde, qu'elle est !
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S’empêtrant dans les longs pans de sa houppelande et sacrant tout ce qu’il savait, Platon Ilitch réussit à s’extraire et à gagner la route absolument invisible. Le Graillonneux y dirigea difficilement la trottinette, puis encouragea ses bêtes en avançant à leurs côtés, sans lâcher le bradillon. Il ne tarda pas à s’épuiser et à s’essouffler de conduire ainsi l’équipage. Le passager suivait, poussant, çà et là, le véhicule par-derrière. La neige tombait, tombait, parfois si drue que le voyageur avait l’impression qu’ils tournaient en rond sur la rive du lac. La petite lueur, au-devant, tantôt scintillait, tantôt semblait s’éteindre.
« C’était bien notre chance de buter sur cette pyramide ! songeait le docteur qui s’accrochait à l’arrière de l’équipage : Sans elle, nous serions depuis beau temps à Dolgoïé… Ce Kozma a raison, que de choses inutiles en ce monde !… Que de choses fabriquées et charriées de la sorte à travers villes et campagnes. On tente ensuite de persuader les gens de les acheter, en misant sur leur mauvais goût. Et ils se portent acquéreurs, ils sont tout contents, ne prêtent pas attention à l’inanité, la stupidité de leurs acquisitions… C’est précisément une de ces choses immondes qui nous a causé du tort aujourd’hui… »
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Après la forge et la sellerie, venait, dans un grand treillis d’osier, une sorte de fenil contenant du trèfle haché menu, puis se dressait, masquant les stalles, un bat-flanc. Tout sourire, Kozma se pencha par-dessus et, en bas, résonna le hennissement polyphonique et modulé de cinquante tout petits chevaux. Ils étaient là, certains par deux, d’autres par trois ou cinq. Chaque box comprenait deux mangeoires taillées dans des troncs d’arbres, pour l’eau et la nourriture. Dans celles de la nourriture demeuraient, taches blanches, des restes du gruau d’avoine que le propriétaire avait distribué à cinq heures du matin.
« Allons, bande de galipiats, on va faire un tour ? » demanda l’homme à ses bêtes, qui hennirent de plus belle.
Les plus jeunes chevaux se cabrèrent, lançant en l’air leurs jambes, les autres, les limoniers et ceux des steppes s’ébrouèrent, opinant de la crinière. Le Graillonneux abaissa sa patte large et grossière – celle qui ne tenait pas le bout de pain – et entreprit de les flatter. Il les effleurait, leur touchait le dos, caressait leurs crins, tandis qu’ils hennissaient, redressant leurs petits museaux, lui mordillant plaisamment les doigts de leurs petites dents, effleurant sa main de leurs narines chaudes. Aucun n’était plus gros qu’une perdrix.
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