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Critique de jlvlivres
« Les Murs » de Olivia Tapiero (2010, VLB, 160 p.)
Une fille est à l'hôpital après à une tentative de suicide On appelle cela simplement TS. Des somnifères. Un bon lavage d'estomac, un petit lavage de cerveau aussi, ça complète. Là c'est plus grave car elle veut se laisser mourir de faim. Qui gagnera, la fille ou son corps ? C'est vite résolu. Corps ennemi, détesté, au point de se mutiler, de se raser le crâne. C'est un peu plus complexe, comme si devenir un pur esprit n'était qu'une opération de magie simple, noire ou blanche. Et le corps résiste, sensations qui l'entourent. Pas facile de résister au corps. D'autant plus que « Ce corps, et non mon corps car il n'est pas moi ».
Et autour de ce corps que l'on refuse, il y a les murs. C'est le titre du livre. Murs du silence. Silence qui fait tant de bruit pour montrer que le corps est bien là et ne se laisse pas faire. Murs de l institution, médicale ou sociétale. Murs qui contrôlent la non-transgression des lois et moeurs qui veulent que l'on ne se tue pas. Les gens tout autour ? Des « personnages qui vacillent », des « arbres à moitié enracinés, à moitié flottants ». Rien à quoi se rattacher. Même pas des opiacés.
Le style de la narration, à la première personne, donc du point de vue de la fille accroche le lecteur, quelquefois au point de le mettre mal à l'aise. Mais n'est-ce pas le but recherché ? pas de rédemption pas de regrets, pas d'affection ni de volonté de communiquer ou de s'échapper des démons qui la ronge. « Pourquoi j'existe ? » et ce n'est même pas la faute des autres.
Une fille est à l'hôpital après à une tentative de suicide On appelle cela simplement TS. Des somnifères. Un bon lavage d'estomac, un petit lavage de cerveau aussi, ça complète. Là c'est plus grave car elle veut se laisser mourir de faim. Qui gagnera, la fille ou son corps ? C'est vite résolu. Corps ennemi, détesté, au point de se mutiler, de se raser le crâne. C'est un peu plus complexe, comme si devenir un pur esprit n'était qu'une opération de magie simple, noire ou blanche. Et le corps résiste, sensations qui l'entourent. Pas facile de résister au corps. D'autant plus que « Ce corps, et non mon corps car il n'est pas moi ».
Et autour de ce corps que l'on refuse, il y a les murs. C'est le titre du livre. Murs du silence. Silence qui fait tant de bruit pour montrer que le corps est bien là et ne se laisse pas faire. Murs de l institution, médicale ou sociétale. Murs qui contrôlent la non-transgression des lois et moeurs qui veulent que l'on ne se tue pas. Les gens tout autour ? Des « personnages qui vacillent », des « arbres à moitié enracinés, à moitié flottants ». Rien à quoi se rattacher. Même pas des opiacés.
Le style de la narration, à la première personne, donc du point de vue de la fille accroche le lecteur, quelquefois au point de le mettre mal à l'aise. Mais n'est-ce pas le but recherché ? pas de rédemption pas de regrets, pas d'affection ni de volonté de communiquer ou de s'échapper des démons qui la ronge. « Pourquoi j'existe ? » et ce n'est même pas la faute des autres.
