Le pianiste ou la puissance des non-dits…
C'est dans ce qui n'est pas dit que ce roman est percutant. le contraste dans l'écriture entre le début, où l'auteur nous raconte, avec mille détails, sur le ton du bavardage, l'arrivée des nazis à Varsovie tandis qu'il mène une vie de jeune homme presque insouciant, et la fin du livre, qui narre sa survie de façon sommaire et purement factuelle, avec énormément de distance, de froideur presque, est saisissant. Une vraie coupure. Les non-dits se révèlent plus efficaces que n'importe quel mot, n'importe quelle image. Cela fait de cette lecture une expérience unique et poignante.
Un récit essentiel qu'il faut lire, bien évidemment.
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