Les lecteurs assidus, surtout quand ce sont des lectrices, sont plus ouverts que d'autres aux souffrances de la vie. La poésie et la littérature les rendent plus sensibles. La lecture ouvre tant d'espaces à l'intérieur des gens.
Ceux qui courbent l’échine ne voient pas l’horizon.
Certains se rappellent avec précision le jour, l’heure, la minute voire l’instant où leur enfance a pris fin, et c’est rarement de bon augure. Ceux pour qui l’enfance s’éloigne si lentement qu’elle ne disparaît jamais tout à fait sont nettement plus chanceux, ils continuent d’abriter au fond d’eux l’enfant qu’ils ont été.
Il y a des gens qui savent sourire pour ne pas pleurer, est-ce là une qualité ou un défaut, à chacun son opinion.
Il en va ainsi, nous laissons les jours passer, nous laissons les nuits envahir le ciel et nous oublions de vivre la vie qui nous est offerte.
... les lecteurs assidus, surtout quand ce sont des lectrices, sont plus ouverts que d’autres aux souffrances de la vie. La poésie et la littérature les rendent plus sensibles.
L'espace qui sépare l'amour et la haine est à peu près le même que celui entre vie et trépas.
À la fois infini et infime.
La nuit d'été est douce, les montagnes bleues, les rêves immobiles, les mouches bourdonnent tout bas, les oiseaux sommeillent, les poissons respirent dans le lac tranquille et la vie est précieuse.
Qu’il est merveilleux de pouvoir sourire, si nous n’en étions pas capables, cette planète serait inhabitable.
Je regarde la lune, ma chère sœur. Elle a la politesse de se placer dans le noir du ciel de manière à occuper presque toute ma fenêtre. Tu sais, ce sont les ténèbres qui la rendent si brillante qu'elle éclaire parfois complètement la nuit. Le jour, elle est pâle, on la dirait malade, la plupart du temps, on ne la voit même pas. Elle a besoin de la nuit pour s'épanouir, c'est l'obscurité qui lui donne sa lumière. Il en va de même des défunts. Nous les voyons la nuit alors que la lumière du jour les efface.