Citations sur Les Travesties de l'Histoire : Portraits de ces femme.. (9)
Ainsi, les femmes se travestissent pour étudier, lorsque le savoir leur est interdit ou encore pour exercer une profession réservée aux hommes (...). Devenues des hommes aux yeux de tous, elles suivent la voie qu'elles ont choisie : vocation religieuse, aventure ou création artistique. A cela s'ajoute la jouissance de la délicieuse liberté de mouvement accordée par le costume masculin, elles qui étaient prisonnières de tenues étouffantes. Toutes montrent que le pouvoir et le courage n'appartiennent pas aux hommes en propre. La tsarine Élisabeth de Russie, d'ailleurs, exigeait que chaque semaine la cour change de genre lors d'un bal fastueux, pour témoigner que le pouvoir n'est pas d'essence masculine. C'était le bal des métamorphoses.
Puisqu'une femme artiste passe pour un désordre de la nature, un monstre, Rosa (Bonheur) se sépare de sa féminité pour être acceptée comme créatrice. Elle fume des havanes, monte à cheval à califourchon, se masculinise, passe pour une excentrique. Mais elle réussit à rester discrète et sa vie, à contre-courant des moeurs de son époque, ne déclenche pas de sacandale, d'autant qu'elle reste en marge des mouvements féministes qui agitent les esprits au XIXè siècle.
Il vaut mieux que les femmes soient spirituelles et censurées plutôt que rampantes et avoir l'approbation des hommes.
(Gabrielle Souchon (1632-1703) , philosophe oubliée, a écrit cette phrase en 1693 !)
L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre.
( Colette) (p252)
Flaubert dit de G. Sand : "Il fallait la connaître comme je l'ai connue pour savoir tout ce qu'il y a de féminin dans ce grand homme. " ( p211)
Pour en finir avec la servitude, rien ne vaut le célibat et la chasteté, forme de résistance qui permettent d'échapper au contrôle qu'exercent les hommes sur leurs épouses et maîtreses. (p 154)
Le monde n'aime pas les femmes qui se distinguent du troupeau, les hommes les rabaissent, les femmes les détestent. (p 152)
Quiconque est vraiment digne de la liberté [...] n'attend pas qu'on la lui donne, il la prend.(153-154)
Elle (G. Sand) aspire [...] à un modèle universel, une catégorie d'être encore impensable, au-delà des clivages homme-femme: un être libre.