Limmersion dans le quotidien des inspecteurs de lunité des homicides de Baltimore en 1988 se poursuit dans cette troisième partie de ladaptation du livre de David Simon, à lorigine de sa série The Wire (Sur écoute).
Retrouvez l'interview de Philippe Squarzoni : https://www.youtube.com/watch?v=JUvXxHeiq4k
Résumé : Un flic a reçu deux balles dans le visage. Pas d'arme. Pas de mobile. Pas d'indices matériels. Mais Terry McLarney a été le sergent de Cassidy. Son ami. Et il fera tout pour découvrir le coupable. Alors que laffaire Latonya Wallace accapare toujours Landsman et Pelligrini, le tableau se couvre dencre rouge. Les corps s'empilent, le taux de résolution plonge et la pression augmente
+ Lire la suite
En France, malgré ses grandes déclarations, Emmanuel Macron n'a pas tenu ses engagements. Tout au long de son premier mandat, il s'est même montré extrêmement sensible aux pressions des lobbys du monde économique, qui l'ont fait reculer assez systématiquement. Comme le souligne Anne Bringault, coordinatrice du Réseau Action Climat, malgré l'engagement répété d'Emmanuel Macron de transmettre sans filtre leurs propositions au parlement... Les 150 propositions issues de la convention citoyenne pour le climat ont été édulcorées, décalées dans le temps voire purement et simplement supprimées.
D'après une enquête du site Reporterre, au final, seules 10% des propositions ont été reprises par le gouvernement.
En 2020, le gouvernement a révisé la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), s'autorisant ainsi à émettre d'avantage que prévu. Au lieu de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (G.E.S.) de 2.3% par an, il s'est fixé comme objectif une baisse de 1,5% par an jusqu'à 2023.
La loi Climat et Résilience adoptée en 2021 ne contient pas de mesure suffisante pour atteindre 40% de baisse des Gaz à Effet de Serre en 2030, alors même que l'objectif de l'Union Européenne a été porté à moins 55%.
Toujours selon le Réseau Action Climat, Emmanuel Macron a refusé de jouer le levier de la sobriété, pourtant le plus susceptible de de produire des résultats rapides sur les émissions de G.E.S., préférant miser sur un verdissement des productions. Sans pour autant contraindre les entreprises à se mettre en cohérence avec les accords de Paris.
Le président de la "Start-up Nation" a préféré se réfugier dans des solutions techno-numériques... Numérisation de l'action administrative... Compte citoyen, accès dématérialisé à la justice... Robotique, avion électrique... Relance du nucléaire... Développement de l'Hydrogène...
Des solutions tablant sur l'innovation mais qui négligent de prendre en compte les échecs précédents, les incertitudes sur la technologie, les coûts, les risques et les délais, bien trop longs pour répondre à l'urgence climatique. Faire croire que la technologie suffira pour sauver le climat évite d'avoir à se confronter à la difficile question des énergies fossiles, qui demande de bousculer les intérêts privés des puissants et de transformer le système économique actuel.
Au bout du compte, les mesures prises sous la présidence Macron ne sont souvent que des faux semblants pour dissimuler l'inaction. Selon le site Reporterre, qui les a passées en revue, 53% des 169 mesures prises dans le domaine de l'environnement depuis 2017 sont même nuisibles à la planète. Et derrière l'affichage écologique, les normes environnementales ont été continûment et souterrainement affaiblies durant son premier mandat.
Comme ses prédécesseurs, Macron a voulu créer l'illusion qu'il agissait. Il a fait le choix du statu quo, masquant les véritables enjeux écologiques et l'ampleur des transformations à apporter pour y répondre. Mais à l'issue de son quinquennat, la plupart des indicateurs sont encore dans le rouge. Inaction et retards ne font qu'augmenter les risques jour après jour. Car les différences entre un changement climatique à plus 1.5°C ou plus de 2°C sont considérables.
Et chaque dixième compte.
Le numérique ne permettra pas spontanément de résoudre les enjeux écologiques. Il n'est pas par nature au service de la transition énergétique. Il est d'abord au service des géants de la Silicon Valley.
De façon générale, le réchauffement devrait s’accompagner d’une hausse des précipitations d’environ 5 à 20%. Mais la répartition de ces précipitations sera également de plus en plus inégale. Et tout semble indiquer que le surplus de pluie bénéficiera à peu de monde. Certains modèles prévoient une hausse des précipitations au nord de l’Europe et du continent Américain. Les zones tropicales et les régions à mousson, c’est-à-dire les régions les plus humides, auront également droit à des pluies plus abondantes. Par contre, dans le bassin méditerranéen et les régions subtropicales comme le Sahel, l’Australie, le sud de l’Afrique… c’est-à-dire les endroits déjà peu arrosés, il devrait se produire un assèchement encore plus marqué.
Comment des sociétés organisées politiquement et économiquement pour produire plus et consommer plus ... dont le développement repose sur l'exaspération du désir de possession ... pourraient-elles s'accorder avec une culture de la sobriété et de la responsabilité collective?
Au bout du compte, la liberté vantée par le modèle libéral est devenue le déguisement d'un individualisme forcené.
C'est la liberté de ne pas rendre de comptes.
Le refus de toute contrainte. De toute limite. Le refus du collectif.
"La société, disait Thatcher, une telle chose n'existe pas."
Augmenter les impôts pour assurer l'avenir du service public?
Accroître les prélèvements pour aider les plus pauvres?
Diminuer sa consommation ou préserver le climat?
C'est exactement le contraire du message cynique qui nous est répété tous les jours.
Le réchauffement climatique est aussi le symptôme de l'affaiblissement des solidarités de cet égoïsme collectif qui est le nôtre.
Hédonistes ironiques, jaloux de téléchargement libre, consuméristes insouciants et cruels.
Le réchauffement en cours, c'est aussi l'infinité de nos désirs. C'est l'accumulation de camelote. Et notre désinvolture devant la mise en danger du monde.
C'est la montée de l'insignifiance
Et parce que nous sommes joyeux, innocents et sans cœur...
Parce que la crise climatique n'est pas qu'à l'extérieur de nous... parce qu'elle est en nous...
La crise climatique est encore trop lointaine, trop abstraite pour bousculer nos priorités du moment. Un véritable passage à l’acte nécessiterait un choc immédiat, une catastrophe soudaine. Mais l’horloge de la nature est différente de la nôtre. Avancée du désert, fonte des glaciers, montée des océans… Ces processus s’étalent sur plusieurs décennies. Au quotidien, nous ne remarquons rien.
Emmanuel Macron a refusé de jouer le levier de la sobriété, pourtant le plus susceptible de produire des résultats rapides sur les émissions de gaz à effet de serre, préférant miser sur un verdissement des productions.
Comme chef d'équipe, D'Addario est généralement considéré par ses sergents et inspecteurs comme un prince, un patriarche bienveillant qui ne demande à ses hommes que compétence et loyauté.
En retour, il procure à ses hommes un soutien sans faille et protège des caprices et lubies de la hiérarchie.
Calme et réfléchi, c'est le genre de chef qu'on rencontre rarement dans une organisation de type militaire.
(...) Chaque service de police a un lieutenant qui s'imagine que pour éviter de passer pour un faible, il faut se comporter comme un tyran.
À la Brigade des Homicides, ce type de chef est encore plus susceptible qu'ailleurs de s'attirer le mépris de ses hommes.
Parce qu'aux Homicides, la loi de la sélection naturelle s'applique : un inspecteur qui résout suffisamment d'affaires reste. Celui qui ne le fait pas s'en va.
Et personne n'a besoin d'un chef qui lui casse les pieds à longueur de temps.
Page 86
En France, il n’y a pas de liens avérés entre les climatosceptiques et les industries de l’énergie, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Ce sont plutôt les luttes d’ego, l’histoire des disciplines scientifiques, l’effondrement du journalisme de qualité et l’idéologie qui expliquent le climatosceptisme. Ainsi Claude Allègre, ancien scientifique, autrefois respecté, mais désormais obligé d’adopter une position iconoclaste pour bénéficier d’une existence médiatique. Dans un livre vendu à plus de 10 000 exemplaires par un éditeur sans scrupules, il accumule les erreurs scientifiques grossières, invente des chercheurs, cite des articles qui n’existent pas, falsifie des courbes et des données scientifiques…
Page de gauche, nous aimons la nature, nous aspirons à « l’authentique », nous voulons protéger l’environnement. Page de droite, nous profitons avec gourmandise du confort technique, de l’abondance énergétique et des plaisirs de la consommation qui empoisonnent la planète. Pour sortir de la schizophrénie dont nous sommes tous atteints, il faut rompre avec certains modes de pensée. Remettre en question notre imaginaire, la culture qui imprègne nos sociétés.
Dans les romans de Dashiell Hammett ou d'Agatha Christie, il faut d'abord déterminer le mobile avant de traquer le meurtrier. C'est peut-être vrai dans l'Orient-Express. Mais à Baltimore, connaître le mobile est souvent hors sujet. On s'en tape du pourquoi, vous dira un inspecteur des Homicides. Trouvez le comment, et neuf fois sur dix... vous obtiendrez le qui.
Pages 32-33