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3,91

sur 716 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si l'histoire retient le couple Goebbels comme la représentation du fanatisme le plus dévoué au IIIe Reich et une participation éminente à l'idéal Nazi, Magda Goebbels est l'incarnation du filicide dans toute son horreur.
Comment comprendre un tel acte ?
Sébastien Spitzer propose une approche de la personnalité de Magda, cohérente avec l'aboutissement criminel de sa vie.
Entre conscience et lucidité, Magda ne serait pas cette illuminée mais plutôt une personne au contrôle élevée de ses actions.
Magda n'est ni dupe ni stupide, et elle oeuvre auprès des hauts dignitaires du parti Nazi pour arriver à ses fins.
En mettant en parallèle le destin de la mère juive Fela, l'auteur ne tombe pas pour autant dans le roman moraliste.
Sébastien Spitzer renoue aussi avec une richesse d'écriture remarquable qui échappe au style direct et minimaliste du roman actuel.
Malgré le peu de crédibilité du personnage de la fillette Ava, Ces rêves qu'on piétine est une fiction à la réalité impressionnante.
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Ce premier roman de Sébastien Spitzer, que je découvrais enfin début octobre, n'est pas passé loin de figurer au titre de mes déceptions du mois. Ce qui l'en a sauvé tient en un nom glaçant : Magda Goebbels.

Deux histoires s'alternent. Même époque, lieux différents. le bunker berlinois construit par Hitler pour se cacher alors que l'Allemagne tombe pour l'une ; les routes spectatrices des “marches de la mort” empruntées par les déportés enfin libérés pour l'autre. Bien sûr les deux histoires finiront par n'en faire qu'une, apportant un éclairage sur celle qui aura tenu l'un des principaux rôles féminins du IIIe Reich.
Me voilà donc avec, entre les mains, une sorte de biographie romancée de Magda Goebbels à qui je trouve quelques défauts (à l'une comme à l'autre^^) mais qui a exercé sur moi une vraie fascination… Cette femme froide et terrible fait des choix de jeune fille, d'épouse, de mère difficiles à comprendre, de même que l'est son entêtement aveugle.

De mon point de vue, c'est dommage que ces éléments biographiques aient été mêlés à tant de fiction. Je pense que je m'en serais contentée et que les inventions romanesques et un style parfois désincarné m'ont écartée du récit.
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J'ai adoré ce roman historique qui nous replonge dans une période troublante de l'Histoire.
Avril 1945, la fin de la seconde guerre mondiale est proche... Deux histoires s'entrecroisent : celle de Magda Goebbels dans une Allemagne qui s'effondre et celle d'Aimé, un juif prisonnier des camps de concentration. Magda Goebbels est la femme de Joseph Goebbels, ministre de la propagande sous le troisième Reich. Cette femme ambitieuse est prête à renier sa famille et ses souvenirs d'enfance. En effet, ce que l'on sait moins d'elle c'est qu'elle est la fille de adoptive d'un commerçant juif. Son père sera parmi les premiers raflés et malgré l'indifférence de sa fille, il continuera de lui écrire.
Un récit passionnant, émouvant d'autant plus qu'il n'est pas fictif. Une belle écriture, directe, épurée, des phrases courtes.
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Un bon livre, surtout quand on se rappelle que c'est le premier roman de cet auteur. Un peu brumeux et elliptique au début (donnant l'impression que l'auteur tourne autour de son sujet) ; quelques raccourcis féministes ça et là (qui ne sont pas toujours utiles et exacts à mon avis); mais ce roman biographique nous propose un angle nouveau, tout à fait intéressant, sur cette très sombre période de l'Histoire Humaine. Peu à peu ou plutôt petit à petit, l'histoire se resserre, se recentre sur Magda Goebels et les sinistres conséquences du régime qu'elle a servi pour servir sa soif de pouvoir et d'ascension sociale. On est pris jusqu'à la fin, sa fin, qu'on est presque contents de voir arriver.
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Sébastien Spitzer nous offre un voyage pour l'enfer, celui de la libération de 1945. La déroute allemande qui accélère l'horreur de l'extermination et de la participation du peuple français.
Que s'est- il passé au cours de ces quelques mois de déroute de l'armée du Führer, comment la femme du sinistre Goebbels, petit, infirme et laid, a-t-elle accepté de dégringoler du pied d'estale sur lequel elle avait réussi, pensait-elle, à se hisser ?
L'Histoire est connue, Magda Goebbels a empoisonné ses six enfants, alors que l'armée russe entrait dans Berlin.
L'Histoire est connue, les survivants des camps ont été révélés par des photographies courageuses des journalistes de guerre. Lee est l'une d'entre eux. Et le regard qu'elle pose sur une enfant rescapée, assise dans une jeep, devant un décor de cimetière, révèlera l'inhumanité de son existence.
Ava est une enfant, de quatre ou cinq ans, qui peut savoir avec certitude ? Élevée dans le silence qui sauve dans le baraquement, et par les poèmes de Yeats récités en langue anglaise par une mère qui la maintient à bout de bras au-dessus du niveau de la mort. Ava, si petite, sait qu'elle doit transmettre le témoignage issu des anonymes, des écrasés, des oubliés.

Cette histoire est terrible, c'est la nôtre.
Cette histoire est simple, c'est l'horreur révélée.
Cet auteur vous propose son premier roman, quand le prochain paraît-il ? A ne pas manquer assurément !!
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Ce roman retrace, sur un mode mêlant fiction et réalité historique, les derniers jours de la vie de Magda Goebbels, dont on connait l'issue. Ce qu'on sait moins, c'est que la mère infanticide était la fille adoptive d'un commerçant juif. A ce récit vient s'ajouter le parcours d'une jeune enfant, née dans le bordel d'Auschwitz, et qui se retrouve par hasard dépositaire de témoignages de victimes, dont les lettres imaginaires du père adoptif. Tant le récit, particulièrement sombre, on s'en doutera, que l'écriture, concourent à rendre l'atmosphère irrespirable. J'ai été moins convaincu par la deuxième partie, notamment le portrait un peu trop idyllique de la photographe, pourtant inspiré d'une correspondante de guerre américaine ayant réellement existé. le portrait psychologie supposé de Magda Goebbels m'a par contre complètement convaincu.
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"Il n'y aura pas d'oubli. Nous sommes le peuple qui doit durer, celui qu'on ne peut éteindre... Un jour, on se souviendra de lui comme de tous ceux qu'on a voulu faire disparaître, en vain."

Sous les bombardements, dans la capitale berlinoise assiégée, la femme la plus puissante du 3ème Reich se terre avec ses enfants dans le dernier refuge des dignitaires de l'Allemagne nazie. Pour se hisser aux plus hautes marches du pouvoir, elle a tout sacrifié, sans jamais se retourner. Magda s'enfonce dans son mensonge et avec ses secrets.
Au même moment, des centaines d'hommes et de femmes avancent sur un chemin poussiéreux, s'accrochant à ce qu'il reste de leur vie. Parmi ses survivants de l'enfer des camps, marche une enfant fragile et silencieuse. Ava, devient messagère d'une tragique mémoire : dans un rouleau de cuir, elle tient cachées les lettres d'un père.
Richard Friedländer, raflé parmi les premiers juifs. Condamné par la folie d'une homme et le silence de sa fille. Elle aurait pu le sauver. Elle s'appelle Magda Goebbels.

Au premier abord ce livre m'a paru compliqué. Compliqué car il nécessite une bonne culture ou de faire des recherches pour bien saisir le court de l'histoire. Mais il m'a séduite, parce que je ne connaissais pas l'histoire de Magda Goebbels, de son mariage avec le mal, du sacrifice le plus ultime au nom d'un régime et d'une adoration. Et puis, ce roman m'a séduite par sa construction. Les phrases sont courtes, les descriptions font ressentir l'ambiance d'affolement général. Et aussi, parce que je suis curieuse sur cette période de l'histoire particulièrement. Elle me révolte autant qu'elle me fascine.

Ce livre est percutant, poignant et mêle des textes solides à une fiction.
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Dans son premier roman, Sébastien Spitzer s'attaque a une figure controversée : Magda Goebbels. J'ai lu des interviews où l'auteur reconnaissait ne pas avoir écrit ce roman pour la personne de Magda, mais avant tout pour son père adoptif, Richard Friedländer, un riche commerçant juif. Car c'est bien de lui et de son destin funeste – tout autant que celui de sa fille d'ailleurs – qu'il est question.
Magda Goebbels n'a pas été reconnu par son père biologique. C'est le second mari de sa mère, Richard Friedländer, qui la reconnaît, lui donne son nom et lui fait accéder à une vie mondaine huppée. Dans ses jeunes années, elle est proche du milieu sioniste. A 19 ans, elle épouse un riche veuf de deux fois son âge et a un fils avec lui. Elle divorce puis rencontre quelques années après Joseph Goebbels. Avec lui elle aura six filles. Dès lors, elle intègre le parti nazi, se rapproche d'Adolf Hitler et sera bientôt appelée la « première dame » du Reich. Elle gravite dans le cercle des privilégiés et son père, celui dont elle portrait autrefois le nom mais qu'elle a bien vite oublié, est inquiété par ses nouveaux amis. Il est même déporté. Un mot de sa fille aurait pu le sauver, un seul. Et pourtant, elle ne fera rien et elle le sacrifiera.
C'est un exemple d'amour vache, et encore, le terme est loin d'être assez fort. Une trahison suprême d'une fille pour ce père adoptif qui lui a donné son nom, une éducation, un statut, et qui par pur opportunisme le condamne à une fin terrible. Elle se suicidera oui, et tuera ses filles, mais uniquement pour ne pas voir son monde s'écrouler, celui du nazisme.
Un premier roman ambitieux sur une figure particulière et incontournable. Mon seul bémol serait que l'auteur, à mon sens, survole un peu toute ces histoire dense et ne rentre pas assez dans ses personnages. Je suis restée sur ma faim car leur carapace n'a pas été assez percée. Lui, le père, est au centre du récit plutôt qu'elle, la fille, et pourtant c'est d'elle que j'aurais eu envie d'en savoir davantage. Mon avis est mitigé sur ce roman.
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Sébastien Spritzer écrit souvent ses livres à partir de faits réels et c'est toujours ce qui me plaît.
Ces rêves qu'on piétine est-ce ceux là.
Nous sommes à la toute fin de la seconde guerre mondiale et ne suivons en alternance d'un chapitre à l'autre le récit d'un groupe de prisonniers juifs lors d'une des marches forcées et celui de Magda Goebbels qui vit ses dernières heures dans le bunker de Hitler.
Ce livre est assez poignant car assez fidèle aux faits que j'ai découverts dans l'excellente biographie de Magda écrite par Anja Klabunde et aux émotions que les personnages dégagent.
Un livre à lire pour les amateurs de faits historiques où la petite histoire des uns et des autres a constitué la grande Histoire.
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Dans ce premier roman, Sébastien Spitzer nous révèle déjà ses qualités de conteur. on découvre qu'il arrive à mêler la petite histoire à la grande. Ainsi, ce récit, nous raconte deux histoire parallèles.
Avril 1945, la longue marche des rescapés, suite à la débâcle allemande. Ceux-ci avancent jusqu'à l'épuisement. Au milieu d'eux Judah, Fellah, et Ava qui transporte un rouleau très important qui retrace le destin de certains prisonniers dont entre autre celui de Richard Friedländer.
De l'autre, on assiste aux derniers jours de Magda Goebbels dans le bunker. Elle va assister au dernier concert du Philarmonique de Berlin qui va se terminer sous les bombes. de retour au Bunker, elle revient sur ses souvenirs de jeunesse, puis ses ambitions. Elle utilisera des capsules de cyanure, pour se tuer ainsi que ses six enfants.
Un roman très noir, un témoignage sur les derniers instant du Reich, tout cela nous emmène dans une très belle histoire, avec le destin de deux femmes fortes. D'une écriture réaliste et acéré, l'auteur nous décrit la folie des hommes. Un superbe premier roman.
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Comment Magda est censé apprendre la mort de son père adoptif ?

De bouche à oreilles
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