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Critique de traversay


Sujet intéressant que celui choisi par l'auteur monténégrin Ognjen Spahic dans son premier livre traduit en français, Les enfants de Hansen. L'histoire de la dernière léproserie d'Europe, située en Roumanie, qui ne survécut pas à la chute de Ceaucescu. Bien entendu, les derniers moments de l'établissement sont utilisés pour symboliser la déchéance du dictateur de Bucarest, mais le livre est d'abord un ouvrage qui s'attache aux destinées de plusieurs de ces malades, de véritables intouchables, coupés de tous contacts avec le monde extérieur et dont la vie communautaire est particulièrement éprouvante. Spahic ne lésine pas devant la représentation graphique des dégradations physiques causées par la lèpre et brosse le tableau d'un univers quasi concentrationnaire où la loi du plus fort, c'est à dire du moins atteint, prévaut. L'auteur n'esquive pas le côté sordide des choses et en rajoute même dans la description du pourrissement des chairs et la cruauté des traitements que s'infligent entre eux les pensionnaires de la léproserie, jusqu'au meurtre pur et simple. Par ailleurs, Spahic en profite pour revenir sur l'histoire de cette "maladie de Hansen" à travers les âges, et comment la société des gens "normaux" a réglé le problème. Déjà, des cas existaient du temps des australopithèques, c'est dire. Cette partie didactique repose un peu du reste du livre, ma foi plutôt difficile à supporter.
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