Citations sur Le Pélican (10)
GERDA : Les gens vous disent méchant si l'on dit ce qui est vrai… Tu es tellement méchante, me disait-on toujours lorsque je déclarais qu'une chose mauvaise était mauvaise… Et puis, j'ai appris à me taire… Alors, j'ai été appréciée pour mes bonnes manières ; puis j'ai appris à dire ce que je ne pensais pas, et alors, je me suis trouvée prête à entrer dans la vie.
Acte II.
LA MÈRE : Connais-tu MON enfance, à moi ? Soupçonnes-tu le mauvais foyer que j'ai eu, tout le mal que j'ai appris là ? […] Ne m'accuse pas, donc, et je n'accuserai pas mes parents, qui pourraient accuser les leurs, et ainsi de suite ! D'ailleurs, c'est comme cela dans toutes les familles, bien que cela ne se manifeste pas aux gens du dehors.
Acte III.
LA MÈRE : Je ne comprends pas un mot de ce que tu dis… Le monde entier sait comme je me suis sacrifiée pour mes enfants, comme je me suis occupée de ma maison, comme j'ai rempli mes devoirs… Tu es la seule à m'accuser.
Acte I.
LE FILS : Un homme indépendant ne peut pas avoir d'amis puisque l'amitié consiste à se lier d'une admiration réciproque.
Acte I.
GERDA : Je suis comme une somnambule, je le sais, mais je ne veux pas être réveillée ! Alors, je ne pourrais pas vivre !
LE FILS : Ne crois-tu donc pas que nous tous, nous sommes comme des somnambules ?… Je fais des études de droit, comme tu le sais, je lis des comptes rendus de débats judiciaires. Eh bien ! je vois que de grands criminels ne peuvent expliquer comment les choses se sont passées… et ont pensé qu'ils agissaient correctement jusqu'au moment où ils ont été découverts et se sont réveillés ! Si ce n'est pas un rêve, c'est sûrement du sommeil !
Acte II.
MARGRET : S'il en venait une, elle ne resterait pas… J'ai vu cinquante femmes de chambre ficher le camp…
LA MÈRE : Parce que c'étaient toutes de mauvaises personnes et c'est ce que vous êtes toutes…
MARGRET : Merci beaucoup !… Bon ! Maintenant, ça va être l'heure de Madame ! Chacun son heure ; chacun son tour !
LA MÈRE : Est-ce que j'en aurai bientôt fini avec toi ?
MARGRET : Oui, bientôt ! très bientôt ! Plus vite que vous ne croyez !
Acte I.
GERDA : Sais-tu pourquoi père haïssait mon mari à ce point ?
LE FILS : Oui, ton Axel est venu lui prendre sa fille et son épouse, de sorte qu'il a dû rester tout seul ; puis, le vieux a bien vu que son gendre était mieux servi à table que lui-même ; vous vous enfermiez au salon, faisiez de la musique et lisiez, mais toujours de façon déplaisante pour notre père ; il se trouvait évincé, chassé de son foyer et c'est pour cela qu'il est allé au cabaret pour finir.
Acte II.
GERDA : Comment pourrai-je oublier tout ce passé ? N'y a-t-il pas de boisson qui éteint le souvenir sans étouffer la vie ?
Acte III.
MARGRET. Un enfant élevé au biberon a besoin d'une alimentation solide, une fois sevré...
LA MÈRE, tranchante. Et ? Il lui a manqué quelque chose ?
MARGRET. Dans le fond, rien, et pourtant Madame n'aurait pas toujours dû acheter le pain le moins cher et le pire ; et envoyer les enfants à l'école avec une tasse de chicorée et un peu de pain, ce n'est pas correct.
Acte I
Le fils : Non ! Je n’en ai pas envie… Je crois que je vais aller chez moi…Si seulement je pouvais faire un peu de feu dans le poêle.
La mère : Nous n’avons pas les moyens de faire partir notre argent en fumée…
Le fils : C’est ce que nous avons entendu pendant vingt ans, bien que nous ayons eu les moyens de voyager à l’étranger pour faire de stupides voyages ostentatoires…