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Critique de DaurelienG
C'est parti pour un bon bol d'air frais, ça fait du bien en cette période non ? Sauf que l'air est glacé, par les montagnes du Vercors oui, mais surtout par la mort, les mensonges et l'oubli.
Dans ce livre nous suivons Nina Mellinsky, un personnage de lieutenant qui réussit le tour de force d'innover avec le cliché du flic détruit par la vie. le lieutenant Mellinsky se voit attribuer une affaire: une femme pendue -le mot “alètheia” écorché sur son dos- à un arbre en plein milieu du “trou du cul du monde”. Rien de bien intéressant me direz vous. Sauf que tout cela semble relié au passé. Quels secrets se terrent sous la sombre neige de ces lieux oubliés ?
Je vous conseille de vous en tenir à ce résumé et de ne pas lire la quatrième de couverture qui, à mon sens, divulgâche trop d'éléments. Je ne vais pas tergiverser pendant des pages entières: ce livre est très bon.
Il est très bon, en premier lieu par sa structure narrative. Les quelques lecteurs de Truby, Vogler &co sauront de quoi je parle. Je n'ai jamais vu une aussi belle structure narrative dans un roman (Franck Thilliez, hors compétition évidemment, c'est de la triche, il est trop fort). On ressent que tout est méticuleusement pensé dans le moindre détail. Et si ce n'est pas le cas, c'est encore plus fou ! TOUT est parfaitement articulé pour nous mener où l'auteur décide.
Cette articulation se remarque notamment grâce aux différents changements de point de vue des personnages à travers les chapitres et le développement d'intrigues parallèles qui -évidemment- à la fin se rejoignent pour compléter le puzzle.
D'ailleurs, les personnages sont excellents ! Autant dans leurs simples existences que dans leurs développements, que dans leurs échanges. Les dialogues sont crédibles, digne d'un film (expérience découlant probablement de la scénarisation de la série “Alex Hugo”) Petite citation rapide pour le plaisir:
“ - Jacques est aveugle…
- Et vous pensez que ça l'empêche de voir ?”
Tout est excellent je vous dis !! Les descriptions de paysages (notamment du point de vue de Jacques), le mystère qui s'épaissit doucement au fil des pages, le rythme soutenu grâce aux chapitres courts les personnages qui résonnent véritablement entre eux et qui ne font pas que simplement exister au même endroit, le suspens qui se maintient tout le long du livre sans créer trop de frustration. C'est parfait.
Vous me demanderez donc “Pourquoi t'as pas mis 5/5 alors ?” et je vous répondrai simplement: parce que je suis chiant.
Je donne beaucoup d'importances à la fin. Attention, je ne dis pas que la fin est mauvaise, ce n'est pas une fin à la Werber (désolé, je t'aime bien Werber, c'était juste gratuit en passant), loin de là. C'est simplement que, les pièces du puzzle se sont rassemblés, il y a un petit épilogue pour tout bien expliquer en détail pour ceux au fond de la salle, on a même droit à un tout dernier chapitre très beau, mélancolique, presque lyrique. Mais pourtant j'ai cette impression qu'il manque quelque chose. Peut-être est-ce simplement dû au fait que j'ai deviné la fin avant que l'auteur décide de me la montrer. Je ne sais pas. Mais en tout cas c'est simplement pour cela que ce livre obtient 4/5 et non 5/5 parce que en résumé: je suis chiant.
CONCLUSION:
Je ne m'attendais à rien avec ce livre car je ne connaissais pas l'auteur. C'était donc une découverte totale et absolue. Et quelle découverte ! À la fois la découverte d'une belle plume: de magnifiques descriptions sans être barbant et nous faire voyager sous - 20° sans bouger de notre coin lecture. À la fois le dialoguiste, qui sait faire vivre des personnages, réellement les faire vivre. À la fois le scénariste, qui a le savoir-faire nécessaire pour construire une histoire solide avec une structure narrative magnifique.
Et comme dirait Nina à la page 116, quand on est face à autant de qualités réunies dans un seul livre “c'est suffisamment rare pour s'en souvenir”.
Lien : https://twitter.com/daurelieng
Dans ce livre nous suivons Nina Mellinsky, un personnage de lieutenant qui réussit le tour de force d'innover avec le cliché du flic détruit par la vie. le lieutenant Mellinsky se voit attribuer une affaire: une femme pendue -le mot “alètheia” écorché sur son dos- à un arbre en plein milieu du “trou du cul du monde”. Rien de bien intéressant me direz vous. Sauf que tout cela semble relié au passé. Quels secrets se terrent sous la sombre neige de ces lieux oubliés ?
Je vous conseille de vous en tenir à ce résumé et de ne pas lire la quatrième de couverture qui, à mon sens, divulgâche trop d'éléments. Je ne vais pas tergiverser pendant des pages entières: ce livre est très bon.
Il est très bon, en premier lieu par sa structure narrative. Les quelques lecteurs de Truby, Vogler &co sauront de quoi je parle. Je n'ai jamais vu une aussi belle structure narrative dans un roman (Franck Thilliez, hors compétition évidemment, c'est de la triche, il est trop fort). On ressent que tout est méticuleusement pensé dans le moindre détail. Et si ce n'est pas le cas, c'est encore plus fou ! TOUT est parfaitement articulé pour nous mener où l'auteur décide.
Cette articulation se remarque notamment grâce aux différents changements de point de vue des personnages à travers les chapitres et le développement d'intrigues parallèles qui -évidemment- à la fin se rejoignent pour compléter le puzzle.
D'ailleurs, les personnages sont excellents ! Autant dans leurs simples existences que dans leurs développements, que dans leurs échanges. Les dialogues sont crédibles, digne d'un film (expérience découlant probablement de la scénarisation de la série “Alex Hugo”) Petite citation rapide pour le plaisir:
“ - Jacques est aveugle…
- Et vous pensez que ça l'empêche de voir ?”
Tout est excellent je vous dis !! Les descriptions de paysages (notamment du point de vue de Jacques), le mystère qui s'épaissit doucement au fil des pages, le rythme soutenu grâce aux chapitres courts les personnages qui résonnent véritablement entre eux et qui ne font pas que simplement exister au même endroit, le suspens qui se maintient tout le long du livre sans créer trop de frustration. C'est parfait.
Vous me demanderez donc “Pourquoi t'as pas mis 5/5 alors ?” et je vous répondrai simplement: parce que je suis chiant.
Je donne beaucoup d'importances à la fin. Attention, je ne dis pas que la fin est mauvaise, ce n'est pas une fin à la Werber (désolé, je t'aime bien Werber, c'était juste gratuit en passant), loin de là. C'est simplement que, les pièces du puzzle se sont rassemblés, il y a un petit épilogue pour tout bien expliquer en détail pour ceux au fond de la salle, on a même droit à un tout dernier chapitre très beau, mélancolique, presque lyrique. Mais pourtant j'ai cette impression qu'il manque quelque chose. Peut-être est-ce simplement dû au fait que j'ai deviné la fin avant que l'auteur décide de me la montrer. Je ne sais pas. Mais en tout cas c'est simplement pour cela que ce livre obtient 4/5 et non 5/5 parce que en résumé: je suis chiant.
CONCLUSION:
Je ne m'attendais à rien avec ce livre car je ne connaissais pas l'auteur. C'était donc une découverte totale et absolue. Et quelle découverte ! À la fois la découverte d'une belle plume: de magnifiques descriptions sans être barbant et nous faire voyager sous - 20° sans bouger de notre coin lecture. À la fois le dialoguiste, qui sait faire vivre des personnages, réellement les faire vivre. À la fois le scénariste, qui a le savoir-faire nécessaire pour construire une histoire solide avec une structure narrative magnifique.
Et comme dirait Nina à la page 116, quand on est face à autant de qualités réunies dans un seul livre “c'est suffisamment rare pour s'en souvenir”.
Lien : https://twitter.com/daurelieng
