L'homme qui courait sa vie

Juste avant son semi-marathon annuel, Martin apprend de sa femme Martine qu'elle veut le quitter. Il part faire son épreuve mais une fois la ligne d'arrivée franchie, ébranlé par la nouvelle qu'il n'a pas vu venir, il décide de ne pas rentrer et de continuer de courir. Il ne sait pas où il va, mais tant pis, tout ce qu'il veut c'est courir. Ca vous rappelle quelqu'un ?
Au fil de son parcours, il va faire des rencontres, des personnes de tous âges et de tous horizons qui chacune à sa manière l'aidera à oublier pour un moment ses soucis.
Des rencontres qui l'aideront également à faire son introspection, lui apporteront les réponses à certaines questions et l'aideront à prendre une décision.

"Elle veut s'effacer du tableau - de notre tableau -, et je ne suis pas assez bon peintre pour rendre sa présence indélébile."

C'est un livre qui parle de rupture, je vous en ai fait un pitch bien sombre et pourtant vous allez rire, du début à la fin. Luca met tout son talent et humour pour faire de cette histoire une histoire drôle. Les personnages sont truculents, les situations comiques, les dialogues désopilants.
Un sujet délicat que l'auteur a choisi de traiter d'une manière légère mais pleine de sensibilité. Il y de l'émotion, de la tendresse et il n'est pas impossible que vous vous laissiez aller à la réflexion vous aussi.

Luca nous a habitué à son humour, souvent noir, grinçant mais depuis quelques livres il se fait plus doux et tendre et j'avoue que cette tendresse lui sied plutôt pas mal. Sa plume suit le même chemin mais attention le sarcasme n'est jamais bien loin. C'est toujours un réel plaisir de le lire.

Un roman qui fait du bien, drôle, léger et qui vous fera vous évader dans l'univers particulier de Luca Tahtieazym. Un auteur à découvrir se ce n'est déjà fait.
J'ai passé un excellent moment de lecture.
Quoi, on me dit que vous ne l'avez pas encore acheté ? Mais qu'attendez-vous, COUREZ !
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Notre narrateur, Martin, a une vie bien rangée : il a 44 ans, deux enfants de 19 et 18 ans, il est marié à Martine (cela ne s'invente pas 😉) depuis 20 ans. Martin n'aime pas spécialement le sport, courir encore moins, néanmoins, chaque année, il prend la ligne de départ du semi-marathon de Niort avec son ami, Régis.

Cette année, la course sera spéciale, puisque le matin même, Martine annonce à Martin qu'elle souhaite divorcer. Martin a une réaction très bizarre : il part faire sa course malgré tout. Martine en est la première étonnée !

Sauf qu'une fois la ligne d'arrivée franchie, Martin ne s'arrête pas. Il continue de courir. Pourquoi ? Et pourquoi pas ? Reprendre la monotonie de sa vie, la routine, avec le risque de trouver la maison vide car Martine sera forcément partie ? Non merci ! Finalement, courir sera plus fort que lui, il part dans un road trip en basket et short fluo. Il va faire des rencontres passionnantes, les horizons s'avèreront variés, il trouvera même un compagnon de route, Clebs, un chien errant qui a adopté Martin. Il y a toujours des chiens dans les romans De Luca, il va finir par me faire les aimer, moi qui suis chat à 100% !

Outre le personnage de Martin, qui m'a surpris à bien des égards, les protagonistes qui vont croiser sa route (et la nôtre par la même occasion) sont tous très attachants. Ils vont apporter leur pierre à l'édifice de Martin, à sa remise en question. Une course effrénée contre la vie et le destin, certes, mais avec des points de ravitaillement où il va trouver de belles valeurs humaines.

Je me suis attachée à Martin, je suis une adepte de la course à pied, à petite dose plus régulière que lui quand même, et sachez que je ne suis pas prête du tout à courir un semi-marathon !! 45 minutes, c'est déjà suffisant pour atteindre mon but, qui est, oh surprise, le même que Martin : garder la ligne sans me priver de chocolat, viennoiseries, gâteaux et compagnie ! Avec des affinités pareilles, on ne pouvait que s'entendre. Bon, ok, désormais, quand je pars courir, j'ai toujours une appréhension, je m'attends à ce que mon mari m'annonce qu'il me quitte 😀.

J'ai aimé ce périple, ces différentes tranches de vie. Avec sa plume riche, drôle, vivante et surtout tendre, Luca nous parle de rupture, de vie, de but. Il n'a pas son pareil pour rendre un sujet tout bien considéré assez banal en voyage incroyable. Et on a beau s'attendre à quelque chose d'inédit, on sera toujours surpris ! Il est doué, c'est clair !

Un roman pétillant, dans lequel on prend un plaisir non dissimulé à s'y plonger, qui nous permet, outre de nous détendre, de nous faire prendre conscience d'une réalité qui nous concerne tous ! Chacun de nous court après quelque chose, sans s'en rendre forcément compte…

« C'est décidé, à partir de maintenant, je vis au jour le jour. Tant pis si ça foire et si je me vautre lamentablement. C'est l'avantage quand on n'a plus rien à perdre : on peut se ramasser les gencives sur le goudron sans que les conséquences soient fâcheuses. »

Je remercie Luca pour sa confiance sans cesse renouvelée.

#lhommequicouraitsavie #LucaTahtieazym
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Niort - Comme chaque année, Martin participe à un semi-marathon avec son meilleur ami.
Juste avant le départ, sa femme lui annonce qu'elle le quitte.
Qu'à cela ne tienne, il va la faire cette satanée course et plus encore!

Une fois de plus, Luca Tahtieazym se renouvelle et sort de sa zone de confort, les romans noirs, et nous propose un récit qui a sa place dans les feel-good.
Tel Forrest Gump, Martin a décidé d'oublier ses soucis en courant, sans destination précise.
Avec l'humour, l'ironie et le sarcasme qui le caractérisent, l'auteur nous entraîne dans la foulée de cet homme banal et désabusé.
Au fil de son périple, il rencontrera une pléiade d'individus plus originaux les uns que les autres.
Tahtimachin aborde le thème de la rupture de manière très originale en dédramatisant le sujet.
Pas besoin de kleenex, vous sourirez à la lecture des dialogues et de certaines situations.
Cavalez jusqu'à votre point de vente, vous passerez un très bon moment!

(Petite aparté, je me demande si Luca a expérimenté ce qu'il fait subir à son personnage.......)

Être des exi-gens face à la vie qui nous court sous le nez et dicte sa loi. Ne plus avoir envie de "faire avec", avec les petites concessions du quotidien qui permettent de continuer à rentrer dans la boîte à chaque conclusion du soleil.

Martin est sur le point de sortir pour entamer son semi-marathon annuel de la Coulée verte, dans la ville qui l'héberge, à Niort. Oui mais voilà, entre la quiche et le fromage, Martine - SA Martine - lui annonce qu'elle le quitte pour un autre. Et Martin reste aussi mou que sa tarte face à cette annonce, alors que le germe de la rébellion s'installe en lui.

"Atone, invisible, cristallin ; une vétille, une sorte de poussière qu'on chasse d'un souffle quand elle s'insère dans le paysage. Un détail insignifiant. Un meuble qui bouge tout seul, un truc en kit, sur roulettes, qui se déplace avec le vent ou selon la mode."

Passée la ligne d'arrivée, plus rien ne l'arrête, et aucune raison ne le convainc de rentrer dans un chez lui qui n'est plus chez elle. Alors il court. Après l'insouciance, après la nature des émotions, après son chien qui ne ressemble à rien. Ce chien qui lui colle autant aux basques que son sens de la dérision, pour le plus grand plaisir des zygomatiques du lecteur. La patte Tahtieazym est bien là, rendant chaque dialogue irrésistible, les reflets de ce qui m'attache irrémédiablement dans ses autres romans sont posés avec une innocence totalement feinte, pour mon plus grand bonheur !

Je sors de ma lecture en ayant toute la vie devant moi, qu'elle dure une journée, quelques mois ou des années, j'ai toute la vie devant moi.

😊 A la découverte de 😊
L'homme qui courait sa vie de Luca Tahtieazym
Auto-édité

Merci à l'auteur de me renouveler sa confiance.
Martin est au creux de la vague: une vie anodine et sans accroc, des enfants qui ont grandi et vivent leur propre vie et Martine qui lui annonce qu'elle a décidé de le quitter.
Il attaque donc ce marathon annuel avec encore moins d'entrain et de motivation que d'habitude. Mais après tout, qu'a-t-il de mieux à faire dans l'immédiat ? N'ayant plus rien qui l'attend chez lui, il continue à courir, sans but précis, sans idée de où cela va le mener.

Nous allons suivre cette course menée par Martin. Tout au long de son errance, des rencontres vont l'aiguiller, l'interpeller, le faire réfléchir à cette vie à laquelle il tente d'échapper. Mais il a beau courir toujours plus loin, il emporte avec lui ses tourments.
Après cette routine dans laquelle il s'est enferré et qui a tué son couple, Martin lâche prise et part dans l'inconnu.

Au delà de la crise existentielle de Martin, nous assistons à des rencontres improbables, pleines de vérités et d'humour. On passe d'une étudiante à l'aube de sa vie, à une femme qui régule à sa manière la surpopulation des pigeons, à Simone qui s'apprête à se marier quelques semaines avant ses cent ans, une bande de gamins en pleine révolution contre leurs parents... Toute une galerie de portraits qui apportent chacun une vérité, une leçon de vie.

Cette course que poursuit Martin, c'est aussi la fin de la routine finalement. La prise de risque, l'aventure, tout ce qu'il a renié et refusé à Martine ces dernière années, il le vit intensément maintenant.
Martin et Martine, c'est vous, c'est moi, ce sont les voisins ou le gentil petit couple du coin. Ce sont deux personnes qui se sont aimées, qui s'aiment toujours mais qui se sont engluées dans le train-train quotidien de la vie: une maison payée, des enfants élevés et un boulot qui paye les factures. Pas de soucis, mais pas non plus de passion, de folie!

Un road movie pédestre qui nous fait parcourir la côte ouest de la France en même temps que nous nous plongeons avec Martin sur le sens de la vie, sur ce que l'on a accompli et ce que l'on a laissé derrière nous avec le temps. Pourtant il n'est jamais trop tard pour commencer ou recommencer à vivre!

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