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Critique de Latulu


Un court essai sur l'esthétique du sombre.
Junichirô Tanizaki nous livre quatre-vingt-dix pages mêlées de réflexions et d'exemples sur la recherche du contraste qui contribue, selon lui, à la beauté de la société japonaise.
Il explore les particularités de l'architecture des maisons qui produit des nuances de tons sombres, de l'auvent des toits, la laque des porcelaines qui réfléchit et magnifie tout autant la lumière que l'obscurité.
Il est également question de la femme japonaise, la blancheur de peau rehaussée par le noircissement volontaire des dents.
L'auteur déplie un éventail des particularités nippones tournées vers cette constante recherche des contrastes dans un but esthétique.
Son récit lui-même se concentre sur la lumière avant de céder à l'attrait de l'ombre.
Il oppose l'esthétique nippone à celle de l'occident, qu'il juge inintéressante, voire vulgaire.
Cet ouvrage est paru au moment où le Japon s'ouvrait à l'Occident et transcrit avec pudeur, la crainte de l'auteur de voir la spécificité de son pays se détériorer.
C'est donc le Japon d'avant, presque médiéval qui nous est relaté dans cet essai. L'auteur ne retient que les belles choses, comme souvent dans le sentiment nostalgique, mais il les dépeint avec passion et poésie. On ne peut qu'être sensible devant cette perte que l'auteur sent poindre inéluctablement.
Eloge de l'Ombre dépeint la beauté d'un Japon idéalisé par beaucoup d'occidentaux.
J'ai trouvé de belles références et des réflexions intéressantes sur notre constante recherche de modernité.
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