Les visages de Victoria Bergman, tome 2 : Trauma

"La logique est un rocher dressé en pleine mer, contre lequel les vagues de bêtises sont impuissantes." (p.377)

"On ne pardonne pas la trahison. On apprend à vivre avec." (p.108)

Elle se demande si sa vie aurait pu être différente. Sans doute pas. Mais peu importe à présent. Elle fait désormais corps avec sa haine, comme le tonnerre et l’éclair. Comme le poing fermé et le coup.
Son père a poignardé son enfance et et la lame du couteau vibre toujours.
En Victoria plus rien ne sourit.

On ne pardonne pas la trahison. On apprend à vivre avec.

L'ulcère du procureur donne un goût à sa conscience.

S'éprendre d'une personne peut prendre deux minutes, la connaître des années.

Il ne voit presque jamais rien, même pas la fois où j'ai classé toutes ses chemises sur l'échelle des gris. De blanc à noir en passant par toutes les nuances de gris.

La vie est bien trop précieuse pour être gaspillée à attendre que quelque chose se passe. Qu'un événement se produise et vous fasse avancer.

Une puanteur douceâtre, écoeurante, lui saute à la gorge et elle sort un mouchoir de sa poche. Le tient devant son nez pour ne pas vomir, tandis que sa réaction fait ricaner son guide.
L'escalier est long et, quand ses yeux se sont habitués à l'obscurité, elle aperçoit une faible lueur tout en bas.
"Attention à ne pas tomber. Ca peut être glissant."
L'homme lui attrape doucement le bras et ce contact la fait sursauter.
"OK, OK ! s'écrit-t-il. Je pige. Je suis contagieux, c'est ça ?" Il lâche prise, sincèrement blessé.
Dégoûtant. Tu n'es qu'un nid d'infection.

Mais quand on tombe sur quelqu'un comme Jeannette Kihlberg, avec ses grandes idées de justice, la situation devient beaucoup moins prévisible. Les seuls qu'on peut avoir de bonnes chances de tromper, ce sont les égoïstes pur jus.