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Critique de Myriam3


Ces 22 nouvelles de Tagore, prix Nobel 1913, évoquent une Inde de la fin du dix-neuvième siècle à la fois belle, douce et parfumée, aux abords du Gange et de ses affluents qui à la saison des pluies se réveillent, enflent et dansent avec les arbres sous la tempête.
On est dans l'Inde profonde, celle des Indiens et non des Britanniques qui apparaissent de temps en temps mais de loin, des fantômes d'une régence distante. Les petites filles se marient et partent vivre dans la famille de leur époux, y grandissent, cachées et parfois malheureuses. Les pères se préoccupent de la dot, souvent pivot de ces nouvelles, mais aussi du sort de leur enfant pour laquelle ils espèrent le meilleur, jusqu'à s'endetter.
Et puis, il y est question d'héritage aussi, celui qui va dicter la vie d'une nouvelle famille, l'orienter dans un direction, la rendre jalouse et peut-être vengeresse...

Le regard que porte Tagore sur ces personnages est plein d'empathie mais de cynisme aussi et les fins sont souvent brutales. Femmes et miséreux sont ici protégés, affectionnés de l'auteur. Il y a quelques très belles nouvelles, je pense notamment à celles que j'ai trouvées empreintes de poésie: L'histoire du Ghât, récit d'un amour impossible, le Visiteur, la plus longue et apologie de la liberté, et enfin L'indésirable.

C'est un recueil de nouvelles doux et amer, bien agréable à lire.
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