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Critique de chartel


Dans ce récit autobiographique, Stendhal exprime tout le rejet de ses origines paternelles. Ce rejet est si fort que le nom même du père disparaît au profit d'un autre : Brulard. Stendhal ira même jusqu'à s'inventer des origines italiennes. C'est ce qui rend cette oeuvre passionnante, car l'autobiographie croise constamment avec la fiction. Stendhal ne se contente pas de décrire ses souvenirs pour comprendre quel homme il est, il se construit par son récit. On pourrait croire à de la supercherie, mais Stendhal reste honnête. Il ne dit pas que son autobiographie est historiquement irréprochable. Bien au contraire, il laisse le doute subsister sur l'exactitude de ses souvenirs. L'exemple le plus frappant est le récurrent trou de mémoire devant les événements particulièrement violents vécus au cours de l'enfance, il exprime ces manques par l'image d'une fresque dont un pan s'est détaché, donnant à voir une image incomplète ou inachevée. Enfin, Stendhal charme par la sincérité de son écriture. Il n'écrit pas pour éblouir ses lecteurs, façon Chateaubriand, il répond plus à une nécessité, qu'il exprime au début de son récit : « Je vais avoir cinquante ans, il serait bien temps de me connaître. »
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