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Critique de chartel


A mon sens, lorsque Laurence Sterne engendra "Vie et opinions de Tristram Shandy", il aurait dû prendre garde à ce qu'il faisait. S'il avait à cet instant dûment pesé le pour et le contre, il aurait pu s'apercevoir qu'il se lançait dans une aventure sans fin et que son incroyable entreprise, de digressions en digressions, accompagnerait son quotidien jusqu'au terme de sa vie. Car l'objectif premier de ce roman des romans est de ne surtout pas arriver à un quelconque terme. Deux expressions du narrateur expriment remarquablement le principe de l'oeuvre: "C'est du soleil des digressions que nous vient la lumière" et "Je ne conduis pas ma plume, elle me conduit". L'édifice de Monsieur Sterne semble donc inachevable, un chapitre pouvant toujours s'ajouter aux autres, un livre pouvant encore prolonger les autres. Mais, soit dit en passant, cherchons-nous une destination finale lorsque nous ouvrons un livre? Et ne désirons-nous pas plutôt nous engager dans un inoubliable voyage?
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