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Critique de le_Bison


Quand j'étais petit, je rêvais d'être cowboy, pour les éperons et certainement pour les cowgirls. Mais l'enfance n'a qu'un temps, et l'ouest fait grandir son homme. Maintenant, je rêve toujours d'être cowboy, toujours pour les éperons qui déchirent le drap du lit mais aussi pour la fiole de whisky dans la poche de mon jean, le parfum des femmes à l'odeur de cuir, celle des hommes à l'odeur de cheval, les serveuses dans les bars avec des chemisiers une taille en dessous noués au-dessus du nombril, les femmes qui regardent leur verre au comptoir en attendant qu'un beau type, à défaut un pauvre bison, vienne s'asseoir à côté d'elle pour leur promettre une nuit à la belle étoile, un feu qui crépite, du marshmallow fondant qui colle au dent (putain, j'ai oublié de prendre un tube de dentifrice, se rincer alors la bouche avec un bon whisky), des étoiles qui lui font des clins d'oeil, des ours qui beuglent au loin, et le hennissement des chevaux dans le corral. Si seulement, je savais murmurer à l'oreille des chevaux… et j'avais les yeux bleus… Si seulement, je savais murmurer à l'oreille des femmes…

Mais revenons à mon enfance. Je me retrouve en pleine nature, entre les écureuils et les grizzlys, mes bottes sont crottées, ma maman va encore m'engueuler si je crotte encore toute la cuisine, mais j'en ai encore rien à foutre, parce qu'elle ne pourra pas gueuler aussi fort que les corbeaux. Et puis, putain – « arrête de dire des gros mots tout le temps » me dirait-elle – y'a qu'à laisser quelques bières se rafraîchir dans la rivière, ça m'éviterait de rentrer aussi souvent dans sa cuisine. Parce que, moi ce que j'aime dans la vie, c'est la vie d'un cowboy qui lit des bouquins de nature-writing sauce Gallmeister, une bière fraîche à la main, les pieds dans l'eau fraiche de la rivière, la seconde main dans la culotte de la voisine avant qu'elle n'aille à la messe du dimanche.

Une fois que j'ai dit ça, je crois que je t'ai raconté tout de mon enfance et de mes rêves de cowboy. Alors pour ceux qui n'ont pas vécu le plaisir de caresser la croupe d'une jument ou d'une cowgirl, il reste les histoires de Mark Spragg, cowboy littéraire que j'apprécie tant depuis tant d'années, des histoires où la cowgirl et le cheval se retrouvent « là où les rivières se séparent ». Et qui dit rivière, dit bière fraîche. Parce que petit, je grandis, au début, je m'intéresse à tout l'attirail, le lasso la selle et l'éperon. Et puis après mon esprit aventurier s'aventure plus loin dans la nature et la contrée sauvage, l'envie de chevaucher – les chevaux puis les cowgirls, le désir de voir au-delà des collines, vision des seins des cowgirls sur un cheval, vision des culs des serveuses entre deux tables, l'irrésistible passion de caresser dans le sens du crin le cheval ou dans le sens du poil le sexe de la cowgirl, humide et chaud, j'ai soif d'une bière d'un whisky d'une serveuse. Je vais garer mon pick-up.

L'Ouest, c'est un petit bout de paradis. le vent me courbe, les courbes des serveuses me la redressent. Je suis obsédé par les serveuses, ou par les nanas en jeans moulants avec santiags dansant entre les tables des plateaux de verres de bières qui débordent de mousse. Putain, je rêve du Wyoming, des grands espaces, du silence de ces étendues, de la solitude assumé de ce coin retiré du monde.
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