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Citations sur Éthique (85)

L'espoir n'est rien d'autre qu'une joie inconstante née de l'image d'une chose future ou passée dont l'issue est tenue pour douteuse.
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On n’adhère pas à ce qu’on estime être bon, on estime être bon ce à quoi on adhère.
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Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre.
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Puisque la Raison n'exige rien qui s'oppose à la Nature, elle exige donc elle-même que chacun s'aime soi-même, qu'il recherche sa propre utilité, en tant qu'elle est réellement utile, qu'il poursuive tout ce qui conduit réellement l'homme à une plus grande perfection, et que, d'une manière générale, chacun s'efforce de conserver son être autant qu'il le peut. Tout cela est aussi nécessairement vrai que le fait, pour un tout, d'être plus grand que la partie. Ensuite, du fait que la vertu n'est rien d'autre qu'agir selon les lois de sa propre nature, et que personne ne s'efforce de conserver son être si ce n'est selon les lois de sa propre nature, on tirera trois conséquences. Premièrement, le fondement de la vertu est l'effort même pour conserver son être, et le bonheur consiste en ce fait que l'homme peut conserver son être. Deuxièmement, la vertu est à poursuivre pour elle-même, et il n'existe rien qui soit plus valable qu'elle, ou plus utile pour nous, et en vue de quoi elle devrait être poursuivie. Troisièmement, enfin, ceux qui se suicident ont l'âme impuissante et sont totalement vaincus par des causes extérieures qui s'opposent à leur nature.
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L'ignorant, outre qu'il est de beaucoup de manières ballotté par les causes extérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, est dans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et des choses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il cesse aussi d'être. Le Sage au contraire, considéré en cette qualité, ne connaît guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d'être et possède le vrai contentement. Si la voie que j'ai montré qui y conduit, paraît être extrêmement ardue, encore y peut-on entrer. Et cela certes doit être ardu qui est trouvé si rarement. Comment serait-il possible, si le salut était sous la main et si l'on y pouvait parvenir sans grand'peine, qu'il fût négligé par presque tous ? Mais tout ce qui est beau est difficile autant que rare.
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Aussi notre désir peut-il être engendré par notre projection d’un désir en autrui, désir que nous reproduirions ensuite, phénomène qu’ont bien compris les publicitaires. En effet, la publicité ne se contente pas de vanter une marchandise, elle l’accompagne de l’air réjoui (et parfois même béat) de qui la possède : si elle le rend heureux, pourquoi pas moi, qui suis semblable à lui ?
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Nous désirons souvent une chose, non pas pour elle-même, mais pour ce qu’elle représente aux yeux des autres, c’est-à-dire parce que quelques autres la désirent (cf. les phénomènes de mode, qui manifestent bien ce caractère mimétique du désir ) :
« et par suite, de ce que nous imaginons une chose semblable à nous affectée d’un certain affect, nous sommes affectés avec elle d’un affect semblable »
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Comme les hommes vivent rarement d’après le commandement de la Raison, ces deux sentiments, l’humilité et le repentir, et aussi l’espoir et la crainte, procurent plus d’avantage que d’inconvénient ; et par conséquent, puisqu’il faut commettre la faute mieux vaut le faire dans ce sens. Car si les hommes à l’âme impuissante (animo impotentes) étaient tous également orgueilleux, n’avaient honte de rien et ne craignaient rien, quels liens pourraient les unir et contenir ? La foule a de quoi terrifier à moins qu’elle ne craigne. Aussi n’est-il pas étonnant que les Prophètes, préoccupés non de l’utilité d’un petit nombre mais de l’utilité commune, aient tant recommandé l’humilité, le repentir et le respect. Et en vérité, ceux qui sont soumis à ces sentiments peuvent bien mieux que les autres êtres amenés à vivre enfin sous la conduite de la Raison, c’est-à-dire à être libres et à jouir (fruantur) de la vie des bienheureux (beatorum).
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Pour le mariage, il est certain qu'il s'accorde avec la Raison si le Désir de l'union des corps n'est pas engendré seulement par la beauté, mais par l'Amour de procréer des enfants et de les élever sagement; si, en outre, l'Amour de l'un et de l'autre, c'est-à-dire de l'homme et de la femme, a pour cause principale non la seule beauté, mais la liberté intérieure.
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La Mésestime de soi cependant peut se corriger plus
facilement que l'Orgueil; ce dernier en effet est une affection de Joie, la première une affection de Tristesse; ce dernier est donc plus fort (Prop. I8) que la première.
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