AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lou_Knox


Foutu cycle. Sauf qu'après m'être avalé un tas de littérature WASP et bien pensante (pour notre culture), c'est pas mal aussi d'avoir des points de vue différents.

En ce qui concerne les récits sur les amérindiens, peu sont authentiques ou écrits par des natifs. Autant te dire que j'attendais de becter celui là avec toute l'impatience d'une hyène devant une maison de personnes âgées.

En fait il faut passer les premières pages, qui sont certainement super importantes d'un point de vue ethnologiques, sur les us et coutumes des Sioux (côté tribu Oglala) mais en ce qui me concerne j'ai eu l'impression de lire un truc genre copain de la nature avec des descriptions sur comment chasser ou passer ses journées quand t'es indien.

J'voulais vraiment rentrer dans le vif du sujet, à savoir l'oppression des anciens colons (devenus entre temps des américains), et j'ai été vraiment surpris par le caractère d'Ours Debout.

Comme bon nombre de ses compatriotes, il est né à une époque charnière où les américains ont décidé de "civiliser" et "éduquer" les amérindiens à l'américaine ; savoir lire, écrire, prier et croire en Dieu. le père d'Ours Debout ayant vécu les massacres des bisons avaient vu dans ce présage la fin de sa civilisation et souhaitait que les indiens suivent la voie de l'homme blanc pour s'intégrer sans que leur race ne disparaisse.

De ce fait, Ours Debout a toujours agi dans l'intention de vouloir ressembler aux blancs, toujours en agissant pour que son peuple soit reconnu et acquiert les mêmes droits que certains américains.

La naïveté et l'absence totale de colère qu'il possède pour s'intégrer n'en est que plus choquante lorsqu'il se rend compte que l'homme blanc n'a jamais cherché à considérer les indiens comme ses semblables.

Ce texte fait du bien, provoque, apaise, révolte, permet de mieux comprendre, éclaircis quelques points.

J'aime ces ouvrages qui semblent tisser une grande toile dans laquelle certains textes lus précédemment s'imbrique (Deadwood de Pete Dexter, le Dernier des Mohicans, ...).

Ce texte rappelle l'importance des perceptions. On est loin du mythe du bon sauvage de Rousseau. On est dans le vrai, en tout cas celui d'un indien qui rend compte des valeurs de son peuple et du peuple auquel il choisit de ressembler pour s'intégrer.

Hau.
(bien ouej)
Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}