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Citations sur Homesman (59)

Elle comprit brutalement qu'elle était dans la même situation, tirée par un chariot et des femmes devenues folles, et par un des époux qui refusait de faire son devoir, et par son propre cœur irraisonné qui s'était précipité sur un chemin que même les anges craignaient d'arpenter. Une nouvelle expérience, oui, mais pas vraiment mortifiante. Terrifiante était le mot.
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Il est paresseux. Il est ignorant. C’est un pleurnichard. C’est Theoline qui était forte. C’était elle, le pilier de la famille.
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Il resta sur son cheval et la dévisagea. Elle aurait tout aussi bien pu lui parler en hottentot. Elle savait reconnaître un loup solitaire quand elle en voyait un.. Un solitaire ne pouvait pas comprendre un ordre, évidemment, ni même une suggestion, mais, ce qui l’exaspérait d’autant plus, c’est qu’il ne semblait jamais avoir entendu prononcer le mot coopération. Un tel homme vivait seul au monde, pensant que la planète tournait pour son propre confort et à sa convenance.
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C’était une complainte d’un tel désespoir qu’elle déchirait le cœur et enfonçait ses crocs au plus profond de l’âme. Mary Bee porta les mains à ses oreilles. Des larmes lui dévalaient le long de ses joues, les larmes qu’elle avait retenues et accumulées la veille et au cours de la journée. C’était comme si les créatures tragiques à l’intérieur du chariot comprenaient enfin ce qui leur arrivait : qu’on les arrachait à tous ceux qu’elles aimaient, à leurs hommes, à leurs enfants, vivants ou morts ; à tout ce qu’elles aimaient, à leurs graines de fleurs, à leurs bonnets et à leurs alliances – pour ne plus jamais revenir. Le chariot grondait. Mary Bee sanglotait. Briggs poussait les mules. Les femmes continuaient à gémir. À gémir.
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C’était une tempête de glace, un phénomène climatique typique des Grandes Plaines. Des nuages de cristaux de glace presque aussi fins que de la farine étaient projetés au ras du sol par un vent rugissant. Aucun homme, aucun animal ne pouvaient les affronter. À découvert, le visage d’un homme était aussitôt maculé de givre, ses paupières gelaient, son souffle se coupait et ses vêtements étaient soudain si constellés de glace que son corps tout entier s’en trouvait figé. Seule la protection du chariot et de la bâche sauva ces voyageurs. La bâche se mit à claquer et les fouetta avec une telle violence qu’ils durent l’attraper et la tirer avant de la lester de tout leur poids. Même dans leur maigre abri, les animaux souffraient terriblement. Au bout d’une heure, leurs corps furent recouverts de glace ; au bout de deux heures, leurs têtes étaient grosses comme des paniers en osier, entourées d’une couche de glace créée par leur respiration congelée. Bientôt, ni les mules ni les chevaux ne purent soutenir ce fardeau encombrant, aussi inclinèrent-ils la tête contre le sol. Des heures durant, la tempête attaqua le chariot et ses occupants. (…)
Vers le matin, le vent cessa de souffler aussi brusquement qu’il avait commencé et le seul bruit sur terre était celui des animaux qui respiraient par les orifices dans la glace au niveau de leurs naseaux. Il faisait encore nuit noire, mais l’obscurité finit par se délaver en gris, puis un immense soleil doré se hissa à l’horizon, le premier soleil qu’ils aient vu depuis onze jours, et, en quelques minutes, ses rayons transformèrent le paysage de glace en un paysage de diamants. Il brillait d’une intensité presque divine. Le sol semblait recouvert d’un feu blanc d’un mètre d’épaisseur.
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Vue du ciel, Loup devait ressembler à un amas de bouses de bison. Vue de la terre ferme, c’était un éparpillement de cabanes et de petits bâtiments, certains en terre, d’autres en bois, parfois les deux, érigés ici et là dans un vallon, et au milieu serpentait une route principale maculée de boue et de crottin. Dans la ville se trouvaient un magasin général et une épicerie où le courrier, quand il était acheminé, était distribué ; une banque avec un comptoir, un bureau et un coffre-fort ; un saloon avec un fût de whiskey et un bar constitué de plusieurs planches posées sur des tréteaux ; un parc d’engraissement où l’on vendait les chevaux et les mules et où l’on abattait les porcs et les bœufs à la demande locale ; et l’entreprise de Buster Shaver, constituée d’une forge aux murs de bois, d’une remise en planches et d’une écurie surmontée d’un toit couvert de broussailles. Par beau temps à Loup, on comptait près d’une centaine d’habitants et de chiens, sauf le dimanche. Par mauvais temps, on en comptait moitié moins, chiens y compris.
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Elle aimait ces arbres solitaires. Ils étaient intrépides.
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Au bout d’une heure environ, elle ressentit des serrements dans son ventre et elle perdit les eaux, trempant le matelas. Quelques minutes plus tard, les douleurs s’éveillèrent. Elles continuèrent une bonne heure, lui sembla-t-il, se rapprochant de plus en plus. Elle essayait de ne proférer aucun son, mais bientôt la douleur fut telle qu’elle grogna et cria, si bien que les filles, mortes de peur, se mirent à crier à leur tour en chœur comme une portée de chats.

Dans le poêle, le feu mourut. La maison était glaciale, mais Line était trempée de sueur.
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Depuis qu’elle lui avait appris l’été dernier qu’elle était enceinte de deux mois, il l’avait regardée changer. Elle restait muette des heures durant. Certains jours, par temps clément, il rentrait des champs pour la trouver debout dehors, à scruter la prairie comme s’il y avait quelque chose à voir. Son sommeil était agité. Elle était grincheuse. Elle triait les aliments dans son assiette. Elle souffrait de maux de tête. Jadis si fière de sa chevelure noire qu’elle coupait, lavait et brossait avec une régularité infaillible, elle la laissait désormais pousser, grise et sale. Les filles disaient qu’elle balayait parfois la maison trois fois de suite et laissait entrer le froid, mais il arrivait à Vester de rentrer et de la trouver assise sur une chaise à scruter la pièce autour d’elle. Il se faisait du souci pour elle. Il l’observait et le varron lui revenait à l’esprit – elle avait un ver sous la peau, en elle, qui dévorait la femme aimante, joyeuse et forte qu’elle avait été, et il n’avait pas d’huile de charbon pour s’en débarrasser. Un ver ? Le bébé ?
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Les larmes étaient les armes des femmes, qu'elles dégainaient quand aucune autre n'avait fonctionné.
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