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Critique de belette2911


C'est un peu sonnée que j'ai refermé ce livre que j'ai liquidé en une seule journée. Oui, sonnée parce que le final m'a retourné.

Dans les dernières pages, je me demandais vraiment comment l'auteur allait clore son récit, comment il allait expliquer les phénomènes étranges digne d'un poltergeist qui s'étaient déroulés dans cette institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk.

Alors, heureuse ? Oui et non… Oui, car le final est digne d'un autre roman de ma connaissance, même si l'autre m'avait frappé plus fort. Non, parce que je trouve que c'est un peu facile et que ça me laisse avec des questions sans réponses.

J'ai beau ne pas regretter ma lecture, il me reste toujours des points non éclaircis dans mon cerveau et je vais finir folle moi aussi, si ça continue.

Niveau ambiance, on cartonne ! Une institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk, des conditions météorologiques s'adaptant au récit, des phénomènes inexpliqués qui fichent un peu la trouille (mais pas au point de finir sous le lit), une morte de peur, des personnages étranges, une thérapie pour le moins inhumaine qui consiste à maintenir des patients dans le sommeil plus de 20h par jour et ce, durant des semaines !

James Richardson, le narrateur, est un jeune psychiatre qui a été engagé comme chef de clinique dans cette institution psychiatrique perdue sur une lande hostile et mystérieuse où rôde un grand chien sorti des Enfers….

On rebobine ! La lande est mystérieuse, sans doute hostile si on va patauger dans des marécages, mais il n'y a pas de chien des Baskerville, pardon. Pourtant, il s'y déroule des phénomènes pour le moins étranges dont notre James semble être le seul à se poser quelques questions.

Draps retiré du corps en pleine nuit, lit qui bouge tout seul, cheveux tirés, des alliances qui disparaissent pour réapparaître à d'improbables endroits, des visions, des style qui roulent tout seuls sur la table, des portes fermées à clé qui s'ouvrent toutes seules et des sensations de froid qui semblent le frôler la nuit…

Le tout donnant quelques frissons, mais sans pour autant terminer sous le lit comme à l'hôtel Overlook dans Shining.

Je vous avoue que le James, j'ai eu envie de le baffer quelques fois ! Des trucs pas normaux se déroulent devant ses yeux, mais, cartésien comme pas deux, notre jeune médecin fait comme si rien ne s'était passé ou tout comme.

De plus, son comportement enfantin et jaloux avec sa copine lorsqu'il a appris qu'elle avait eu une relation AVANT la leur m'a mise en rogne. Lui il a pu avoir des relations avant elle, pas grave, mais elle pas ? Parce qu'elle ne lui a pas dit qu'elle avait joué à l'infirmière cochonne avec un autre personnage du livre bien avant de le rencontrer et de l'aimer ? James, tu pousses le bouchon un peu trop loin !

Autre personnage important, le Dr Maitland, son employeur et éminent psychiatre londonien. Ce médecin qui se livre à cette thérapie pionnière mais néanmoins controversée (et ayant réellement existé) se rend sur place une fois par semaine.

Le reste du temps, James Richardson peut compter sur l'aide de huit infirmières qui ne sont même pas cochonnes, sauf une avec lequel il va prendre sa température à un endroit précis que rigoureusement ma mère m'a défendu de nommer ici. Puis il fera son crétin.

Les personnages ne nous livrent pas tout, il restera une part de mystère en eux, comme il en restait dans les dernières pages du livre avant que l'auteur ne me foute une piqûre canon dans les fesses, me faisant sursauter, le salaud.

J'ai aimé les ambiances un peu gothique, le côté perdu dans le fin fond du trou du cul du Suffolk, les phénomènes étranges sont progressivement amenés et montent en crescendo avant l'apothéose.

Les personnages, eux-mêmes, ne se livrent pas tout à nous et resterons avec des côtés non dévoilés.

Pour ajouter du piment, James ne connait même pas l'origine des huit patientes en salle de narcose, le docteur Maitland n'ayant pas voulu le lui dire, signifiant que ça n'avait pas d'importance. Nous, lecteur, nous le découvrirons en lisant les lettres reçues par le docteur Maitland.

Quand à la plume de l'auteur, elle est agréable, descriptive, et poétique à certains moments.

Bref, un roman que j'ai apprécié mais dont la fin divisera les lecteurs en ceux qui la trouvent super et d'autres trop facile ou déjà vue dans ses grandes lignes.

Mon seul point d'achoppement est que je reste avec des questions qui me tournent encore dans la tête et c'est sans doute le but recherché de l'auteur : nous rendre fous !

(3,5/5)
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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