AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 193 notes
5
28 avis
4
34 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce soir était la pire veillée de toutes. Aucun d'eux n'avait traîné après le repas, aucun n'avait chahuté, parlé ou lu tant ce dont ils avaient été témoins dans la journée les avaient traumatisés. Chacun s'était enfoui dans son sac de couchage, remontant la fermeture Éclair jusqu'au cou, leur poste de radio émettant plus fort que d'habitude. Tout juste réveillé d'un cauchemar, Cotton tendit l'oreille et compta quatre postes de radio au lieu de cinq. Il remarqua que le lit de Lally II, le plus jeune de tous, était vide. Il réveilla alors Lally I, Teft, Shecker et enfin Goodenow. En tant que chef des Pisseux, Cotton décida de partir à la poursuite de Lally II qui s'était, semblait-il, fait la malle, visiblement plus traumatisé encore que ses camarades. Ils n'auraient pas dû rentrer au camp de vacances et faire ce qu'ils avaient prévu là-bas, dans l'après-midi. Alors, cette nuit, tous soudés, voulant prouver à tout le monde qu'ils ne sont pas les Pisseurs, ils vont accomplir leur mission, qu'importe les dangers et les 160 kilomètres à parcourir...


Un camp de vacances en plein coeur de l'Arizona. Des adolescents, âgés de treize à seize ans, dont la brochure du Box Canyon Boys Camp promet d'en faire de vrais cow-boys aguerris et endurcis. Des compétitions sportives qui permettent de faire des groupes. Parmi eux, il y a les Pisseux : Cotton, les frères Lally, Teft, Shecker et Goodenow. Les rejetés, les mal vus par les moniteurs. Qu'a-t-il bien pu se passer pour que six adolescents, âgés de 12 à 15 ans, se fassent la malle en pleine nuit, avec dans le coeur, une mission à accomplir, un acte de bravoure qui leur permettra de refouler leurs peurs ? Glendon Swarthout retrace, à l'aide de flashbacks, l'histoire de chacun mais aussi l'événement qui les a tous marqués et bouleversés au cours d'un après-midi. Ce roman initiatique met en avant la solidarité, les épreuves qui nous font grandir et cette nature sauvage et parfois hostile. Un road-movie âpre, sombre, habité par des personnages attachants et qui nous plonge dans une ambiance tendue et oppressante.

Merci pour le prêt, les Apinel !
Commenter  J’apprécie          665
Six gosses de riches poussés de travers et handicapés de la vie sont envoyés par leurs parents démissionnaires dans un camp pour ados au fin fond de l'Arizona, qui affiche pour mission de redresser les torts et d'en faire au bout de deux mois des cowboys endurcis, de vrais Américains en somme.
Ces six-là sont la lie du camp, relégués par les autres dans l'équipe des « Pisseux » car incapables de remporter la moindre compétition sportive par laquelle la discipline du camp entend faire d'eux des hommes. Mais, témoins d'un événement qui les a bouleversés et que l'on apprend que tard, ils fuguent ensemble pour accomplir une mission…

Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue habilement ficelée de ce récit, mi roman d'apprentissage mi road movie, mais surtout interrogation en creux de ce qui a fait l'âme de l'Amérique et de ce qu'elle est devenue.
« Bénis soient les enfants et les bêtes » est un beau drame qui prend tout son sens dans les dernières pages, dans lequel j'ai retrouvé la sensibilité assez sombre de Glendon Swarthout découverte dans l'excellent « Homesman », qui réussit le tour de force de nous attacher à six jeunes personnalités tordues, peureuses et sans gloire, aux prises avec la Nature qui joue dans le roman un rôle puissant.

Merci à Babelio et aux formidables éditions Gallmeister par lesquelles je fais une nouvelle fois une magnifique découverte.
Commenter  J’apprécie          410
Je remercie les éditions Gallmeister pour l'envoi de ce roman 100% grands espaces !
Publié en 1970 sous le titre « Bless the Beasts and Children », ce chef-d'oeuvre de Glendon SWARTHOUT est réédité en 2017 aux éditions Gallmeister. » Bénis soient les enfants et les bêtes « est un roman contestataire à l'encontre d'une Amérique très conservatrice, où les enfants et les bêtes ne sont plus que des objets de distraction.
Six adolescents rentrent littéralement traumatisés par le spectacle dont ils ont été témoin quelques heures plus tôt. Pensionnaires au célèbre « Box Canyon Boys Camp », Cotton, Goodenow, Teft, Shecker, et les frères Lally I et Lally II, âgés de douze à quatorze ans, ne sont pas ici par choix, mais plutôt pour alléger des parents fortunés mais souvent immatures. » Envoyez-nous un garçon, nous vous renverrons un cow-boy ! » scande le slogan. Déléguant ainsi une certaine éducation à la dure, leurs parents profitent donc de quatre semaines de liberté, pendant lesquelles ces jeunes garçons vont participer à des rites initiatiques, encourageants pleinement l'esprit de compétition, jusqu'à devenir dégradants. Surnommés « Les Pisseux » les six garçons peinent à remporter leur première victoire sur le camp.
Marginalisés car différents, leur histoire personnelle est narrée au compte goutte, avec pudeur. Des anti-héros traumatisés mais attachants.
Mais ce soir-là, lorsque ces six garçons se retrouvent dans leur cabane, le silence règne. Tous se sont glissés dans leur lit, imaginant oublier cette scène en fermant seulement les yeux. Mais Cotton, le plus âgé du groupe, s'aperçoit que Lally II manque à l'appel. Immédiatement il le soupçonne de s'être enfui du camp. Ensemble, ils décident de fuguer à leur tour pour le retrouver.
C'est une bande d'adolescents, pas débrouillards pour un sou, mais d'une imagination débordante que le lecteur va suivre tout au long de ce roman. Une nuit aventuresque attend ces jeunes, dans un décor de grands espaces, au coeur de l'Arizona. Ils ont quelque chose à prouver, à leur entourage, mais surtout à eux-mêmes. À défaut de devenir des cow-boys, ils vont devenir des êtres engagés envers et contre tous, au milieu d' une nature souvent hostile, transgressant leurs craintes et les lois.
Vont-ils parvenir à accomplir cette mission qui leur tient tant à coeur ? Quel prix cet acte de bravoure va-t-il leur coûter ?
Glendon Swarthout fait planer le mystère jusque dans les dernières pages ! Mais le lecteur se délecte de ce road movie à l'américaine. C'est un roman initiatique sur l'amitié et le courage, dans une Amérique décrite avec subtilité, dans tout ce qu'elle a de plus grotesque. Une Amérique profonde dans laquelle l'apprentissage se fait à la manière « marche ou crève » au risque de gangrener toute une génération, en faisant d'eux des êtres asociaux. Âpre, cruel, sauvage, et un brin écolo, ce « nature writing » est une leçon de détermination !
Ce livre a été adapté au cinéma en 1971 par Stanley Kramer.
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          382
Dans une camp de vacances destiné à faire d'adolescents issus de familles fortunées de vrais « cow-boy », six garçons vont devenir des alliés de circonstances. Moins sportifs, plus sensibles, pas dans le moule, ils vont tisser ce lien invisible qui relient parfois tous ceux qui ne cochent pas les bonnes cases. Lien invisible mais puissant qui va les mener, le temps d'une nuit, à se lancer dans une équipée échevelée, une mission de sauvetage aussi folle qu'impérieuse.

« Bénis soient les enfants et les bêtes » est un conte initiatique déguisé en western, rude, sauvage mais teinté aussi de quelques notes d'espoir qui donne une couleur unique à ce texte...
Commenter  J’apprécie          330
Le "Box Canyon Boys Camp" est un camp d'été haut de gamme destiné à aguerrir des garçons âgés de treize à seize ans. Les pensionnaires sont répartis en six équipes qui sont en compétition constante durant huit semaines . La plus faible des équipes regroupe ceux qui ont été mis au ban car trop faibles, sensibles ou inadaptés. Ils sont surnommés les "pisseux" et reçoivent comme trophée un pot de chambre. Chaque semaine, ils échouent aux épreuves d'équitation, de tir et aux compétitions sportives... Mais un après-midi, les six garçons assistent à une scène violente qui va les choquer. Ils se fixent alors une mission à accomplir qui parait au premier abord insensée et irréalisable, si ce n'est que solidaires et déterminés, les pisseux sont capables de réaliser des exploits.

Le sens de ce court roman d'initiation est dévoilé progressivement au cours du récit. Les portraits de nos six antihéros sont dévoilés dans des flash-back qui permettent de saisir l'origine de leurs traumatismes. Il en est de même pour la nature de la mission qui n'est pas connue au départ et qu'il est donc préférable de taire dans cette présentation. Le livre met en confrontation des losers, ces enfants qui font penser au futur "club des ratés" de Stephen King, aux antipodes du héros américain, et le Grand Ouest, ses espaces immenses, sa sauvagerie et sa liberté. Fils perdus du monde moderne plongés contre leur gré en plein Far West, les adolescents devront s'affranchir de leurs blessures, de leurs peurs et des règles.

Merci aux éditions Gallmeister de rééditer ce genre de pépites cinquante ans après leur première édition.
Commenter  J’apprécie          330
Une très belle découverte à travers le road trip de 6 adolescents envoyés d'office dans un camp de vacances pour fils de riches. Un camp qui transforme votre adolescent en homme. Tout un programme : concours sportifs, totems à gagner, compétitions dans tous les domaines. Sauf que notre groupe, qui se prénomme "les Pisseurs", joue plus dans la catégorie loosers que winners, il est constamment humilié par les autres équipes du camp.
Mais qu'importe, ils ont une mission qui découle d'un traumatisme récent et qui les transformera à jamais.
J'ai apprécié le style de l'auteur, la construction du roman dont les differentes histoires enrichissent le présent, les personnages qui avancent malgré leurs blessures.
La description du traumatisme est bouleversante. Je n'ai pas osé chercher si cela se faisait vraiment de peur de découvrir que oui.
Une mention particulière à la couverture et au titre qui prennent tout leur sens une fois le roman refermé.
Commenter  J’apprécie          310
L'adolescence, pas toujours une partie de plaisir… Et ces horribles colonies de vacances ou t'étais soit dans le groupe des loosers et jamais dans celui des winners…

Et ces adultes qui te poussaient toujours à te dépasser, à être le vainqueur, à écraser les autres s'il le fallait pour te hisser au sommet, ces adultes qui pratiquaient la ségrégation, non pas raciale, mais selon tes compétences…

Tu connais, je suppose ?

Six ados de 12 à 16 ans, enfants de riches eux aussi, enfants à problèmes, à traumatismes, enfants dont les parents ne savent plus quoi faire, eux qui voyagent tout le temps sur la Terre.

Alors ils ont décidé de les placer au Box Canyon Boys Camp, situé en Arizona, car là on leur a promis de transformer leurs lavettes de gamins, leurs larves de progéniture en véritable cow-boys, en véritables hommes…

Fini les pipis au lit, les escapade pour dormir dans le lit avec maman, ou comme certains, sous leur lit. Nous, on va t'en faire des ados virils, durs, et terminé le côté apathique ou handicapé de la vie.

♫ Caramels, bonbons, et chocolats ♪ comme le chantait si bien Dalida. ♫ Paroles et encore des paroles, que tu sèmes au vent ♪

Tout le monde le sait, ce n'est pas en plongeant des enfants apathique parmi d'autres enfants costauds qu'on va les aider à résoudre leurs problèmes, à ces gamins, vu que leurs problèmes découlent en partie à cause du comportement imbécile de leurs parents qui font tout et n'importe quoi.

Mais le camp, c'est plus facile que des séances de psy… ou que se remettre en question et changer.

Voilà un court récit qui ne manque pas de bravoure, de peur, de folie, d'amitié, de remise en question car nos six garçons vont, dans les derniers jours de leur camp, vouloir accomplir une mission dont nous n'en saurons rien au départ, mais qui se profilera au fur et à mesure de leur road movie, levant le voile sur ce mystère.

Durant leur escapade, nous en apprendrons plus aussi sur ces six handicapés de la vie, sur leurs blessures secrètes et sur le comment du pourquoi leurs traumatismes sont apparus, ainsi que sur le comportement de leurs parents qui ont tout l'air d'être des jean-foutre.

Tous les six sont touchants, profondément humain, profondément enfant, tiraillés qu'ils sont entre leur envie de grandir tout en restant un enfant, leur envie d'être aimé par leurs parents, que ces derniers s'occupent d'eux au lieu de les confier aux domestiques.

Nos six Pisseux (le nom de leur groupe, donné par le camp aux derniers en tout) pourraient être chacun de nous, pour peu que durant notre adolescence, on se soit trouvé dans le camp des loosers, des laissés-pour-compte, de ceux qui ne voulaient rien prouver dans des compétitions puisqu'ils se savaient perdant d'avance.

On pourrait dire que nous sommes face à un roman noir pour ados, car si le contexte social n'est pas celui de la misère humaine, on comprend vite que ces gosses ont souffert de la misère affective et que ça leur a pourri la vie, leur enfance.

L'auteur a réussi le tour de force de nous faire aimer six jeunes personnalités tordues, peureuses, chouineuses, pleureuses, vomissantes, des sans gloire, des sans grade, des gamins qui, pour une fois dans leur vie, vont tenter d'accomplir une action folle mais belle, quelque soit les conséquences.

Un roman western âpre, beau, dur, un drame qui possède une sensibilité exacerbée, un road movie accompli par des gamins qui n'avaient rien pour y arriver, au départ, mais qui, à coup de pleurnicheries et de découragements, vont finir par y arriver.

Une critique au vitriol de tout ces espèces de camps scouts en version commando Rambo de l'Amérique et qui sont les formateurs de tout les futurs paumés ou psychopathes du pays.

Magnifique roman et coup de coeur pour ses six gamins.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          270
Les Pisseux, voilà le grade qu'ils ont obtenu au Box Canyon Boys Camp. Ils auraient pu être les Apaches, les Comanches, les Sioux…, comme les autres équipes du camp, ces six adolescents envoyés au fin fond de l'Arizona pendant un été par leurs parents fortunés afin d'en faire de vrais cow-boys – et surtout, pour la majorité, de s'en débarrasser un peu -. Mais ils sont et resteront les Pisseux pendant deux mois, car ils sont pour tous les instables, les faibles, ceux qui ne méritent comme trophée face aux épreuves que l'on leur propose pour s'endurcir qu'un pot de chambre. Et en effet, Cotton, Teft, Goodenow, Shecker, les frères Lally I et Lally II, sont des adolescents abîmés par la vie, enfin plutôt par leurs parents, qui ont bien du mal à s'intégrer à la logique et aux règles du camp, qui ont encore plus de mal à se faire confiance et à s'aimer. Mais, alors que les circonstances les ont réunis dans le même chalet – les équipes se forment et se déforment la première semaine d'arrivée selon les affinités -, c'est ensemble, grâce notamment à la force de conviction de Cotton, l'aîné, qui va réunir tant bien que mal ces individualités cabossées, qu'ils vont se donner une mission de la plus haute importance, bouleversant leur existence à jamais, à quelques jours de leur départ du camp qui aura, paradoxalement, autant fait leur malheur que leur bonheur.

Ce fut une entrée sans coup férir dans ce roman lu d'un souffle, tant sa construction narrative que ses personnages ne laissent pas du tout envie de s'arrêter en cours de route. Il est en effet question, dès les premières pages, d'un évènement qui a bouleversé nos six adolescents, évènement qui les mènera à leur mission, et sur lequel nous n'en saurons plus qu'à la moitié du récit, la deuxième partie laissant place à la mission provoquée par cet évènement : construction ingénieuse en somme, puisque le désir d'en savoir davantage est le plus fort, happé que l'on est de plus par l'histoire de ces six adolescents réunis ici par la force des choses. Leur passé nous est, de plus, dévoilée par bribes au fil du récit, ne faisant que renforcer et l'efficacité narrative permise par la mise en suspens d'une partie de l'intrigue, et l'attachement que l'on peut éprouver pour eux, autant du fait des maltraitances qu'ils ont subies, au camp ou en dehors, que du fait de leur capacité de résistance à l'adversité envers et contre tout.

Bénis soient les enfants et les bêtes est donc une belle surprise, que je n'oublierai pas de sitôt, notamment en raison de son intensité dramatique parfaitement maîtrisée, qui nous entraîne bien malgré nous dans l'intrigue, de plus en plus sérieuse et de plus en plus violente, jusqu'au dénouement, terrible, mais finalement attendu. Ce qui ne ressemblait au départ qu'à une banale histoire d'adolescents mal dans leur peau devient un véritable récit d'apprentissage, une incroyable aventure dans l'Ouest américain qui laisse la part belle à l'amitié, à l'humanité, au courage, dans un hommage rendu à la nature sauvage, à ses beautés les plus primales et essentielles.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
Commenter  J’apprécie          266
J'adore les éditions Gallmeister.
J'adore les bisons ainsi que tout ce qui broute, rampe ou plane sur les grandes étendues sauvages de l'ouest américain.
Et j'adore par dessus tout les Goonies (mais si, vous savez, ce chef d'oeuvre cinématographique des années 80, cette pépite éducative d'un haut niveau culturel, ce bijou de sophistication et d'intelligence que l'on ne trouve plus guère aujourd'hui que dans les plus confidentielles des cinémathèques d'art et d'essai et qui relate les aventures extraordinaires d'une bande de copains lancés sur les traces de Willy le Borgne et de son fabuleux trésor ! ... oups je m'égare) Bref, j'aime bien les histoires d'amitié et de gamins turbulents.

Tout ça pour dire quoi ? Qu'avec son éditeur, ses grands espaces et ses héros en culottes courtes, "Bénis soient les enfants et les bêtes" avait, en plus d'un joli titre, tout pour me plaire.

Hélas, je ne peux pas dire que ce court roman aura tout à fait comblé mes attentes...
Le petit groupe de potes est pourtant bien là, six gentils losers courageux, unis à-la-vie-à-la-mort dans l'adversité, l'esprit de camaraderie et le souffle épique de l'aventure sont là, les grandes plaines de l'Arizona et les animaux itou, il y a même quelques passages particulièrement poignants sur l'extinction inexorable de tout ce qui broute, rampe ou plane (avec en point d'orgue les très belles pages 104 à 106, qui expriment avec beaucoup de justesse et un réalisme cru toute la barbarie de l'homme blanc, tellement plus cruel que la bête innocente qu'il prend plaisir à massacrer...)

Il y a tout ça, oui, et pourtant, impossible de m'enthousiasmer vraiment pour ce texte court, écrit dans un style qui m'aura laissé plutôt indifférent (serait-ce parce que la version originale du roman date de 1970 ?) et entrecoupé au petit bonheur la chance de longs extraits en italique - censés nous éclairer sur le passé et la personnalité de chaque adolescent - mais qui, surgissant trop fréquemment et trop aléatoirement, nuisent un peu à la fluidité du récit.

Dommage, d'autant que Glendon Swarthout aborde là des thèmes qui me sont chers (à commencer par ceux de la fraternité, de l'exclusion, de la solidarité dans la différence ), thèmes qu'il aborde d'ailleurs d'une manière originale en confiant à des ados rebelles échappés nuitamment d'un camp de vacances une mission pour le moins périlleuse...
Le noeud de l'intrigue est habilement dissimulé au coeur d'une aventure faite de mystères, de liens d'amitiés puissants, d'utopies juvéniles, d'actes de bravoure et dépassement de soi. Il nous faudra d'ailleurs attendre la seconde moitié du récit pour comprendre la nature du secret et du pacte qui lie nos six évadés.
Ne comptez pas sur moi pour en dévoiler davantage, j'en ai déjà trop dit.

- - - - - - - -
Commenter  J’apprécie          263
Six adolescents inadaptés, des gosses de riches psychologiquement fragilisés par des problèmes familiaux, sont réunis à l'occasion d'un camp de vacances de style «western». Dans cette structure, dont le programme pédagogique est essentiellement basé sur la compétition, leur groupe se classe à la dernière place et subit brutalités et vexations de la part des autres équipes.
Loin de favoriser leur intégration, l'expérience les amène donc plutôt à se replier sur eux-même, autour de leur «chef», un gamin perturbé mais très lucide qui se propose de les aider à s'affirmer.

Un événement traumatisant, dont ils seront témoins, jouera le rôle de déclencheur. Et c'est en dehors du camp, tous ensemble, qu'ils chercheront à accomplir l'action leur permettant de se libérer de leurs carcans.

L'écriture, simple et précise, manque un peu de descriptions à mon goût. le récit est vivant et bien rythmé. Grâce à des flash-back, le lecteur prend connaissance, du vécu des personnages.

Le tout reste assez prévisible, hormis la fin qui est un peu trop abrupte.
Commenter  J’apprécie          250




Lecteurs (432) Voir plus



Quiz Voir plus

Nature writing

Quel philosophe est considéré comme le fondateur du Nature writing?

Ralph Waldo Emerson
Henry David Thoreau
Benjamin Franklin

10 questions
100 lecteurs ont répondu
Thèmes : nature writing , écologie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}