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Citations sur Le Parfum (439)

Il prospéra, il était bâti a chaux et a sable. Quand on avait comme lui survécu a sa propre naissance au milieu des ordures, on ne se laissant pas facilement bousculer et prendre sa place en ce monde. Il était capable de vivre pendant des jours de soupe claires, de se nourrir du lait le plus étendu d' eau, de supporter les légumes les plus pourris et la viande la plus avariée. Au cours de son enfance,il survécut a la rougeole, a la dysenterie, a la petite vérole, au choléra, a une chute de six mètres dans un puits et a une brûlure a l' eau bouillante de toute sa poitrine. Certes, il en garda des cicatrices, des crevasses et des escarres, ainsi qu'un pied quelque peu estropié qui le faisait boiter, mais il vécut. Il était aussi dur qu'une bactérie
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- Ah ! je comprends, dit Terrier presque soulagé. J'y suis : C'est une question d'argent, une fois de plus.
- Non ! dit la nourrice.
- Si ! C'est toujours une question d'argent. Quand on frappe à cette porte, c'est toujours pour une question d'argent. Je rêve d'ouvrir un jour à quelqu'un qui viendrait me parler d'autre chose que d'argent. Quelqu'un, par exemple, qui apporterait en passant un petit quelque chose. Par exemple quelques fruits, ou des noix. II ne manque pas de choses qu'on puisse apporter comme ça, en automne. Ou peut-être des fleurs. Ou bien, tout simplement, il pourrait venir quelqu'un qui dise gentiment : « Dieu vous bénisse, père Terrier, je vous souhaite le bonjour!» Mais je mourrai sans avoir vu ça.
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« dans leurs âmes ténébreuses, il y avait soudain une palpitation d'allégresse. et sur leurs visages flottait une virginale et délicate lueur de bonheur. sans doute était-ce pour cela qu'ils craignaient de lever les yeux et de se regarder en face.
mais lorsqu'ils s'y risquèrent ensuite, d'abord à la dérobée, puis tout à fait franchement, ils ne purent s'empêcher de sourire.
ils étaient extraordinairement fiers.
pour la première fois, ils avaient fait quelque chose par amour. »
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« avancez, monsieur ! regardez-vous et admirez le prodige que j'ai accompli sur votre personne ! »
c'était la première fois que quelqu'un disait
« monsieur » à Grenouille.
il s'avança vers le miroir et regarda. jusqu'à présent, jamais il ne s'était regardé dans un miroir. il vit en face de lui un monsieur dans un bel habit bleu, avec une chemise blanche et des bas de soie, et il se tassa instinctivement sur lui-même, comme il l'avait toujours fait devant de beaux messieurs comme cela.
mais le beau monsieur se tassa lui aussi, et quand Grenouille se redressa, le monsieur en fit autant ; alors ils se figèrent tous les deux et se regardèrent fixement. »
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« il poussa un cri aussi épouvantable que si on l'avait brûlé vif. ce cri fit crouler les murs du salon pourpre, les murailles du chateau.
il jaillit hors du coeur, franchit les douves et les marais et les déserts, fulgura au-dessus du paysage nocturne de son âme comme une tempête de feu, éclata du fond de sa gorge, parcourut le boyau sinueux et se rua dans le monde extérieur.
c'était comme si la montagne criait. et Grenouille fut réveillé par son propre cri »
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Jusque-là, il avait toujours cru que c'était le monde en général qui le contraignait à se recroqueviller. Mais ce n'était pas le monde, c'étaient les hommes. Avec le monde, apparemment, le monde déserté par les hommes, on pouvait vivre.
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Il tenait dans le creux de sa main un pouvoir plus fort que les pouvoirs de l'argent, ou que le pouvoir de la terreur, ou que le pouvoir de la mort : le pouvoir invincible d'inspirer l'amour aux hommes.
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Au monde, il ne donnait rien que ses excréments; pas un sourire, pas un cri, pas un regard brillant, pas même sa propre odeur. Toute autre femme aurait rejeté cet enfant monstrueux. Mme Gaillard, non. Car elle ne sentait pas qu'il ne sentait rien et elle ne s'attendait pas de sa part à quelque émotion, puisqu'elle avait elle-même l'âme hermétiquement scellée. (page 26)
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" il y avait un thème fondamental de l'odeur humaine, et au demeurant passablement simpliste: une base continue, graisseuse, sudatoire, aigrelette comme du fromage et pour tout dire assez répugnante, que tous les humains avaient en commun et au dessus de laquelle flottaient ensuite les petits nuages infiniment diversifiés qui donnaient les auras individuelles."
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L'évidence du parfum possède une conviction irrésistible, elle pénètre en nous comme dans nos poumons l'air que nous respirons, elle nous emplit, nous remplit complètement, il ny a pas moyen de se défendre contre elle.
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