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Critique de Exuline


En quelques mots :
Enfin un roman à la hauteur de ce que j'attendais de Nicholas Sparks, une véritable romance ancrée dans le présent et le passé, loin du gnangnan et de la "vie en rose", mais justement, nos démons sont toujours présents, et parfois il faut savoir les combattre ou les accepter pour vivre heureux, et aimer l'autre jusqu'au bout de l'impossible.

En beaucoup plus de mots :
Après la grande déception d'A tout jamais, je me reconcilie avec cet auteur dont j'apprécie grandement les films. Pas tout à fait un coup de coeur, mais tellement d'émotions, que j'ai hâte de le regarder une nouvelle fois.

Nicholas Sparks nous emmène dans deux histoires qui évoluent en parallèle et sans rapport l'une avec l'autre jusqu'au moment où, il n'y a pas de hasard, c'était bel et bien écrit (de la main de Nicholas du moins) leur chemin se croise et va tout faire basculer, en joie pour les uns et en pleurs (ou pas) pour les autres : oui c'est vraiment un beau chemin.

On découvre donc à travers de merveilleux souvenirs, Ira qui après un accident de la route, divague, se souvient, et a des visions de sa femme décédée quelques années plus tôt. C'est un retour en arrière pour décider de la fin d'une vie et quelle vie qui se dessine devant nos yeux. On plonge dans leur histoire d'amour, leur rencontre dans les années 40 et on va suivre leur vie durant plus de 60 ans. L'auteur nous décrit tous ses petits instants qui donnent envie de croire que la vie doit être vécue pleinement, ses moments de doutes, ces petites et grandes victoires, ces désillusions, ces passages où le creux de la vague nous emporte loin de ce que nous avions rêvé plus jeunes. Très touchée par ce couple qui a bravé de nombreuses batailles, et qui se sont pourtant aimés désespérément pendant toute une vie et bien après la mort, Ira et Ruth donne envie de croire que finalement l'amour peut être éternel, que parfois certains ont la chance de vivre le grand amour, même si ce n'est pas toujours facile, mais peut importe, il existe.

Et à côté de ce couple solide et indestructible, on découvre progressivement, l'amour naissant entre Sophia et Luke, dont tout oppose sur le papier du moins. Mais si, finalement, ils n'étaient pas la réincarnations de Ira et Ruth qui eux aussi au début de leur relation n'avait pas grand chose en commun et pourtant ont écrit une grande histoire ? Sophia et Luke se découvrent, s'apprivoisent et finalement vivent dans leur cocon oubliant le reste du monde. Mais on ne peut pas vivre toujours en autarcie, et la vie reprend rapidement ses droits. Luke doit mener de front ses nouveaux sentiments et vaincre ses démons du passé qui peuvent lui être fatal. Et voilà tout l'intérêt des romans de Nicholas Sparks, ce ne sont pas des romans à l'eau de rose, non, ce sont des romances, oui, mais ancrée dans la réalité, ou tout n'est pas tout noir ou tout blanc, les nuances existent : l'Homme n'est pas toujours bon, généreux, honnête, droit, mais il est imparfait, et ce sont ses imperfections qui le rend aussi attachant. Alors oui, soyons réaliste, Luke, cow-boy bodybuildé, fort comme ses boeufs, aux valeurs familiales, ne peut que devenir le fantasme de toute les femmes normalement cérébrée. Quant à Sophie, la mignonne petite étudiante, trompée DEUX FOIS, par son ex-petit ami, vivant dans une sororité high level, n'est clairement pas l'étudiante lambda lunettes sur le nez, crayon dans le cheveux, pyjama pilou pilou dormant devant son clavier, la bave au lèvres … Non, non, là aussi, Nicholas Sparks nous propose la jeune étudiante presque parfaite, cliché des séries adolescentes. Mais soyons honnêtes, ça envoie quand même plus de rêve non, et la lecture ça sert à ça !!! Et même si leur histoire d'amour est forcément moins intense que leurs doyens, elle reste pourtant délicate, sincère et agréable. Pas de fausses notes, pas d'agressivités, rien que de la douceur, de la belle romance.

Ira, Ruth, Sophia et Luke, quatre personnages qui ne se ressemblent pas mais pourtant il y a ce fil conducteur invisible qui se dénoue page après page, et on le suit d'un côté comme de l'autre et ce fil n'est autre que la peinture. Et Nicholas Sparks arrive à nous en mettre plein la vue même si mon livre n'est écrit qu'en noir et blanc. J'ai vu défiler des oeuvres aux couleurs explosives, telles que les toiles de Victor Vasarely, Arnold Schmidt, Franck Stella, Ellsworth Kelly, Jackson Pollock, Mark Rothko ou encore Pablo Picasso, Andy Wharhol, Jasper Johns, Robert Rauschenberg.
Que c'était beau dans ma tête !!!

Et puis il y a ces personnages secondaires, qui sont aussi importants que les principaux, car c'est à cause ou grâce à eux, que ces derniers vont prendre les décisions décisives. Nicholas Sparks sait doser leur intervention, leur rôle pour juste mettre le grain de sable dans la mécanique si bien huilée de ses histoires. On retrouve la mère totalement "attachiante" mais qui déborde d'amour pour son fils, le laissant néanmoins libre de ses propres choix, respectant ses décisions et la meilleure amie, la bonne copine, celle qu'on aime avec ses grands phrases philosophiques qui ne veulent rien dire. Il sont toujours tellement caricaturaux mais finalement tellement indispensables.

Je vous l'ai dit, pas vraiment un coup de coeur, non, désolée, la pudibonderie américaine m'exaspère au plus haut point, et on y est vraiment et c'est ce qui a fait penché la balance, mais sinon, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé, et lorsque j'ai refermé le livre, j'avais un sourire sur les lèvres, j'ai inspiré grandement, gardé cet air neuf à l'intérieur de moi, je l'ai expulsé, et je me suis dit, bon maintenant il faut que je choisisse ma prochaine lecture, pas facile …

N'hésitez pas à découvrir tous les bonus sur mon blog.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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