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Citations sur Elise (22)

Souvent, dans les histoires, il y a des choses que je ne comprends pas. Comment t’expliquer... C’est comme s’il y avait des mots qui existaient, mais qui volaient tellement haut que moi, toute petite que je suis, je peux sauter pour toute la vie, jamais je n’arriverai à les attraper.
Du coup, je me demande des fois si ce que disent ces mots est vrai. Dragon par exemple, ça existe ? Ou prince charmant, ça existe, hein ? Et il y en a tout un tas, tu sais ; tout un tas de mots que je ne verrai pas parce qu’ils sont abstraits. Il y a dragon et prince charmant, ça je te l’ai dit, mais il y aussi Cornebidouille, Tchoupi, poupée Barbie, Père-noël, Maximonstre, Mange-doudous… école, copain, copine, maîtresse. Tout ça, toutes ces choses bizarres que j’ai du mal à faire rentrer dans ma tête d’oiseau, je me demande bien si ça existe vraiment ou si c’est les gens qui rêvent et écrivent des histoires qui les ont inventés.
Encore, le prince charmant, je veux bien y croire, moi, mais les dragons et l’école, c’est un peu gros, non ?
C’est un peu trop abstrait pour que je marche, voilà comment je voulais te le dire.
Et puisque je savais écrire, alors je me suis mise à raconter ce qui passait dans ma tête d’oiseau. Et c’est ce que tu es en train de lire.
J’ai six ans, je suis dans le Refuge et je t’écris des mots qui volent.
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(...) Élise était une thérapie.

« - Élise ! Je vais te tuer si tu ne te montres pas ! »

Une thérapie, oui…
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Et je veux toujours lire, lire, lire, lire, lire. Il y a tant d’auteurs et tant de mots qui prendraient un sens nouveau si je pouvais comparer mes lectures à la vie. Je veux expérimenter, tester, réussir et échouer.

Et lui, là, cet homme de l’ombre aux épaules voûtées, lui donc, jamais il ne m’en empêchera.

Je vois. Je sens. Je touche. Pas réellement, non, pas encore. Mais Claire est l’internet que je ne connais pas. Elle parle et elle parle et elle parle encore et moi, oui, moi, la pauvre gamine qui n’a jamais rien vécu, moi, j’écoute et je sais juste une chose : je suis forte. Plus forte que Jimbo, que Mama Sim, que Claire ou que papa. Je suis plus forte que les montagnes et que les arcs-en-ciel ; je suis plus solide que les roseaux et plus tenace que la cime de l’Everest quand le vent la chasse de son souffle rebelle. Moi, rien ne me fera jamais plier.

Tout ricochera. Les gifles les plus véhémentes me jetteront au sol, mais le ressort qui me permet de tenir debout est si rigide que vlan ! je me tiendrai face à lui et à eux et à l’autre, là, qui explique aux Hommes comment ils doivent se comporter. Résiliente, moi ? Je suis la définition de la résilience.

Si tu ne l’as pas encore compris, je te le prouverai.
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Saleté de blessure. Tu m'ordonnes de devenir statue, c'est ça? Tu refuse que je bouge pour me sentir vivante? Mais je t'ai déjà dit que la douleur est une preuve de vie.
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(...) Flaubert est un Dieu. Ben si, lecteur invisible. Et il n’est pas le seul, d’ailleurs. Quand je lis Madame Bovary une première fois, je me mets à la place de la jeune femme et je frémis avec elle, je sanglote, j’espère, je cours et j’abandonne avec elle. Puis, quand je le relis une seconde fois, quelques mois ou années plus tard, je m’attarde davantage sur Charles ou Berthe et j’entends que le monde existe sur plusieurs plans. Plusieurs lectures possibles d’un sentiment, d’une image ou d’un son ; il n’y a qu’un Dieu pour créer ça.
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De la chair fraîche, rien d’autre, elle n’était qu’un bloc de chair fraîche à disposition du boucher. Son rôle : permettre à son tortionnaire d’assouvir ses besoins. La prisonnière subissait un torrent d’émotions qui se mêlaient dans un maelström bigarré de paradoxes lui ôtant son libre arbitre.
La terreur paralysait toute idée de révolte, l’abdication l’exhortait à s’abandonner au destin sans tenter d’en modifier le cours
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Normalement, quand Mama Sim vient pour que je lise, elle doit repartir avec le livre quand nous avons terminé. Sauf qu’un jour, avant de s’en aller, elle a voulu vider les seaux. Elle a pris le seau où je fais pipi et celui où je… ben l’autre, quoi… et elle les a amenés dehors pour les vider.
Moi, pendant ce temps, j’ai fait quelque chose dont je ne suis pas très fière : j’ai dissimulé le livre sous la couverture. Je sais que c’est pas bien, que c’est une bêtise et que je risque d’aller en enfer en étant méchante comme ça. Mais que veux-tu que j’y fasse, hein ? J’ai le vice, je le sais. Je le sais parce que papa me le dit tout le temps, que j’ai le vice.
Mama Sim m’a donné la définition de « le vice » et depuis, chaque fois que je n’écoute pas, j’ai honte. Mais c’est plus fort que moi, tant pis si je dois aller chez le diable plus tard, quand je monterai dans les nuages rouges. C’est comme ça et on ne peut rien y faire.
(...)
Manquerait plus que papa tombe sur l’objet de mon vol – car oui, si je ne me trompe pas, en le cachant, le livre, je suis une voleuse pleine de le vice. Je sens déjà la claque de la ceinture de cuir sur mes fesses…
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J’aimerais que Madonna vienne me chanter de la musique ici, ça m’aiderait à passer le temps. Moi, je pourrais lui inventer les pérgréni… les pérégrigna… Rââaaahhh… Je le connais, ce mot, mais je n’y arrive jamais, à le dire. Alors à l’écrire, tu imagines…
Donc, si Madonna venait me chanter sa magie, moi je lui raconterais les aventures de Jimbo, celles que j’ai trouvées à force de coller des bouts de tout et des bouts de rien.
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Mais quand on donne trop de liberté à des enfants, comme le dit papa, on se retrouve avec des mômes paumés qui ne font que des conneries.
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Sauf que…

Il y a souvent un 'sauf que' qui vient bouleverser l’ordre établi.
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