AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pleasantf


Ce roman tout à fait surprenant apparaît comme une tentative de renouveler le genre à partir d'un modèle glorieux mais dépassé qui est celui des grands écrivains russes du XIXème siècle. L'essentiel du récit est écrit dans une langue classique et raffinée, qui nous apparaît désuète à notre époque. On y suit Roman, revenu vivre à la campagne chez son oncle et sa tante pour y exercer son art de peintre. L'action se situe probablement à la fin du XIXème siècle et on a l'impression de lire une suite d'archétypes romanesques de la littérature russe. Dans ce tableau globalement idyllique qui dépeint une Russie éternelle, paisible, pieuse et heureuse, on voit néanmoins poindre régulièrement des poussées d'intensité qui intriguent : la fin de l'idylle entre Roman et Zoia, le combat de Roman contre le loup…

Soudainement, au terme d'une nuit de festin ponctuant le mariage de Roman et de Tatiana, la langue et le récit changent complètement . le texte devient froid, répétitif, monstrueux. On est passé en quelques lignes de la littérature des grands anciens à une écriture contemporaine qui fait penser à celle de Brett Easton Ellis par exemple.

Derrière la volonté de Sorokine de renouveler le genre romanesque, on peut peut-être y voir aussi une allégorie de l'histoire russe dans les cent dernières années.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}