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Critique de Masa


Lire des récits de Theodore Sturgeon c'est un peu comme faire un voyage au coeur de l'humain. Traumatisé dans sa jeunesse, l'auteur n'aura cessé de se poser des questions sur le relationnel entre les hommes entre eux, mais également avec les femmes. Selon moi, il aura atteint l'apogée avec ses deux romans éponymes et sa nouvelle « Je répare tout ». C'est ce Theodore Sturgeon que je recherche, celui qui arrive à nous donner des émotions, celui qui arrive à humaniser ces êtres mentalement déficients. Alors qu'avec Clifford Donald Simak il y a peu de déchets – tout est bon chez lui – on ne peut pas en dire autant avec Theodore Sturgeon.

« L'homme qui a perdu la mer » est un recueil – mais aussi une nouvelle – de huit récits :
→ Ça (« It » 1939 parut dans Unknown)
→ Dieu microscopique (« Microscomique God » 1941 parut dans Astounding)
→ Et la foudre et les roses (« Thunder and roses » 1947 parut dans Astounding)
→ La Merveilleuse Aventure du bébé hurkle (« The hurkle is a happy besat » 1949 parut dans Fantasy and Science Fiction)
→ le contact de ta main (« The touch of your hand » 1953 parut dans Galaxy)
→ L'éveil de Drusilla Stange (« The education of Drusilla Strange » 1954 parut dans Galaxy)
L'homme qui a perdu la mer (« The man who lost the sea » 1959 parut dans Fantasy and Science Fiction)
→ Épitaphe (« Like young » 1960 Fantasy and Science Fiction)

Déroutant est le qualificatif qui conviendrait le mieux à «  L'homme qui a perdu la mer ». Écrit à la seconde personnes du singulier. J'ai eu du mal à la lire au final, je ne l'ai pas vraiment apprécié.
« L'éveil de Drusilla Stange » est un récit typique de Theodore Sturgeon sur les relations entre l'homme et la femme, sur la place que prend la femme sur l'homme. Il y apporte une touche de science-fiction. Bien qu'un peu longue, je l'ai trouvé intéressante.
«  le contact de ta main » est dans la même veine que « L'éveil de Drusilla Stange » pour ce qui est du relationnel homme/femme. Par contre, je l'ai trouvé plus complète et j'ai pris plus de plaisir à la lire. Il est intéressant de voir l'obsession du personnage principal et jusqu'où il peut l'emmener. le côté sentimental de la femme est également bien développé. Seul le titre jure avec l'histoire, j'espérai lire autre chose.

« Dieu microscopique » est la nouvelle qui surclasse les autres de ce recueil. Un ermite vit reclus sur une île. Son cerveau bouillonnant d'idées, il arrive à créer la vie à partir de cellules. À partir de là, ses découvertes seront de plus en plus prodigieuses. Son banquier est un homme dont le vice est l'argent. Cette nouvelle est fabuleuse tant les deux personnalités sont aux antipodes l'une de l'autre. Pourtant chacun d'eux à besoin de l'autre.

Tous les autres récits m'ont laissé de marbre – bien que la première (« Ça ») dégage une certaine atmosphère. L'ensemble de ces nouvelles a un point en commun : l'être humain, sa place dans le monde et les relations entre eux. « Et la foudre et les roses » est l'une des histoires les plus pessimistes que l'auteur ait écrit.
J'ai lu avec plaisir Theodore Sturgeon. Toutefois, je n'ai pas eu cette sensation avec ses deux romans et ses deux nouvelles « Un peu de ton sang / je répare tout ». Je suis quelque part frustré de ne pas retrouver cette empathie et cette prose presque poétique. Je reste convaincu que je pourrai retrouver tout cela dans d'autres de ses récits.
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