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Critique de Clelie22


À la mort de son père, le jeune David Balfour découvre qu'il est d'une famille noble. Il a même un oncle laird qui demeure dans un château. Tout en se mettant en route pour se faire connaître de cette prestigieuse parenté, David s'imagine déjà menant la grande vie. Sa désillusion n'en sera que plus cruelle. Non seulement son oncle n'est pas le noble gentilhomme qu'il avait rêvé mais il semble avoir des raisons aussi mystérieuses qu'impérieuses de faire disparaître David. Enlevé pour être vendu comme esclave, naufragé, fugitif, David va connaître bien des vicissitudes au terme desquelles il découvrira un trésor bien plus précieux que tous les héritages : l'amitié.

Les aventures de David Balfour sont beaucoup moins connues que L'île au trésor ou le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde mais pour ajouter Stevenson à mon tableau de chasse dans le cadre du Challenge solidaire “Des classiques contre l'illettrisme”, il m'attirait plus que ces deux (trop) illustres romans qui me paraissent plus sombres et que j'ai l'impression de connaître sans les avoir vraiment lus. Donc, découverte avec David Balfour. C'est une lecture que j'ai trouvée plutôt agréable. J'ai bien apprécié le personnage de David, un subtil mélange de jeunesse, avec tout ce que cela suppose de naïveté et d'idéalisme, et de bon sens, de perspicacité. Son attitude vis-à-vis de son oncle illustre parfaitement son caractère. David n'est pas un héros sans peur et sans reproches. Il a ses moments de faiblesse, ses échecs mais il reste toujours intègre et aussi courageux qu'il peut l'être à son âge et avec son manque d'expérience.
Un autre point qui m'a plu dans ce roman, c'est le cadre des Highlands d'Écosse. Stevenson décrit si bien ces paysages sauvages que cela donne envie d'aller y passer des vacances (à condition de ne pas être poursuivis par des Habits Rouges). Il nous fait aussi découvrir la vie des Highlanders de l'époque, leur misère, leur fonctionnement clanique, leur sens de l'honneur un peu particulier. le tableau qu'il brosse est nuancé. J'étais habituée à les voir représentés de manière beaucoup plus glorieuse. le contexte historique m'a un peu échappé. Cela ne m'a pas gênée dans ma lecture mais j'ai quand même eu l'impression de passer à côté d'une partie de l'histoire.
Même si j'ai bien aimé ce roman, je pense qu'il ne me laissera quand même pas un souvenir impérissable. Son intrigue elle-même est finalement peu marquante. Ce n'est pas qu'elle manque d'originalité mais elle ne donne pas non plus l'impression de sortir nettement du lot. Par ailleurs, la fin de ce premier tome met fortement l'accent sur l'amitié entre David et Allan. Or, cela m'a semblé un peu artificiel car, au long du roman, le développement de cette amitié n'est pas si évident.
Stevenson est capable de créer des personnages nuancés mais je me demande s'ils sont vraiment cohérents d'un point de vue psychologique.

En résumé : Un roman qui fait passer un agréable moment mais auquel il manque un petit quelque chose pour le rendre vraiment marquant.

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2019
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