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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis le début de la crise du Covid-19 et du premier confinement, l'accès et la consommation du numérique est l'opium du peuple, sa bouée, ses outils du quotidiens. La dématérialisation semble rendre tout plus léger, moins impactant, nullement culpabilisant. Cependant, en plus de conduire à une société déshumanisée, nos activités via le numérique sont de plus en plus lourdes de conséquences. La course pousse les acteurs a avoir un coup d'avance en installant des infrastructures sur dimensionnées afin de combler nos appétits grandissants.

Scénariste et dessinateur, Philippe Squarzoni avait fait très forte impression il y a 10 ans avec Saison brune, 480 pages édifiantes sur l'impact carbone de nos déplacements, de nos quotidiens, et sur le changement radical nécessaire de nos comportements afin de préserver le climat. Avec ce souvenir toujours à l'esprit, j'ai lu le deuxième tome avec quelque déception. Si le propos est pertinent, si la forme est soignée et parfois originale, il n'en reste pas moins que le périmètre du récit est bien réduit : la longueur de l'album déjà, mais surtout la fenêtre exploitée - celle "uniquement" de nos activités numériques.

Les planches quasi muettes autour de nos sociétés contemporaines et la course aux équipements, alternent avec les cases qui sont accompagnées de textes sur les faits scientifiques qui mesurent l'impact environnemental. Parfois, l'auteur se représente avec sa fille, témoignant ainsi de sa préoccupation pour les générations futures. Souvent, ses cases sont graphiquement très soignées, épurées, géométriques, ne laissant plus de place à l'impertinence de la nature. le texte n'est pas toujours en rapport avec l'image, et deux pensées peuvent coexister pendant notre lecture.

Un récit graphique qui veut alerter sur nos nouvelles boulimies, sur nos nouvelles sobriétés à penser, à tous les niveaux. Doit-on privilégier les flux de data pour les hôpitaux ou tous regarder des vidéos en 5G ?...

Des questions intéressantes soulevées, mais au final un ouvrage qui ne me marquera pas.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Cet ouvrage évoque la numérisation de notre société qui s'est accentuée avec la crise sanitaire liée au COVID. Les grosses entreprises qui ont la main mise sur le secteur (matériel, logiciels, applications, réseaux sociaux) ont profité de cette "aubaine" pour développer leur présence. Tout dans notre organisation sociale est fait pour nous faire croire à la dématérialisation de nos actions à travers le numérique au détriment de la réalité de l'empreinte carbone de ce secteur et des engagements vers le zéro carbone...
Mon avis est mitigé quant à cette bande dessinée. D'une part elle évoque bien le grand écart cognitif qu'il nous faut faire par notre utilisation des outils numériques et la conscience de l'urgence de ralentir leur utilisation. Les enjeux de l'utilisation des outils numériques est très bien expliquée : économie, pollution, inégalités, dérèglement climatique, déshumanisation... En cela je trouve que c'est un outil didactique intéressant à partir du lycée.
Cependant j'ai été gênée par la présentation de l'aubaine pour les multinationales du numérique quant à la crise covid. Cette présentation semble suggérer un complot possible et cela m'a dérangée même si je suis bien conscient des objectifs de ces groupes. de même pour le titre. de plus de nombreuses présentations sont faites des méfaits du numériques et de la nécessité de décarboner nos achats, actions, activités sans que cela ait un effet très efficace sur notre impact global. Les petits pas nécessaires, sont connus mais insuffisant et beaucoup de personnes concernées cherchent des moyens de développer de nouveaux récits pour un futur désirable. Ici pas de projection, juste un constat déprimant...
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10 ans après le premier "tome" de Saison Brune, Philippe Squarzoni revient ici sur une de ses oeuvres emblématiques. Il posait déjà la question de l'écologie et du changement climatique et posait déjà un regard critique sur l'urgence existante d'agir pour sauver la situation.

10 ans plus tard, même thématique mais cette fois-ci, centrée sur l'impact du numérique et son évolution sur cette même urgence climatique. Sans être véhément, Squarzoni livre plutôt ici un essai sur le sujet et c'est tout à fait déroutant de livre une oeuvre comme celle-ci.

Dans Saison Brune 2.0, pas de personnages, pas de bulles de dialogues (à part une rapide mise en abîme) et des faits, beaucoup de faits, exposés à la chaîne. Des reproductions en dessins d'émissions TV, de Une de journaux, des graphiques, des schémas,... On est loin du format classique de la bande dessinée et des codes de constructions.

Même si la lecture était intéressante, la lecture n'en a pas été divertissante pour autant. J'y suis allé en sachant à quoi m'en tenir et ayant une certaine curiosité pour le sujet. Mais sans ces deux éléments, il est compliqué de recommander à n'importe quel lecteur de se lancer dans la lecture, au-delà de l'intérêt de l'oeuvre.

Comme il est important d'avoir un esprit critique et analytique sur toutes les informations livrées ici par l'auteur. C'est un travail bibliographique dense et conséquent, mais pas si facile d'accès pour tous les lecteurs et si l'on est pas impliquée lors de la lecture, le fond de l'oeuvre peut vite passer "à la trappe".
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