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Critique de Bibliozonard


TOME1 : RING (1991)
Un journaliste de Tokyo, Asakawa, est embarqué dans une enquête au caractère très étrange. Deux adolescents meurent subitement de la même manière à deux endroits différents. le médecin légiste conclut à la crise cardiaque dans un premier temps et l'affaire aurait pu s'arrêter là. Même si le principe du hasard laisse dubitatif, cette cause de décès reste plausible. Car, qui ne meurt pas des mêmes symptômes le même jour sur notre planète sans que cela n'inquiète quiconque ? Pourtant, Asakawa persiste — d'autant plus qu'une des malheureuses victimes est sa nièce — et grâce aux éléments découverts, il comprendra très vite qu'il y a une cause anormale au phénomène. Il pourra compter sur l'aide de son ami, un universitaire loufoque et très intelligent qui se délecte de ce genre d'énigme aux apparences insurmontables : le professeur Ryuji. de fil en aiguille, ce qu'ils vont trouver dépasse l'entendement. Non seulement il n'y aura pas eu deux, mais bien quatre jeunes morts de la même manière le jour fatidique. Alors là, la question du hasard est balayée. Il se passe quelque chose d'anormal. Les hypothèses vont du phénomène paranormal à une épidémie. le plus incompréhensible reste ce fait qui relie les victimes entre elles. Ils ont tous regardé une cassette vidéo glauque une semaine avant leur fin brutale. Quand Asakawa et son ami auront visionné l'enregistrement, un appel téléphonique les mettra en garde, à ce moment-là ils sauront qu'ils n'ont plus que sept jours à vivre. Sept jours pour démêler un mystère. Sept jours pour conjurer ce qu'ils qualifièrent d'un sort maléfique.

Avis
C'est un roman au caractère calme. Il a tendance à stagner au départ comme si l'auteur recherchait encore une voie pour mener le projet à son terme. À la lecture, le lecteur peut ressentir un recul imposé de l'écrivain, une sorte de retenue, presque un manque d'implication qui maintient le texte dans un cadre d'un récit journalistique classique.
Néanmoins, il y a une reprise de rythme après quelques chapitres où le second souffle est trouvé et termine une histoire dont la fin reste ouverte. L'ensemble appartient au genre science-fiction. Plus précisément, la teneur principale abrite un récit de fantaisie urbaine tintée d'épouvante – par intermittence. La psychologie paranormale est un sujet mainte fois exploité, mais Susuki apporte une touche nouvelle et audacieuse. Il y ajoute – entre autres et principalement — la réflexion sur les origines de l'Homme. C'est ce qui pousse à aller plus loin. Lent peut-être, mais intriguant. Une autre ligne qui assure la réussite du récit est l'investigation. Elle n'est pas surprenante, mais suffisamment nourrie d'inexplicable pour la rendre attirante. Il s'agit tout de même de conjurer un sort. Au fil de l'histoire, le malaise du journaliste Asakawa devient contagieux. Donc, c'est une belle première quand même. Ce n'est pas un page turner diabolique. J'ai l'impression que c'est typique dans la culture asiatique de prendre son temps et d'ajouter des longueurs (souvent justifiable) : ex : Murakami (1Q84), Eiji Yoshikawa (La Pierre et le Sabre)…
Soit, ce premier livre est d'une grande inventivité, traité avec sérieux, il m'a séduit.
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