AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jmb33320


"Ce qui intriguait le plus Abel dans la vie, c'était à quel point on oubliait les choses tout en continuant de vivre avec - comme des membres fantômes, songeait-il."

J'ai d'abord cru que ce texte était un recueil de nouvelles, sans trop de liens entre elles. Je me suis vite rendu compte qu'au contraire elles se répondaient les unes avec les autres. Plusieurs personnages récurrents sont ainsi diversement éclairés, selon qui parle. Une sorte de ronde, donc. Dont les déplacements sont imprévisibles.

Beaucoup de personnages sont à l'heure des bilans, à l'exemple de celui d'Abel. Ils ont en commun une région, les environs de Chicago, encore ruraux alors qu'ils étaient enfants. Ils ne sont pas tous nés avec une cuillère d'argent à la bouche. Au contraire les réussites les plus spectaculaires reposent sur des enfances très dures, marquées par la pauvreté et la faim.

Des résonnances, sans doute autobiographiques, émaillent les récits : l'autrice Lucy Barton pourrait avoir beaucoup en commun avec Elizabeth Strout. Et ses frères et soeurs aussi...

Sans atteindre le niveau des grandes Flannery O'Connor, Eudora Welty ou Alice Munroe, la prose d'Elizabeth Strout est toutefois d'une grande qualité littéraire. C'était en ce qui me concerne une découverte et je lirai "Olive Kitteridge" qui lui a valu un prix Pulitzer.
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}