Les visages de Victoria Bergman, tome 2 : Trauma

Une boule de neige s'est mise en mouvement voilà le quart d'une vie dans une cabane à outils du pensionnat de Sigtuna et l'a emportée avec elle avant de continuer à rouler vers l'inévitable.

En moins d’une semaine, elle a rencontré deux jeunes femmes détruites par un seul et même homme. Même si Karl Lund­ström est mort, elle va veiller à ce que ses victimes obtiennent réparation. Qu’est-ce que la faiblesse ? Être une victime ? Une femme ? Exploitée ? Non, la faiblesse est de ne pas le retourner à son avantage.

Ces yeux, pense Victoria. Ils voient tout ce qu'elle n'a jamais vu, juste pressenti. Ils la grandissent quand elle tente de se réduire et lui montrent précautionneusement la différence entre ce qu'elle imagine voir, entendre et sentir et ce qui se produit vraiment dans la réalité des autres.

Pardonner ce qui est pardonnable n'est pas pardonner, songea-t-elle. L'authentique pardon est de pardonner l'impardonnable.

L'authentique pardon est de pardonner l'impardonnable. (p.11)

Elles sont deux personnes sans aucun dénominateur commun.
A part celui de partager le même corps.

Comme dit l'autre, il y a plusieurs façons de pleurer : fort, en silence, ou pas du tout.

Chaque action passée engendre des milliers de possibilités, d'où découlent ensuite autant de conclusions nouvelles

Frapper et caresser, d'abord protéger puis détruire. C'est lui qui m'a appris ça

Linnea semble plus mûre que son âge. Son corps et son visage ne sont pas ceux d’une gamine de quatorze ans. Forcée bien trop tôt à devenir adulte, elle porte déjà en elle un enfer qu’elle passera tout le reste de sa vie à tenter d’apprivoiser.