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Critique de LoupAlunettes


Dan la région du Karoo, les enfants vivaient paisibles, vivaient heureux,
les adultes également.
Le soleil se levait sur les jeux de nature et les rires d'enfants.
Les rayons jouaient avec insouciance à saute-verdure, caressant de brins en brins d'herbes émeraude, jusqu' en haut de la canopée jaunie qui chatouille les nuages.
Le vent participait à rendre les journées agréables et agitait joyeusement cette nature de bonne humeur.
Et puis un jour, les terres se réveillèrent d'un coup et crachèrent des salves de feu d'un coup, comme tirées de canons plantés dans le sol.
Chacun se réfugia pour ne pas subir les flammes de cette colère qui brûlaient tout ce qu'elles touchaient.
La nature était saccagée, ravagée, asséchée
Le tapis de verdure s'était retiré pour ne plus laisser qu'un désert de désespoir.
Échaudées, les rivières ne se faufilaient plus le long des rochers, elles avaient disparu, évaporées.
Les arbres étaient abattus et les adultes encore plus.
Comment survivre sans arbres pour apporter aux hommes l'air de tous les jours et la douce ombre des beaux jours qui les protège de l'aridité des jours plus durs.
Les enfants qui conservaient la joie précieusement, formèrent alors des petites groupes et partirent aux quatre coins de la Karoo.
Le vent, les oiseaux se mirent aussi à l'ouvrage pour les aider...
Ramasse que je ramasse,
plante que je plante, cosses, graines et pépins.
Des petits points d'eau réfugiés plus loin sous le sol ici et encore là.
Et puis un jour, les petits guidèrent leurs parents aux endroits où les forêts et la joie perdue les attendaient.

: « Les enfants qui plantaient des arbres »  est librement inspiré de « L'homme qui plantait des arbres » de Jean Giono.
Il rend également hommage à Wangari Muta Maathai, cette femme africaine qui fédéra les femmes de son village afin de replanter leurs forêts dévastées.
Pour cela, nous vous renvoyons à son histoire chez l'éditeur « Rue du Monde », mais en attendant savourons ce conte écologique, cet hymne à l'espoir dicté par les jeunes générations elle-mêmes.
Sur un texte de Véronique Tadjo, nous nous imprégnons de cette parabole richement illustrée par Florence Koenig en camaïeu de beaux bruns de terre et de peaux, le bleu des ciels et des rivières coulent sur les double-pages et apportent cette fameuse fraîcheur vitale regagnée par la force du courage.
Ce sont, oui, ces jeunes générations qui redonnent une leçon aux plus grands et dans un geste d'amour et de solidarité participent dans cette fiction à rebâtir comme l'avaient fait les femmes dans la vraie vie de Wangari. A leur image, les enfants ne se montrent pas « quantités négligeables » du fait de jeune âge, cette jeunesse se montrent tout aussi concernée, responsable de l'avenir de leurs villages.
Absolument fabuleux et agréable dans sa découverte et fort de sa parole universelle.
Oskar Edit., toujours très engagé dans ces choix éditoriaux, nous réserve également de bonnes surprises sur la gamme des albums illustrés.
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