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Critique de NMTB


NMTB
20 décembre 2014
Je crois que tous les jardiniers pourront s'identifier au personnage de ce récit, retrouveront les sensations qu'ils aiment. Les femmes de jardiniers, les enfants de jardiniers, reconnaitront aussi des gestes qui leurs sont familiers. le bêchage, les feux pour brûler les déchets, les soulagements de vessie sur le compost, tout y est. Dans ce jardin, on retrouve le contact de la nature, la rosée du matin, les toiles d'araignée dans la figure, la boue, le chant des oiseaux, le calme. On suit l'évolution de la vie, la terre retournée, les laitues qui poussent. On comprend qu'une graine contient de l'ADN, l'action du soleil sur la chlorophylle. On ne cherche pas à en savoir plus, mais on se sent en harmonie avec la nature.
Puis, soudain, une douleur dans la poitrine. Tous les souvenirs d'une vie se bousculent. L'enfance à la campagne, le premier amour, le premier concert de rock, la lecture, les enfants, les voyages, les disparus, le jardinage. Il n'y a pas de grandes réflexions sur la mort dans ce livre, juste une vie qui se déroule à toute vitesse.
Alors, bien sûr, on peut reprocher à Lucien Suel un excès de formalisme pour un tel sujet (sujet ô combien éculé, par ailleurs). L'emploi de la deuxième personne du singulier, les phrases aussi longues que les chapitres ressemblent à d'absurdes contraintes oulipiennes. Ces « trucs » ostensibles ont tendance à un peu trop étouffer le sentiment, à mon goût. C'est poétique, peut-être, en même temps on se dit qu'il en faut peu pour faire un style. Cependant les sensations sont bien là, en catalogue. Une vie particulière mais pas extraordinaire ; je crois que l'auteur a capté, ici et là, des sensations assez communes, ses souvenirs ont souvent trouvé des échos dans mes propres souvenirs. Un livre sans prétention mais aussi sans ambition.
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