Citations sur Anielka (8)
Tout abandonner, mais pour aller où ?
Comment cesse t-on de faire le fier ? Pas compliqué. C'est arrivé à d'autres, à bien d'autres , que de se résigner un beau matin à aller voir un monsieur ou une dame qu'on paie pour qu'il ou elle écoute, et on se retrouve à poil, voilà, on dit "Monsieur, Madame, je viens vous voir parce que je suis en morceaux". Voilà. En morceaux. C'est une histoire banale.
Se déserter soi-même, est-ce une clef pour la liberté ? J’étais passé tout doucement de l’abattement extrême, de la défaite, de la déroute, à cette indifférence, à cette renonciation, à ce refus d’attendre ou d’espérer quoi que ce soit, qui n’est pas le bonheur, mais supprime heureusement la question du bonheur, annihile l’épuisante impatience de triompher et de marquer des points.
Les événements tels que naître ou mourir, les histoires en lesquelles il nous semble vivre ce que nous avons de plus personnel, de plus singulier, sont ce qu’il y a de plus codifié, de plus semblable partout et pour tous.
Il faut bien se convaincre de cette vérité, que le réel est une chose sinistre, que seuls nos croyances, nos désirs ou nos illusions parviennent à irradier de poésie.
Le Pen et sa clique sont les alliés numéro 1 de la marchandise mondiale. Une fois désignés comme le mal absolu, tout ce qui n’est pas eux est acceptable. Ils détournent l’attention de ce qui est vraiment au pouvoir. après ça, mets-les aux commandes, ils seront laminés en trois mois, comme les autres, leur programme ils se torcheront avec. Nos gouvernants ne sont plus que des commis.
Tout se resserre, se referme, se compromet jour après jour. Tout ce que l’on n’a pas saisi, pas entendu, tout ce que l’on a négligé, tous les êtres regardés distraitement, les moments vécus sans y être, les gestes réprimés, les mots contenus, la vérité mise au placard, tout cela un jour se dresse devant nous comme une montagne.
… il nous faut étayer, compenser, faire jouer le contrepoids intérieur, faire la part de nos affects et de ce qui ne concerne que le pantin social; d’où une tension continuelle qui ne trouve apaisement que dans l’échange secret, à deux; dans la reconnaissance mutuelle de ces difficultés; dans leur légitimation humaine, oppositionnelle. L’amitié nous donne ce bonheur de pouvoir s’avouer, de découvrir qu’on est pas seul.
La faiblesse et l’aveu. C’était tout bête. Bête et nouveau. D’elles seules dépendait tout sentiment de proximité humaine. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Peut-être parce que sans l’aveu, il ne subsiste que l’apparence, la comparaison, la compétition, et avec elles la solitude.