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Critique de Myriam3


Stevenson a imaginé Les Nouvelles Mille et une Nuit, "dans le cadre de la vie anglaise contemporaine[...] sur le ton calme et ingénu de Shéhérazade" (Henry James); le Club du Suicide en est une partie.

Peut-on vraiment dire qu'il s'agit de trois nouvelles, puisqu'elles ne peuvent pas vraiment se lire indépendamment les unes des autres? Mais ce qui est intéressant, c'est que chacune commence sur une perspective différente de la précédente, et les deux personnages de la première, le prince Florizel et son dévoué compagnon le colonel Geraldine, apparaissent plus tardivement dans les suivantes.
Quels personnages extravagants! le prince Florizel s'ennuie de cette vie futile que lui vient de son statut et se jette à corps perdu dans les voyages et les aventures, accompagné de Geraldine. Ainsi, les voilà bientôt sur les pas d'un jeune homme rencontré dans un bar à huîtres, disposé au suicide, et les conduisant dans un lieu bien spécial, sinon inquiétant. D'autres prétendus au suicide y attendent nerveusement leur tour, qui viendra sous le signe de l'as de trèfle. Florizel, qui n'a pas froid au yeux, joue le jeu, et joue de malchance.
Je n'en dirai pas plus, bien sûr, mais nos deux personnages ont une vision si décalée de la vie et de la société que chaque nouvelle est vraiment inattendue et nous entraîne à sa suite, jusqu'à la chute.
Encore une fois, j'apprécie particulièrement le style de Stevenson, distant et ironique mais mêlé d'effroi.
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