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Après les Portes des Ténèbres, F.R. Tallis met son incroyable talent de l'épouvante au profit de son nouveau roman : La Chambre des âmes, un thriller au sens large du terme psychologico-esotérico-terrifiant au suspens incroyable.

Ce livre est assez proche de Shutter Island de Dennis Lehane avec, un côté historique proche de la réalité au travers de l'utilisation des techniques de soin utilisées dans les hôpitaux psychologiques pour soigner les troubles mentaux (signature incontestable de tous les romans de Tallis d'ailleurs).

Un jeune médecin, un hôpital perdu au milieu de la campagne anglaise, une sale de narcose… et des phénomènes étranges qui ont lieu. L'intrigue est prenante dès le départ avec une atmosphère oppressante, sombre dès le départ qui annonce la couleur. Petit bémol, ayant lu d'autres livres du même style, dont Shutter Island, la fin est attendue et nous laisse sur un sentiment d'inachevé, de fin précipitée. Mais comme je le dis, cela vient sûrement du fait d'avoir lu des romans similaires.
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Parfois, dans une recette de cuisine, on a une liste d'ingrédients mais on ignore tout à fait ce qu'on va bien pouvoir faire avec .
"La chambre des âmes" est un peu comme une recette mystérieuse dont les ingrédients seraient : un jeune psychiatre passionné, un hôpital isolé pratiquant des méthodes peu communes, une possible histoire sentimentale, des personnages intrigants, une région inhospitalière, un climat changeant, des phénomènes inexpliqués et une fin déconcertante.

Décidément cet auteur aime les ambiances gothiques, les personnages ambivalents et tout ce qui touche à la médecine, qu'elle soit traditionnelle ou plus expérimentale.
Après "Les portes de l'interdit" que je venais de finir quelques jours plus tôt, j'ai trouvé ce second roman de F.R. Tallis en librairie sur mon lieu de vacances et je n'ai pas hésité une seule seconde.
J'ai bien fait car là encore, je me suis régalée.

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"Bonj...

-TU FOUTAIS QUOI DEPUIS TOUT CE TEMPS, GROS TAS MOULIGASSE DE SPAGHETTIS FLASQUES?!

-Je...

-DES MOIS, CERVELLE D'HUÎTRE! Ca fait DES MOIS que j'ai pas ouvert ma gueule pour mal parler aux gens et des gens! C'est HONTEUX!

-Tu...

-Mâdââme était trop occupée à se dire qu'elle n'avait rien à dire! Tu es un monstre d'égoïsme, Déidamie, tu n'as pas pensé une seconde que Moua, je pouvais en avoir, des choses à dire!

-Mais...

-Si au moins tu avais une excuse comme monter Rodogune à la Comédie Française, organiser la tournée mondiale de Beyoncé, ou... ou... je sais pas, mais un truc important, quoi!

-Bah il faut dire que depuis un an, la vie ne coule guère comme un fleuve tranquille...

-Cite pas des films que t'as jamais vus, frimeuse! Et occupe-toi plutôt de commencer ce billet!

-Mais c'est toi qui me retardes en me hurlant dessus!

-AH OUAIS?!

(Dix minutes d'invectives insultantes que je vous épargne plus tard...)

-Bonjour les Babélionautes, j'espère que vous allez bien et que l'année ne vous fut pas trop difficile! Je ne vous ai pas oubliés! Aujourd'hui, nous allons parler d'un roman titré La chambre des âmes, signé Frank Tallis.

-Marrant que tu te sentes inspirée par un texte aussi moyen...

-Or donc le jeune et prometteur James Richardson, docteur en psychiatrie, est embauché dans un hôpital anglais en pleine campagne. Une place en or, qui devrait lui ouvrir une carrière prestigieuse! le voilà donc prêt à seconder le docteur Maitland, psychiatre reconnu, dans ses recherches sur le sommeil. L'établissement comporte un effet une salle de narcose, où six patientes sont maintenues en sommeil. James accomplit ses tâches de son mieux, mais il ne peut pas s'empêcher de remarquer certains étranges phénomènes...

La narration m'a déconcertée au début: elle reste très froide, comme si James n'éprouvait que peu de choses. Même lorsque ses émotions deviennent violentes, un voile de distance tombe dessus, comme si rien n'avait de réelle importance. Il analyse plus ce qui se passe qu'autre chose.

Ce n'est pas déplaisant, cette froideur laisse tout le loisir de se concentrer sur les étrangetés des lieux.

-Mais quel perso insupportable! James, quelle hypocrisie et quelle mauvaise foi! et ce qu'il a pu m'énerver avec ses "gnia gnia, l'enfantement, c'est ce qu'il y a de plus important pour une femme"!

-Méchante Déidamie, James vit dans les années 1950! Il aurait été anachronique qu'il pense autrement!

-Ben ça me saoûle, voilà.

-Sinon, j'ai admiré la puissance d'évocation de Frank Tallis. Il joue avec les cinq sens dans ses descriptions et réussit bien portraits et paysages.

-Ouais, dommage que l'histoire avance au rythme du tacot de Gaston Lagaffe...

-Quoi qu'il en soit, j'ai tourné les pages sans déplaisir grâce à ce style efficace!

-Et j'ai achevé ce roman sans grand plaisir ébouriffant non plus. Je l'ai fermé en ne sentant rien à l'intérieur de moi. Je ne me suis pas sentie enrichie en connaissances, je n'ai pas eu l'impression d'avoir appris quelque chose, ni d'avoir rencontré un point de vue intéressant sur la folie ou la réalité.

Ensuite, j'ai vu arriver la fin. "Il va pas oser, quand même." Et si. Ah ça m'exaspère, quand je sais comment ça va se finir!

-Bref, un livre bien écrit par un auteur qui n'est pas dénué de talent...

-Mais qui m'a laissée tiède comme un bol de soupe oublié sur une table basse. Tu le termines, mais sans grand enthousiasme."
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Dès le début Tallis nous fait le coup de l'ambiance British entre Conan Doyle et Ann Radcliffe, le cliché du vieux manoir isolé sur une côte battue par la mer et les vents.
Pastiche, clin d'oeil ? cela ne nuit en aucun cas à un récit qui capte l'attention du lecteur avec une succession de faits dont l'étrangeté va croissant jusqu'à l'effroi.
S'installe progressivement une tension mêlant fantastique et psychiatrie en partie prétexte à une critique historique de cette discipline médicale et de ses accointances peu éthiques avec les services secrets britanniques et américains.
Un thriller très lisible que ma mémoire a incidemment associé à l'excellent "Un froid mortel" de Jean-Pierre Andrevon que je conseil également.



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Cette chambre est celle des âmes égarées, qu'il soit question des patients mais aussi une partie du personnel .
La psychiatrie a toujours fasciné les écrivains et Frank Thallis ne déroge pas à la règle en nous contant ces histoires de malheureux patients soumis aux dictats et expériences d'un médecin qui se veut à la pointe de sa spécialité.
La construction du parcours du personnage de l'assistant fraîchement débarqué laisse deviner la fin de l'histoire et c'est dommage .
Quand aux électrochocs subis par les patientes, cela ne me rappelle pas de bons souvenirs pour les avoir vus pratiquées il y a quelques décennies.
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C'est un peu sonnée que j'ai refermé ce livre que j'ai liquidé en une seule journée. Oui, sonnée parce que le final m'a retourné.

Dans les dernières pages, je me demandais vraiment comment l'auteur allait clore son récit, comment il allait expliquer les phénomènes étranges digne d'un poltergeist qui s'étaient déroulés dans cette institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk.

Alors, heureuse ? Oui et non… Oui, car le final est digne d'un autre roman de ma connaissance, même si l'autre m'avait frappé plus fort. Non, parce que je trouve que c'est un peu facile et que ça me laisse avec des questions sans réponses.

J'ai beau ne pas regretter ma lecture, il me reste toujours des points non éclaircis dans mon cerveau et je vais finir folle moi aussi, si ça continue.

Niveau ambiance, on cartonne ! Une institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk, des conditions météorologiques s'adaptant au récit, des phénomènes inexpliqués qui fichent un peu la trouille (mais pas au point de finir sous le lit), une morte de peur, des personnages étranges, une thérapie pour le moins inhumaine qui consiste à maintenir des patients dans le sommeil plus de 20h par jour et ce, durant des semaines !

James Richardson, le narrateur, est un jeune psychiatre qui a été engagé comme chef de clinique dans cette institution psychiatrique perdue sur une lande hostile et mystérieuse où rôde un grand chien sorti des Enfers….

On rebobine ! La lande est mystérieuse, sans doute hostile si on va patauger dans des marécages, mais il n'y a pas de chien des Baskerville, pardon. Pourtant, il s'y déroule des phénomènes pour le moins étranges dont notre James semble être le seul à se poser quelques questions.

Draps retiré du corps en pleine nuit, lit qui bouge tout seul, cheveux tirés, des alliances qui disparaissent pour réapparaître à d'improbables endroits, des visions, des style qui roulent tout seuls sur la table, des portes fermées à clé qui s'ouvrent toutes seules et des sensations de froid qui semblent le frôler la nuit…

Le tout donnant quelques frissons, mais sans pour autant terminer sous le lit comme à l'hôtel Overlook dans Shining.

Je vous avoue que le James, j'ai eu envie de le baffer quelques fois ! Des trucs pas normaux se déroulent devant ses yeux, mais, cartésien comme pas deux, notre jeune médecin fait comme si rien ne s'était passé ou tout comme.

De plus, son comportement enfantin et jaloux avec sa copine lorsqu'il a appris qu'elle avait eu une relation AVANT la leur m'a mise en rogne. Lui il a pu avoir des relations avant elle, pas grave, mais elle pas ? Parce qu'elle ne lui a pas dit qu'elle avait joué à l'infirmière cochonne avec un autre personnage du livre bien avant de le rencontrer et de l'aimer ? James, tu pousses le bouchon un peu trop loin !

Autre personnage important, le Dr Maitland, son employeur et éminent psychiatre londonien. Ce médecin qui se livre à cette thérapie pionnière mais néanmoins controversée (et ayant réellement existé) se rend sur place une fois par semaine.

Le reste du temps, James Richardson peut compter sur l'aide de huit infirmières qui ne sont même pas cochonnes, sauf une avec lequel il va prendre sa température à un endroit précis que rigoureusement ma mère m'a défendu de nommer ici. Puis il fera son crétin.

Les personnages ne nous livrent pas tout, il restera une part de mystère en eux, comme il en restait dans les dernières pages du livre avant que l'auteur ne me foute une piqûre canon dans les fesses, me faisant sursauter, le salaud.

J'ai aimé les ambiances un peu gothique, le côté perdu dans le fin fond du trou du cul du Suffolk, les phénomènes étranges sont progressivement amenés et montent en crescendo avant l'apothéose.

Les personnages, eux-mêmes, ne se livrent pas tout à nous et resterons avec des côtés non dévoilés.

Pour ajouter du piment, James ne connait même pas l'origine des huit patientes en salle de narcose, le docteur Maitland n'ayant pas voulu le lui dire, signifiant que ça n'avait pas d'importance. Nous, lecteur, nous le découvrirons en lisant les lettres reçues par le docteur Maitland.

Quand à la plume de l'auteur, elle est agréable, descriptive, et poétique à certains moments.

Bref, un roman que j'ai apprécié mais dont la fin divisera les lecteurs en ceux qui la trouvent super et d'autres trop facile ou déjà vue dans ses grandes lignes.

Mon seul point d'achoppement est que je reste avec des questions qui me tournent encore dans la tête et c'est sans doute le but recherché de l'auteur : nous rendre fous !

(3,5/5)
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce titre est édité par les éditions 10/18 que j'apprécie de par l'écriture qui nous transporte réellement à une époque ancienne, ici dans les années 1950. Un roman noir sur les méthodes psychiatriques et les essais faits sur certains patients.

L'auteur nous ouvre les portes sur une fiction imaginaire incrustée de faits réels. Il est lui-même docteur en psychologie renommé, spécialiste des troubles obsessionnels. J'ai beaucoup apprécié la douceur de l'écriture malgré les faits quelquefois cruels décrits. Une certaine brume plane au fil de l'histoire qui engendre une certaine angoisse.

"Comme je contemplais ce monde étrange de supplices et de douleur, je m'émerveillai de l'extraordinaire capacité qu'à l'esprit humain d'imaginer des scènes d'horreur. Je ne croyais pas à la psychanalyse, mais sur un point précis, j'étais prêt à donner raison à Freud. Des choses horribles sont tapies dans l'inconscient, des atrocités qui s'expriment dans les rêves, ou auxquelles la chimie déséquilibrée d'un cerveau malade confère une substance illusoire."

Wyldehope est un centre psychiatrique hors du commun, trois salles sont ouvertes aux patients, une pour les femmes, une pour les hommes et une en sous-sol pour quelques jeunes femmes qui y sont maintenues endormies, "une thérapie pionnière"… le jeune psychiatre James Richardson y sera intégré et aura seul la charge de ses services sous la direction du Dr Maitland. Et bien sûr, quelques faits étranges et anormaux vont venir ternir l'enthousiasme de ce jeune James…

En dehors de l'histoire qui se déroule à l'intérieur de ce bâtiment, l'auteur nous promène aussi dans la nature environnante avec des mots délicats qui coupent un peu l'oppression dans laquelle on peut se retrouver.

Ce roman est basé sur les pratiques de la psychiatrie effectuées dans les années 1950, l'auteur nous en donne les sources. Un roman noir, fascinant, angoissant, très bien écrit, avec un final exceptionnel. Je suis très heureuse de l'avoir sorti du fin fond de ma PAL.

Lien : https://passionlectureannick..
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Si vous avez aimé Shutter Island et La dame en noir, alors vous apprécierez certainement ce roman au titre prometteur : La chambre des âmes !

Pour ma part, gros coup de coeur ! Découvert tout à fait par hasard sur un site marchand, ce livre a étonnamment comblé mes attentes et m'a particulièrement bien changé les idées. Je l'ai dévoré en quelques jours.

Dans les années 50, le docteur James Richardson accepte un poste dans un hôpital psychiatrique de la côte anglaise, une bâtisse d'époque victorienne chargée d'histoire aux confins du Suffolk. On y pratique notamment la narcose, un traitement encore expérimental qui consiste à faire dormir les patientes une vingtaine d'heures par jour, et ce pendant plusieurs semaines. Mais l'atmosphère devient vite oppressante dans cette institution quasiment coupée du monde et des phénomènes inquiétants ne tardent pas à se multiplier…

Comme annoncé ci-dessus, j'ai adoré ce roman ! Cela tient d'abord au fait que le lecteur découvre en même temps que le narrateur, le docteur Richardson, un établissement hospitalier aux méthodes controversées pour ne pas dire dangereuses. On suit avec attention la petite routine quotidienne qui se met en place lentement, on découvre l'histoire des patients, le rituel du traitement et notamment le réveil des patientes sous narcose, qui a lieu en soirée. L'isolement, le cadre hostile, l'ancienneté de l'édifice, les portes qui grincent et l'étrangeté des traitements contribuent fortement à faire monter la tension. Autant de conditions réunies pour offrir aux adeptes du genre un bon roman gothique.

Les conditions météorologiques semblent se faire l'écho des troubles qui commencent à agiter l'établissement. Les nombreuses descriptions du littoral invitent à se projeter avec délices dans un paysage tourmenté. L'angoisse s'installe lentement mais sûrement en un crescendo haletant – je l'ai terminé à 3 heures du matin, folie que je ne me permets plus guère depuis que j'ai des enfants !

Par ailleurs je me suis demandée pendant un certain temps quelle tournure allait prendre l'intrigue : énigme policière (puisque le roman appartient à la collection Grands détectives) ou thriller surnaturel ? Je ne vous en dis pas plus…

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Je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre dont l'atmosphère est pourtant attirante. Je n'ai pas réussi à accrocher avec les personnages ou à rebondir à l'intrigue.
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Livre trouvé dans la boite à livre de mon village : J'ai été tentée par la collection Grands détectives...je m'attendais donc à une enquête dans le domaine médical. Ce n'est pas cela du tout : James Richardson, le narrateur, est médecin psychiatre. Il vient d'être embauché dans une clinique, Wyldehope, dans le Suffolk . Il ne va pas mener l'enquête mais plutôt essayer d'être un témoin impartial des phénomènes étranges qui se produisent. Sans être aussi éprouvant que l'angoisse générée par un Stephen King, j'ai trouvé que ce livre faisait très bien monter l'inquiétude : y a il un poltergeist ? le chef de la clinique est il un psychopathe ou à la solde de la CIA ? Qui sont ces femmes que l'on maintient dans un sommeil artificiel ?
L'action se passe en 1955 : le traitement de maladies psychiatriques se fait au moyen d'électrochocs et de cures de sommeil inquiétantes... les théories de Freud et de Jung sont ridiculisées par des médecins ayant tout pouvoir sur leurs patients ....quant à la fin elle est ambiguë à souhait...
En un mot glaçant ....et efficace...
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