AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mh17


mh17
16 septembre 2019
Tanizaki a écrit ce bref essai en 1933. Il y défend une esthétique de l'ombre, qu'il considère comme typiquement orientale, en réaction à l'esthétique de la lumière, qu'il tient pour occidentale et qui envahit irréversiblement le Japon.

Il préfère la pénombre, la patine, la laque, le masque qui induisent le calme, le mystère, la profondeur, la subtilité à la lumière, à l'éclat, à l'hygiène, au progrès. Il trouve que les appareils de chauffage, les WC, les lampes, les carrelages etc. ont été inventés et conçus pour les occidentaux dans une esthétique qu'il juge laide et tapageuse. Si les japonais avaient inventé ces appareils, ils auraient conçu des objets appropriés au goût japonais. Il prend l'exemple du stylo: un japonais l'aurait muni non pas d'une plume mais d'un pinceau, l'écriture en caractères latins n'aurait eu aucune audience et, il va jusque là, la littérature nippone n'aurait pas imité servilement celle de l'Occident.
La thèse en elle- même est assez caricaturale et on ressent un certain dépit : si les japonais avaient inventé les nouvelles techniques, elles auraient été adaptées selon lui à l'esthétique traditionnelle nippone. Mais son éloge est limpide, instructif, souvent amusant et toujours poétique.
Commenter  J’apprécie          162



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}