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Récits autobiographiques dont la plupart se déroulent pendant son adolescence. Une vie rude dans un parc National du Wyoming, les hivers sont longs et très froids ; son père tient un ranch-hôtel, les clients qui le fréquentent viennent pour chasser l'ours. Dès l'âge de quinze ans, en compagnie d'un cow-boy aguerri, Mark accompagne les touristes, il s'occupe du campement et des chevaux. Levé des quatre heures, ses nuits sont très courtes, heureusement il aime cette vie parmi les chevaux. Chaque chapitre est un récit, une tranche de vie dont j'ai parfois regretté ne pas connaître l'issue. Mark Spragg raconte très bien, il décrit magnifiquement la nature et les émotions ; je me suis sentie en communion avec lui pendant toutes ses aventures et, avec lui, j'ai eu peur des serpents. À lire !
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Quand j'étais petit, je rêvais d'être cowboy, pour les éperons et certainement pour les cowgirls. Mais l'enfance n'a qu'un temps, et l'ouest fait grandir son homme. Maintenant, je rêve toujours d'être cowboy, toujours pour les éperons qui déchirent le drap du lit mais aussi pour la fiole de whisky dans la poche de mon jean, le parfum des femmes à l'odeur de cuir, celle des hommes à l'odeur de cheval, les serveuses dans les bars avec des chemisiers une taille en dessous noués au-dessus du nombril, les femmes qui regardent leur verre au comptoir en attendant qu'un beau type, à défaut un pauvre bison, vienne s'asseoir à côté d'elle pour leur promettre une nuit à la belle étoile, un feu qui crépite, du marshmallow fondant qui colle au dent (putain, j'ai oublié de prendre un tube de dentifrice, se rincer alors la bouche avec un bon whisky), des étoiles qui lui font des clins d'oeil, des ours qui beuglent au loin, et le hennissement des chevaux dans le corral. Si seulement, je savais murmurer à l'oreille des chevaux… et j'avais les yeux bleus… Si seulement, je savais murmurer à l'oreille des femmes…

Mais revenons à mon enfance. Je me retrouve en pleine nature, entre les écureuils et les grizzlys, mes bottes sont crottées, ma maman va encore m'engueuler si je crotte encore toute la cuisine, mais j'en ai encore rien à foutre, parce qu'elle ne pourra pas gueuler aussi fort que les corbeaux. Et puis, putain – « arrête de dire des gros mots tout le temps » me dirait-elle – y'a qu'à laisser quelques bières se rafraîchir dans la rivière, ça m'éviterait de rentrer aussi souvent dans sa cuisine. Parce que, moi ce que j'aime dans la vie, c'est la vie d'un cowboy qui lit des bouquins de nature-writing sauce Gallmeister, une bière fraîche à la main, les pieds dans l'eau fraiche de la rivière, la seconde main dans la culotte de la voisine avant qu'elle n'aille à la messe du dimanche.

Une fois que j'ai dit ça, je crois que je t'ai raconté tout de mon enfance et de mes rêves de cowboy. Alors pour ceux qui n'ont pas vécu le plaisir de caresser la croupe d'une jument ou d'une cowgirl, il reste les histoires de Mark Spragg, cowboy littéraire que j'apprécie tant depuis tant d'années, des histoires où la cowgirl et le cheval se retrouvent « là où les rivières se séparent ». Et qui dit rivière, dit bière fraîche. Parce que petit, je grandis, au début, je m'intéresse à tout l'attirail, le lasso la selle et l'éperon. Et puis après mon esprit aventurier s'aventure plus loin dans la nature et la contrée sauvage, l'envie de chevaucher – les chevaux puis les cowgirls, le désir de voir au-delà des collines, vision des seins des cowgirls sur un cheval, vision des culs des serveuses entre deux tables, l'irrésistible passion de caresser dans le sens du crin le cheval ou dans le sens du poil le sexe de la cowgirl, humide et chaud, j'ai soif d'une bière d'un whisky d'une serveuse. Je vais garer mon pick-up.

L'Ouest, c'est un petit bout de paradis. le vent me courbe, les courbes des serveuses me la redressent. Je suis obsédé par les serveuses, ou par les nanas en jeans moulants avec santiags dansant entre les tables des plateaux de verres de bières qui débordent de mousse. Putain, je rêve du Wyoming, des grands espaces, du silence de ces étendues, de la solitude assumé de ce coin retiré du monde.
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S'aventurer dans ce livre, c'est se frotter aux grands espaces, à la nature sauvage du Wyoming. Des grandes plaines aux contreforts des montagnes rocheuses, des paysages balayés, fouettés, blessés par un élément indomptable avec lequel il faut compter, le vent auquel l'auteur consacre d'ailleurs un chapitre.

L'auteur, c'est l'américain Mark Spragg qui nous livre ce recueil autobiographique composé de ses souvenirs d'enfance et de jeunesse au coeur de cette nature qu'il nous rend proche et majestueuse en dépit sa rudesse.

Un destin qui sous la plume de Mark Spragg devient mon destin, ton destin. Je ne lis plus, tu ne lis plus, on vit…

Tu es tout jeune mais déjà, rien ne compte plus pour toi que monter à cheval. Faire corps avec l'animal, comme un prolongement de toi-même. Savoir mener un troupeau ou guider des groupes, voilà ce qui te fait vibrer, c'est comme ça que tu te sens vivant, heureux. C'est comme ça que tu deviens un homme.

Je te revois avec ce cerf que tu apprends à dépecer, à vider de ses entrailles. le sang qui gicle. Les éclaboussures de sang qui sèchent sur ton visage. Les boyaux qui fument dans la froideur hivernale.

Je me souviens aussi de ta nouvelle paire de bottes. Quel souvenir ! Comme tu es allé dans l'eau avec, pour aider le cuir à se faire, à prendre la bonne forme, pour ne pas te blesser les pieds. le temps est trop précieux pour qu'on puisse se permettre de le perdre. Puis ce cheval qui te jette à terre. La paire de bottes ne fait pas le cavalier.

Et ce ranch perdu au milieu de nulle part où, plus tard, tu es allé t'isoler tout un hiver, au grand dam de ta mère. Qu'allais-tu faire tout seul dans ce désert sans âmes ? Reclus, avec tes bouquins, tu as enfin pu de te consacrer à ce qui allait devenir ton occupation future, l'écriture.

L'écriture, de la nature et de la vie, c'est bien pour ça que tu es fait Mark, Là où les rivières se séparent, c'est justement là où nos destins se rencontrent…


Merci à Babelio et aux éditions Gallmeister.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Les souvenirs de Mark Spragg sont indissociables de cette terre sauvage du Wyoming.
Pris lui-même par la force et la vivacité de ses récits ancrés dans le ranch familial, il passe du passé au présent. Alors, progressivement, à lire les morceaux de vie qui lui reviennent en mémoire, j'imagine une voix rauque dans une cabane en rondins, un feu qui crépite dans un coin, une peau d'ours qui recouvre le sol poussiéreux et des têtes de cerfs, de wapitis ou d'élans clouées sur les murs.

C'est envoûtant, je rentre dans le récit.

Mark a onze ans et il travaille pour son père dans ce ranch-hôtel. Un travail d'homme pour grandir et se sentir utile. Un travail de cow-boy, en symbiose avec les chevaux. Il me parle de son amour, de l'importance des soins et surtout de la confiance indispensable entre l'homme et l'animal. Il raconte l'élégance des chevaux qui s'égaillent dans la vallée, leurs piétinements dans les corrals, le cliquetis de leurs fers contre la pierre des chemins.
Dans les herbes hautes, sur les sols caillouteux ou foulant des tapis d'aiguilles de pins, il chevauche et guide des touristes venus rechercher le grand air, pêcher dans les rivières, chasser et camper dans la pinède.
Il me parle d'une nouvelle paire de bottes en cuir qu'il faut dompter pour éviter les ampoules, des caprices des chevaux qui parfois se cabrent et le propulsent par terre, du sang des bêtes tuées pour se nourrir, des hommes qui viennent tuer le grizzli pour aligner leurs trophées sur leurs murs de citadins.
Il fait ressortir la lumière diffusée par la lune ou le soleil et qui joue dans la vallée et sur les montagnes alentour.
Il me montre les buissons de sauge sur les rives de la Shoshone, les pins, les épicéas et les trembles qui s'habillent d'or en automne, les coyotes et les corbeaux autour des charognes. Il se souvient de la fraîcheur de l'air nocturne et de la neige qui peut apparaître soudainement. Toute cette nature qui forme l'homme mais où toute négligence peut y être fatale.
Il se rappelle les cils couverts de givre, le vent incessant, le bruit de la rivière qui bouillonne et brunit lors des crues.
Mais il ne se contente pas uniquement de dessiner des anecdotes de sa vie de cow-boy, il glisse aussi dans ses récits des pensées, des images qui le surprennent.
Et sur la fin, il se rappelle sa mère…

De récit en récit, il faut se laisser guider, sans chercher l'histoire, il n'y en a pas. Ou alors elles sont multiples mais sans début ni fin. J'en garderai un souvenir de grands espaces sauvages où l'odeur de sauge s'élève de la rivière, où les chevaux hennissent en choeur et les corbeaux croassent à l'unisson.
Une jolie découverte pour sortir un peu des romans et respirer l'air vivifiant du Wyoming.
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L'écriture est telle qu'elle donne l'impression au lecteur que le narrateur est là, à côté, à nous raconter des anecdotes de sa jeunesse au milieu des grands espaces et des chevaux. Quelle chance ceux qui l'ont pour ami ! Dès l'âge de 11 ans, il travaille pour son père dans le ranch, accompagnant les touristes pour des randonnées à cheval. Des histoires dans l'histoire, où il est question de chevaux, de vent, de rivières, de touristes, du froid, d'ours, de cerfs, de cowboys bien sûr. Mais aussi de son père, frère et mère, où un dernier chapitre émouvant lui est consacré. Un régal ! Vous pouvez y aller au galop !

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Encore une pépite !!!
Mark Spragg nous livre, de la plus belle des façons, ses souvenirs de ce temps passé dans le Wyoming. Chaque chapitre nous raconte un moment précis de son existence, pour la plupart, pendant son adolescence. Une vie où les nuits sont courtes, où la nature est omniprésente, où il y a communion avec l'environnement qui l'entoure. Chaque mot posé sur les pages nous font vivre ce Wyoming comme si nous y étions. C'est grand, c'est dense, ça sent le grand air, c'est frais... Une grande épopée sur les terres où galopent les chevaux, où les rivières coulent, où les animaux sauvages sont présents, où les feux de camp crépitent le soir, où le ciel est si vaste et étoilé... Bref, une lecture qui ressource, qui permet une escapade loin du rythme effréné de la ville... Une très très belle lecture !
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"Là où les rivières se séparent", c'est une ode à la nature brute et sauvage, aux grands espaces. Une ode aussi à ce fascinant état du Wyoming, immense, à la faible densité, balayé par les vents. C'est également la description d'une autre vie, tellement différente de la nôtre. S'occuper des chevaux, affronter le blizzard, les ours, découper des animaux tout juste abattus, grandir en apprenant très vite à manier un fusil ... on est fascinés par cette vie, fasciné aussi par ce qu'un jeune garçon vivant dans un tel coin du monde est capable d'accomplir. Ce jeune garçon, c'est l'auteur de ce récit, Mark Spragg. Il nous conte son adolescence dans ce majestueux et lointain Wyoming dans les années 60 / 70, son travail dans l'entreprise familiale (ses parents y tenaient un ranch-hôtel), sa scolarité,... l'écriture est belle, poétique. Et que dire de la magnifique couverture de cette version Totem ! Bref, un formidable voyage dans l'Ouest, tellement dépaysant en ces temps de confinement...
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Comme je l'ai déjà dit et le redirait sûrement, chaque publication de chez Gallmeister est une ode à la nature, à l'ambiance américaine, à l'humanité, à la grande littérature. Ce nouveau livre ne fait pas exception...

Ici, l'auteur s'est fait plaisir en inscrivant à jamais son enfance dans le papier, seule façon de la rendre immortelle. Avec un soupçon de nostalgie du temps perdu, de cette symbiose avec les éléments, les chevaux, de cette jeunesse que la mémoire et les années qui ont passé lui restitue de manière si idyllique, parfaite dans son glorieux règle éphémère.

Les protagonistes forgent une famille : l'auteur, un jeune adolescent, passionné de chevaux, très sensible et en harmonie avec son environnement. Son père, un cowboy rude, laconique et d''une philosophie pragmatique. Sa mère chaleureuse, vivante et aimante : la seule image de femme du ranch. Son frère qui a un an de moins que le narrateur, expérimentant les mêmes sensations et avec lequel une complicité qui s'installe, silencieuse et touchante de ceux qui vivent quelque chose de commun et précieux. Et enfin John, un cowboy du ranch de 40 ans, un incontournable emblème de cette époque des géants de l'ouest américain, un modèle pour l'auteur.

Mark Spragg décline sa jeunesse par séquences aléatoires dans une atmosphère nostalgique, comme un testament à léguer à l'enfance et à l'adolescence sublime, rare et regrettée. L'écriture est en osmose avec les contrées décrites, elle est vaste, poétique et humaine. Un coup de coeur pour ce roman profondément humain (c'est le mot à retenir), montrant à quel point les périodes de l'enfance et de l'adolescence déterminent une part essentielle de l'adulte que l'on devient et parce que les mots et les phrases pudiques de l'auteur ont une résonance en nous, dans notre petit jardin secret d'enfance.

En définitive, ce roman a conquis mon âme et mon coeur de lectrice !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Qui veut aller loin ménage sa monture...Mike Spragg nous emmène justement très loin, dans une belle ballade au travers de ses souvenirs, en nous racontant son parcours d'enfant, puis d'adolescent et enfin d'homme mûr, dans les contrées de ce Wyoming sauvage, irradiant par son authentique rudesse. L'essentiel de ce parcours d'homme est empreint d'une soif insatiable d'authenticité, et le fait d'avoir passé justement ses plus belles années à dos de cheval, d'avoir acquis une stabilité, un équilibre, sur une montagne de chair et de muscles, a favorisé chez lui d'une certaine hauteur de vue sur les évènements qui font d'un enfant, un homme.
L'auteur nous dévoile les contours de sa famille et de sa vie dans le ranch familial, où il eut à assumer très tôt ses responsabilités, et à s'éprouver lui-même. A un âge où les autres ne vivent qu'en s'amusant, l'auteur a eu conscience que la vie n'était pas un jeu, ou tout au moins, que si elle était prise telle qu'un jeu, cela avait un prix. Au fil des pages et au fil de l'eau, l'auteur avance dans la vie, avec son lot d'épreuves et de désillusions. Un très beau livre écrit par un auteur qui a su remonter à sa propre source.
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Wyoming, des années 1960 à nos jours. Il a onze ans et passe ses étés au milieu des chevaux et des cowboys, dans le ranch de son père. Il a douze ans et comment dire à une fille qu'on est amoureux sans lui ouvrir le crâne ? Il a treize ans et regarde un homme se trancher la main lors d'une chasse au cerf. Quatorze ans, quinze ans, il doit abattre son cheval et l'abandonner aux ours. Vingt-deux ans, un hiver passé dans un ranch désert au milieu des chevaux sauvages. Et à près de quarante ans, il est incapable de regarder sa mère mourir.

Je poursuis mon incursion dans l'Ouest sauvage américain : après l'Alaska, le Wyoming. Et l'on est vite convaincu, passé les premiers paragraphes, que le Wyoming est bien le pivot central de ce récit, plutôt que l'auteur qui regarde en arrière, le vrai protagoniste de ce roman-récit. Spragg s'inscrit dans la lignée de Jim Harrison et de la littérature de l'Ouest sauvage où la nature produit des hommes aussi rudes que le vent qui les cingle. Où l'on croise plus d'ours et de chevaux que de garçons de son âge, d'autant qu'il est toujours urgent d'être un homme, même à douze ans et que l'on mesure l'homme au travail accompli. le monde moderne est particulièrement absent, c'est une contrée étrangère qui n'a rien à voir avec les étés passés au ranch et je me suis surprise plus d‘une fois à avoir du mal à dater les événements. Les citadins, espèce bizarre, sont une source d'amusement sans fin, tels ces avocats venus en grappe goûter aux terres sauvages lors d'une randonnée équestre qui les trouve systématiquement le nez dans la boue et les fesses endolories – bien fait, se dit le gamin, pour ces énergumènes qui considèrent la chasse comme un passe-temps. le père de l'auteur dirigeant un ranch-hôtel, il y a sans cesse matière à s'interroger sans cesse sur « eux et nous », sur leur vergogne, leur incompréhension totale de ce qu'ils sont en train de vivre, et ce que veut dire au fond, être un Homme. le petit garçon le comprend fort bien, lui, et d'étape en étape, accède à cette sorte de symbiose avec sa terre, même quand elle le blesse ou qu'il la fuit.
Bien que ces Rivières prennent source dans les souvenirs de l'auteur, on n'a pas cette impression de discours attendu, de passage obligé par les rites de passage, justement. Il y en a bien quelques uns, le premier baiser, la première bête abattue, les signes d'approbation du père, qui naissent de façon nécessaire de la terre et du vent. L'écriture est, elle, rapidement évacuée, l'auteur préférant concentrer ses efforts sur la jument sauvage qu'il est forcé d'abattre et dont les cris d'agonie le poursuivent tout l'hiver. Il ne s'agit pas d'écrire, mais d'être au monde, l'écriture n'en est qu'un symptôme parmi d'autres.
On peut se demander s'il s'agit d'un bilan, si le projet est de démêler des fils en vu d'un sens ordonnateur quelconque. Peut-être. Les premiers chapitres sont chacun consacrés à une année du jeune garçon et un événement particulier, un membre de son entourage. Puis ces marqueurs se perdent, les années filent, en particulier celles qui ont tenu l'auteur éloigné de chez lui, le récit perd en intensité, jusqu'au point focal qu'est le retour au bercail et la mort de sa mère. La plus grande épreuve est aussi celle qui le laisse démuni, à se sentir lâche et impuissant, comme si toutes les leçons apprises dans le vent et le souffle des chevaux n'étaient pas suffisantes. On suppose que cette disparition est aussi la triste étincelle qui a généré la réminiscence, et le récit. Comme souvent.

Il n'y a rien de particulièrement novateur dans ce récit autobiographique, et je ne dis pas cela comme une condamnation. L'auteur, comme je l'ai dit plus, se place volontairement dans une tradition faite de petits faits vrais, de personnages de western qui flirtent parfois avec le cliché, de ce lyrisme des grands espaces qu'on aime ou pas, mais qui lui permet de rendre hommage, avec solennité, volontiers avec humour. À défaut de leçon de vie, Là où les rivières se séparent offre une lecture forte, aspirée à larges goulées de vent.
Lien : http://www.luluoffthebridge...
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